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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.

Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

Tout ce qui

est national

est nôtre.

Le Duc d'ORLEANS.

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"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 22:00

La tribune libre qui suit est visible depuis le 27 septembre dernier sur le site d'information de gauche Marianne2 (http://www.marianne2.fr/Le-cheque-education,-machine-de-guerre-contre-l-ecole-republicaine_a197930.html ), pour une fois bien inspiré! 

 

La fédération interprovinciale Grand Sud-Ouest de l'Action française estime que ces analyses raisonnables sur la nature de l'école en France méritent qu'on leur donne la plus grande publicité possible. Nous nous permettons seulement de souligner dans le corps du texte les points particulièrements forts de l'argumentaire de la brillante essayiste qui en est l'auteur.

 

Trois_piliers_F-d-ration.jpg

 

"Dans une récente brochure sur papier glacé, Anne Coffinier, directrice et co-fondatrice de la Fondation pour l’École, se félicite d’un sondage commandé par son organisation sur la perception du « chèque éducation » par les Français. 74% des personnes interrogées se déclarent favorable à « un système qui permette à chaque famille de financer la scolarité de ses enfants, quel que soit l’établissement choisi », et 85% chez les sympathisants de gauche.

"Le « chèque-éducation », expérimenté dans quelques pays européens et outre-Atlantique, consiste à donner aux familles, en fonction de leurs revenus, un « bon », souvent sous forme de crédit d’impôt, permettant d’inscrire son enfant dans l’école de son choix. Une libéralisation totale du système scolaire, bien au-delà du démantèlement de la carte scolaire, qui engendre un financement des écoles selon une logique individuelle et non plus collective - les établissements les moins attractifs, financièrement asphyxiés par la pénurie d’élèves, étant appelés à disparaître -. « C’est une source importante d’économie budgétaire et d’amélioration de la qualité des écoles, se félicite Mme Coffinier, puisque ce système concentre les financements publics au profit des écoles choisies – et donc appréciées des parents – et conduit à la fermeture ou à la reprise en main des établissements en perdition ».

 

Anne_Coffinier_froide.jpg

 

Anne Coffinier:

une libérale, partisane d'un élitisme forcené 

(Photo D.R.)
 

"Des républicains las des turpitudes du Mammouth pourraient se laisser tenter par le système plébiscité par la Fondation pour l’École et tant d’autres associations pour lesquelles l’application stricte de la loi de l’offre et de la demande permettrait seule d’assurer un enseignement de qualité. Face à l’impossibilité de réformer l’École par la tête, le diable libéral susurre à nos oreilles que seule une concurrence sévère entre établissements est en mesure de faire émerger les « bonnes pratiques » pédagogiques, face au « toujours moins » (d’exigences, de contenus) implicitement prôné par le système actuel. Laissons les parents choisir librement l’école de leurs enfants : le grand soir éducatif n’est pas pour demain, et il serait injuste, ou criminel, de confiner les petits enfants du peuple dans les collèges ghettos quand, à l’ombre de marronniers centenaires, se dispensent dans le calme cours de Latin et de Maths à haute dose. Donnons tout pouvoir aux chefs d’établissements pour constituer des équipes animées d’un même « projet éducatif » et définir, sous la pression de familles plus pragmatiques que les chercheurs en sciences de l’éducation, des programmes et des pédagogies enfin cohérentes. Laissons les parents libres de juger sur pièces des résultats obtenus. Accordons aux établissements toute l’autonomie qu’ils réclament et que, dans les faits, tout « grand lycée » applique déjà, ignorant superbement les consignes mortifères venues du ministère. Dans cette jungle éducative, les meilleurs d’entre nous seront peut-être davantage reconnus qu’au sein d’un système qui traite et affecte ses personnels au gré de logiciels aussi bornés que ses administratifs.

 

Au_boulot.jpg

 

Les libéraux scolaires profitent d'une jeunesse

et de parents désorientés

(Photo D.R.)


"N’est-ce pas tentant ? Chacun-pour-soi et sauve-qui-peut-l’être… Réactionnaires de tous bords, unissez-vous : créez des « boîtes » privées où vous enseignerez enfin en paix, en vendant chèrement vos prestations à l’État. D’anciens hauts responsables syndicaux « de gauche » l’ont fait sans scrupules et avec succès avant vous…

"Utopie plaisante, réalité décevante. L’école déréglementée jaillissant de la faillite de l’École républicaine, c’est le néolibéralisme construit sur les ruines de la République. Rien d’autre. Et pour une efficacité pédagogique nulle.

"Confier l’école aux parents, c’est la soumettre aux seuls intérêts individuels et immédiats, qui ne sont pas obligatoirement ceux des enfants, à long terme. C’est privilégier l’utilitarisme scolaire au détriment de la construction d’un projet éducatif commun et global. C’est prendre le risque de proposer aux élèves ce qui sera explicitement demandé par les familles — dérives communautaristes incluses. Dounya ou Zohra pourront-elles encore étudier Darwin ou apprendre à nager lorsque quelques parents zélés auront obtenu la suppression des enseignements non conformes à leur « projet de vie » ?

"Donner tout pouvoir aux chefs d’établissements, ou aux collectivités locales, c’est réintroduire les féodalités légitimement abolies il y a deux siècles. Quel professeur exercera encore sa liberté pédagogique sous le regard d’une « communauté scolaire » aussi accueillante que coercitive, et face à la menace d’un licenciement pour non-conformité idéologique ?
 
cheque_ed.jpg

L'éducation de nos enfants n'est pas une marchandise!
(Photo D.R.)
 
"Et ce système, où l’argent sera roi, ne permettra pas de relancer un ascenseur social résolument bloqué en sous-sol. Aucun véritable républicain ne saurait réduire l’École à un simple service assuré à des usagers-clients, parce qu’elle s’est explicitement donné pour rôle, dès ses origines, de forger une identité nationale sur la base des principes hérités des Lumières. Sauver l’École de la République, ce n’est pas sauver quelques-uns de ses enfants - toujours les mêmes, d’ailleurs -, mais proposer à tous les fondements d’une culture commune, autour de valeurs acceptées par chacun. Parce que, contrairement à d’autres États européens systématiquement érigés en modèles, la France ne saurait se réduire à un agrégat de « communautés », et son École ne peut être constituée d’une juxtaposition d’établissements plus ou moins performants.
  

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Claire Mazeron:
un " néoprof' " qui aime son métier
et défend avec passion un élitisme équitable
(Photo D.R.)

"Alors non, chère Mme Coffinier, nous n’aurons jamais les mêmes valeurs, même si nous partageons le même constat. Mais soyez sans crainte : l’avenir pédagogique que vous appelez de vos vœux est proche, tant l’action de gens qui se disent de gauche en précipite la venue. Entre tentations pédagogistes et pulsions libérales, il reste bien peu de place pour les derniers républicains."
 
Signé: Claire MAZERON
professeur agrégé de géographie,
membre du conseil supérieur de l'éducation,
membre du jury du C.A.P.E.S.,
vice-présidente
du syndicat national
des lycées et collèges
(S.N.A.L.C.).
 
 
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publié par la Fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique sociale

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