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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.

Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

Tout ce qui

est national

est nôtre.

Le Duc d'ORLEANS.

Vous Cherchez, Nous Trouvons!

"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 18:00

Ci-après on entendra le message du 16 juin 1940 par lequel le Maréchal Pétain, président du Conseil, annonçait aux Français, la douloureuse mais inéluctable nécessité militaire, reconnue par tous les chefs militaires réalistes, de cesser le combat... au moins temporairement, dans l'attente d'une prochaine Revanche.

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Notre mémoire
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 08:00
Pour clôturer une année militante extrêmement riche et diversifiée sous la conduite du Délégué régional de l'A.F. Vincent Gaillère, l'historien bien connu de nos amis Philippe Prévost donnera, du 14 au 16 juin prochains, pour le soixante-treizième anniversaire de l'accession salvatrice au Pouvoir du maréchal Pétain, une importante série de conférences sur le thème: "Vichy, inventeur et acteur de la modernisation de la France". Afin de rappeler aux plus jeunes de nos amis ce qu'ils doivent à "Vichy", la fédération interprovinciale de l'Action française juge bon de faire, en ce jour de la fête des Mères 2013, le point sur les mesures d'ordre social que prit l'Etat français pendant la Révolution nationale de 1940; certaines pourront appraître désuètes, en revanche d'autres pourraient être aujourd'hui reprises telles quelles par un Pouvoir national...
 
Action française-Pau & Pyrénées
 
4 Piliers Fédération
 
Sous l'Etat français (1940-1944), la femme française est l'objet de toutes les sollicitudes du gouvernement du maréchal Pétain, Chef de l'Etat. Un responsable du Gouvernement résume ainsi son rôle dans la société vichyssoise :
« Si chacun balayait devant sa porte, la rue serait vite propre. Appliquons cela à la Société et disons : si chaque femme soignait, purifiait, refaisait sa maison, comme la Patrie deviendrait belle » !
 
C'est à cette image de la Femme éternelle que le maréchal Pétain rend hommage en faisant de la "journée des mères" (dernier dimanche de mai) une quasi-fête nationale. Le 25 mai 1941, dans un de ses innombrables discours, il célèbre la famille "cellule initiale de la Société" et le" foyer, dont la mère est la maîtresse.
 
Ainsi la femme est règne sur sa maison, se dévoue à ses enfants, assume les tâches domestiques et son travail ne doit pas être salarié pour ne pas menacer celui des soldats démo­bilisés. Si les nouvelles lois restreignent en quelque sorte sa liberté de travailleuse, elles renforcent sa place d'épouse et de mère.
 
L'embauche des femmes est interdit, l'avortement sévèrement réprimé, le divorce est rendu plus difficile, voire impossible. Les pères seuls sont reconnus chefs de famille. Qualifiés par le Maréchal d'après Péguy d'"aventuriers des temps modernes", ils sont présents dans les conseils municipaux et siègent dans les associations de familles constituées dans toutes les communes.
 
L'allocation de salaire unique représente durant cette période 50 % des prestations familiales, c'est dire l'intérêt que porte le Gouvernement aux besoins de la femme au foyer en temps de pénurie. Cependant, du fait de l'Occupation et du nombre de prisonniers de guerre en Allemagne, les besoins en main d'oeuvre augmentent, la situation économique s'aggrave et le Gouvernement est finalement contraint en 1942 de suspendre la loi qui empêchait les femmes mariées de travailler.
 
 
 
Journée des Mères 2 
 
Quelques exemples de lois sociales
du Gouvernement du maréchal Pétain:
 
11 OCTOBRE 1940 — Interdiction d'embauche de femmes mariées dans les services de l'Etat, les collectivités locales ou territoriales. Obligation pour les femmes de plus de 50 ans de prendre leur retraite.
 
15 FÉVRIER 1941 — Augmentation du taux des allocations familiales qui passent de 20 % à 30 % du salaire départemental à partir du 3e enfant.
 
29 MARS 1941 — L'allocation de mère au foyer est transformée en allocation de salaire unique et étendue aux femmes d'artisans et d'agriculteurs.
 
15 FÉVRIER 1942 — Loi faisant de l'avortement un " crime contre la sûreté de l'Etat ".
 
2 AVRIL 1941— Loi interdisant de divorcer avant un délai minimum de 3 ans de mariage. Restriction des causes de divorces.
 
23 JUILLET 1942 — L'abandon de foyer n'est plus une faute civile mais une faute pénale.
 
23 DÉCEMBRE 1942 — Loi protégeant la " dignité du foyer loin duquel l'époux est retenu par suite des circonstances de guerre ".
 
 
Journée des Mères 5
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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique sociale
19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 08:00

 

4 Piliers Fédération

 

Réunions de clôture de l'année militante 2012-2013

 

sous la présidence

du Délégué régional de l'Action française

dans le Grand Sud-Ouest

M. Vincent GAILLERE

 

l'historien bien connu de nos amis

 

 Philippe PREVOST

 

auteur, entre autres,

de La Condamnation de l'Action française:

1926-1939 

de L'Eglise et le Ralliement

et de La France et l'origine

de la tragédie palestinienne 

 

parlera de:

 

"Vichy, acteur

de la modernisation

de la France"

  Portrait officiel du Maréchal, Chef de l'Etat 

   

 

... conférences où il expliquera, preuves à l'appui, en quoi l'Etat français a mis en oeuvre les réformes qu'appelait de ses voeux la Société française, et sur lesquelles la France vit encore, soixante-dix ans après! Loin de la caricature de "réaction" obscurantiste et de "collaboration" raciste à quoi les profiteurs de la Démocratie actuelle voudrait le réduire, "Vichy" a bien été un régime novateur et bienfaisant, en mettant fin à l'inertie d'une République parlementaire sclérosée et en imposant la rénovation nécessaire des structures politiques, économiques et sociales du Pays.

 

 

 Armoiries fastueuses Bx

Bordeaux. - Vendredi 14 juin 2013, à 18 h, au restaurant Le Xaintrailles: 114, boulevard du Maréchal-LECLERC (près de la caserne du même nom). Participation aux frais: 13 €.

 

Toulouse, blason avec couronne murale 

Toulouse. - Samedi 15 juin 2013, à 10 h 30. (Le lieu exact sera communiqué aux personnes s'étant préalablement inscrites.) Participation aux frais: 8 €.

 

Armes Pau 2 

Pau. - Samedi 15 juin 2013, à 16 h, à l'hôtel Quality Pau-Centre (ex-Kyiad): 80, rue Emile-GARET. Participation aux frais: 8 €.

   

Armoiries pays basque fs

Bayonne. - Dimanche 16 juin 2013, à 15 h. (Le lieu exact sera communiqué aux personnes s'étant préalablement inscrites.) Participation aux frais: 8 €.

 

Grande fleur lys stylisée 1

 

Inscription obligatoire, avec son règlement, avant le 11 juin 2013.

 

Tous renseignements complémentaires par courriel, via la rubrique "contact" en bas de page. 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Actualité de la section de Toulouse-Haut-Languedoc
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 08:00

"Trônant fièrement l'étendard à la main au bout du jardin Frascaty, la statue équestre de Jeanne d'Arc est bien connue de tous les Castrais. Mais nos concitoyens savent-ils qu'avant de s'installer définitivement au bord des boulevards, cette représentation de la Pucelle d'Orléans a connu bien des aventures ?

 

Statue Jeanne Castres

 

La statue de Jeanne-d'Arc au jardin Frascaty, à Castres

(Photo: D.R.)

 

"Œuvre en bronze du sculpteur Emmanuel Faure-Fremiet, coulée par les fonderies Barbedienne sur le modèle de celles de Paris et Nancy, elle est en effet installée dans son écrin de verdure depuis le 13 mai 1990 seulement.

 

"Si l'Abbé Joseph Gabriel Cazes est à l'origine de son érection lors d'un congrès eucharistique qui contribue à sa renommée, c'est par Monseigneur Mignot, Archevêque d'Albi, Castres et Lavaur, qu'elle est inaugurée et bénie le 28 juin 1914, jour de l'attentat de Sarajevo. 71 ans plus tard, jour pour jour, soit le 28 juin 1985, un nouvel attentat jalonne sa vie. Celle qui voulait bouter les Anglais hors de France est elle-même boutée hors de son piédestal par un geste politique qui la renverse, l'endommage et la laisse un temps sans étendard, poing brandit au dessus de la tête.

"Aux quatre coins de Castres

"Si Jeanne d'Arc gardait des moutons, avant de devenir chef de guerre, sa statue castraise a connu bien des transhumances. Après son baptême en grandes pompes, elle est installée avenue Albert-Ier - alors appelée avenue de la Gare - sur un terrain appartenant à la famille Windham (des Anglais ???) à l'angle de la rue du Docteur-Blaveaux. Cette dernière en fait cadeau à la ville de Castres en 1955. A partir de cette date, la municipalité va lui offrir une longue promenade en l'exposant successivement place des Bouchers devenue alors la place Jeanne-d'Arc, jardin du Mail en 1977 et enfin jardin Frascaty. La vie de la statue n'a semble-t-il pas été beaucoup plus calme que celle de son modèle…"

 

G. A.

 

Source: La Dépêche du Midi, 7 juillet 2010: http://www.ladepeche.fr/article/2010/07/07/869497-castres-les-voyages-de-jeanne-d-arc.html

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans La fête de Jeanne-d'Arc à Toulouse
2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 08:00

 

4 Piliers Fédération

 

La fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française a le plaisir de vous annoncer qu'en 2013, comme chaque année, elle organise, au plus près de chez vous, la

 

Fête nationale de Jeanne-d'Arc

 

fête du patriotisme

(loi du 10 juillet 1920)

 

A.F.-Aquitaine-Jeanne-d-Arc.jpg

 

qui aura lieu

sous la présidence effective de

 

M. Vincent GAILLERE

Délégué régional de l'Action française

dans le Grand Sud-Ouest

 

 

 

aux dates suivantes:

 

Samedi 11 mai 2013

 

PAU. - 11 h. Rassemblement, square Notre-Dame (devant l'église Notre-Dame, intersection boulevard Alsace-Lorraine et rue J.-J.-de-Monaix), au pied de la statue.

 

BAYONNE. - 16 h. Rassemblement, square Léo-Pouzac (devant le lycée technique Paul-Bert), au pied de la statue.

 

Dimanche 12 mai 2013

 

BORDEAUX. - 10 h. Rassemblement, rond-point Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny (à côté du Jardin public, arrêt Jardin-public du tram' C), au pied de la statue. 

 

TOULOUSE. - 16 h. Rassemblement, place Jeanne-d'Arc (m° Jeanne-d'Arc), au pied de la statue.

 

Dépôt de gerbes, discours politique du Délégué régional, chants traditionnels, le tout dans une sympathique ambiance d'amitié française!

 

Dans un contexte lourd de menaces en tout genre contre les institutions bienfaisantes qui structurent la Société, n'hésitez pas à venir nombreux, seul, en couple (hétérosexuel) ou en famille!

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans La fête de Jeanne-d'Arc à Toulouse
15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 08:00
Cela faisait longtemps que l'on attendait une étude sérieuse du mythe de l' "islamisation" de la France. C'est chose faite, grâce au livre d'un politologue aixois, Raphaël Liogier et à un récent sondage I.P.S.O.S. sur l'état de la France en 2013 auquel il a déjà été fait allusion sur L'Action française Toulousain ( http://actionfrancaiseaquitaine.over-blog.com/article-la-place-du-musulman-dans-la-societe-francaise-114959033.html ).
Même si l'on peut mettre en doute le sérieux de ses diagnostics pseudo-médicaux sur la psychologie des foules, sa condamnation moralisatrice du "populisme", ses feintes frayeurs devant tel parti d'extrême-droite, et son parallèle classique et déplacé avec l'Allemagne pré-hitlérienne,  l'explication de l'auteur du refus du déclin dans le monde de l'Europe en général, et de la France en particulier, par la recherche facile d'un bouc-émissaire, est convaincante. Il note à juste titre l'invention, toute récente, par d'ingénieux groupuscules à la solde de l'étranger, d' "identités" artificielles à défendre, celles de l'homme blanc en péril!
Mais, à quelque camp qu'ils appartiennent, les sondés se trompent de cible: c'est la plouto-démocratie qui cause notre déclin, pas la présence sur notre sol d'une main-d'oeuvre de confession musulmane que le grand patronat, appuyé par les gouvernements gaullistes et libéraux, a appelé des années 50 aux années 70, pour "faire pression à la baisse" sur les salaires des nationaux. Main-d'oeuvre d'ailleurs instrumentalisée dans les années 80 et 90 par les gouvernements de Gauche et de Droite au moyen de l' "antiracisme". Main-d'oeuvre, au surplus, qui ne reste, en partie, en France que par l'impossibilité matérielle de retourner "au pays". Main-d'oeuvre, enfin, dont les enfants, nés et socialisés en France, n'envisagent pas leur avenir ailleurs qu'au sein de la Collectivité nationale. La tâche d'un Etat vraiment national, serait, au contraire, tenant compte de ces réalités immédiates, de mettre en place les conditions d'une véritable assimilation par l'école et le travail et d'un juste exercice du culte musulman, dans le respect de nos traditions chrétiennes et de nos lois. Cela exige, loin de toute démagogie, le Pouvoir indépendant de la Monarchie!
La conclusion d'un récent sondage est à ce propos édifiante: 87 % des sondés affirment que la France a besoin d'un chef qui remette de l'ordre! Pourquoi donc le chercher parmi ces hommes et femmes, professionnels fatigués de la Démocratie? Comment ne voient-ils pas que ce Chef est tout préparé par Sa naissance et par Sa formation: c'est Mgr le Comte de Paris, Duc de France, héritier des quarante Rois qui, en mille ans, firent notre Pays. Ancien officier en Algérie, Il connaît et aime les populations musulmanes que Ses ancêtres ont naguère réuni à la France. Praticien avisé des affaires publiques, Il maîtrise parfaitement tous les rouages du Pouvoir. Homme d'expérience et d'honneur, Il est ennemi résolu des aventures politiques, qui remettraient en cause les libertés publiques et la paix civile. Par Son assise profondément enracinée dans l'histoire de France, Il présente pour tous les Français, de Gauche comme de Droite, les garanties nécessaires à un gouvernement sage, équilibré et fort. A eux de le comprendre, et de renoncer à la chimère du gouvernement "égalitaire", qui ne mène qu'à l'abaissement de la Patrie.
A.F.-Pau & Pyrénées
"Un récent sondage, réalisé par l’institut IPSOS, révèle l’ampleur de l’islamophobie en France. Raphaël Liogier, directeur à Sciences Po Aix-en-Provence de l'Observatoire du religieux, décrypte pour Atlasinfo cette ambiance paranoïaque. Il vient de publier "Le mythe de l’islamisation. Essai sur une obsession collective" (Seuil, 2012).



"Publiée le 24 janvier dernier, l’enquête « France 2013 : les nouvelles fractures », menée par IPSOS pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le CEVIPOF, démontre un large rejet de l’islam par les Français, au-delà de l’électorat de l’extrême-droite. Pour 74% des sondés, la pratique musulmane en France est intolérante et incompatible avec les valeurs de la société française. Pour 80% d’entre eux, l’islam cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres… Sous cette dernière statistique, le sociologue Raphaël Liogier lit le signe d’un sentiment paranoïaque plus que du simple rejet : « 80% des Français pensent que les musulmans refusent sciemment de s’intégrer et qu’ils cherchent à imposer leur religion. Le fait de supposer une intention unique et maligne chez toute une population relève clairement d’un sentiment paranoïaque».

« L’Islamisation, une mise en scène du déclin de l’Europe »

"Cette ambiance paranoïaque, selon Raphaël Liogier, s’explique par une grave crise identitaire : « Ce sondage met pour la première fois en exergue avec des chiffres, ce que j’explique dans mon livre: il existe un lien direct avec une crise identitaire des Européens. Une grande partie du sondage est consacré au fait que la majorité des Français pensent que la mondialisation n’est pas une opportunité mais un risque, qu’il faut avoir peur de l’autre, et que nous sommes dans une période de déclin irréversible. Quand on pense que tout est foutu, on cherche une raison au désastre, il faut un coupable, et c’est le musulman qui va jouer ce rôle».

"Cette crise (...), accompagnée d’un rejet de l’islam est selon lui un phénomène européen. L’élément déclencheur ne serait pas tant les attentats du 11 septembre 2001, mais l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Pour la première fois, l’Europe a été mise de côté par les Etats-Unis. Donald Rumsfeld, l’ancien secrétaire américain à la Défense, la désigne même de «Vieille Europe »… « C’est un tournant majeur historique. Après avoir perdu son importance économique, sa supériorité militaire, l’Europe ne garde même plus son prestige d’antan... Et on constate qu’à partir de 2003, des associations se créent à travers tout le continent pour lutter contre l’islamisation et défendre les identités européennes. C’est à la même époque que le mot « communautarisme » devient synonyme d’islam. La crainte de l’islamisation devient en quelque sorte une mise en scène du déclin de l’Europe. Or la crise identitaire vécue par l’Europe n’a rien à voir avec l’islam ! ». En 2006, les pays de l’Union se divisent d’ailleurs sur la question de l’introduction d’une référence aux « racines chrétiennes » dans la Constitution européenne …

"Islamophobie et ambiance paranoïaque : le danger du populisme

"Raphaël Liogier rappelle qu’en 2003, la France se lançait dans un grand débat sur la laïcité, dans le cadre de la Commission Stasi. La loi d’interdiction du voile à l’école suit en 2004. Le sondage effectué par IPSOS démontre que l’islamophobie n’est ni de droite, ni de gauche. Parmi les sondés, si 93% des électeurs du Front National estiment que la religion musulmane est intolérante, 65% des électeurs socialistes partagent la même opinion. « Les hommes politiques ont une grande part de responsabilité pour avoir alimenté l’ambiance paranoïaque dans l’opinion afin d’en tirer des bénéfices électoraux, alors qu’ils savent que les « musulmans » ne sont pas un problème en soi ! » constate avec amertume le sociologue. Jean-François Copé, dans le combat qui l’opposait cet automne à François Fillon pour la présidence de l’UMP, n’a pas hésité à agiter le spectre de l’intégrisme musulman, en racontant la désormais fameuse histoire du pain au chocolat arraché des mains d’un jeune à cause du ramadan …

"Sommes-nous confrontés à une « lepénisation » de la société française ? Pour Raphaël Liogier, « on n’assiste pas au déploiement de l’extrême droite, mais au contraire à sa disparition. Elle est remplacée par du populisme, ce qui est encore plus grave. Marine Le Pen, dont j’ai analysé l’évolution des discours depuis 2003, dit vouloir défendre les juifs, les homosexuels, les femmes, la souffrance des animaux, autant de thèmes très différents de ceux de l’extrême droite classique … On a tous compris que ce sont des prises de position contre l’islam. Mais en faisant cela, Marine Le Pen a transféré son parti de la marge au centre de la politique française. Elle peut maintenant arriver au pouvoir ».

"Le sociologue dresse des parallèles avec l’état de la société allemande lors de la République de Weimar, juste avant l’arrivée au pouvoir de Hitler. « La montée du national-socialisme (qui n’était ni de droite ni de gauche mais populiste) dans les années 30 était fondée sur une crise identitaire très forte de la Nation allemande. Comme lors de la République de Weimar, les hommes politiques se délégitiment aujourd’hui et apparaissent comme corrompus. C’est d’ailleurs une statistique qui figure dans le sondage. Du coup, la population est en attente du leader providentiel et charismatique, porteur de leurs espoirs, autrement dit la population attend d’être sauvée du chaos». 82% des sondés pensent en effet que les politiques agissent principalement pour des intérêts personnels, 62% pensent que la plupart d’entre eux sont corrompus. Et 87% des sondés affirment en effet que la France a besoin d’un vrai chef pour remettre de l’ordre.

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique intérieure
1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 08:00
Après la germanophobie, l' "homophobie", la "royalistophobie"! On vit vraiment une époque extraordinaire! Toutefois, pour comprendre l'extraordinaire histoire qui suit, et qui pourrait être un canular, il ne faut pas perdre de vue qu'elle se passe dans une province de l'Ouest qui garde la mémoire vive de la sanglante répression révolutionnaire.
 
Si sympathique qu'en soit le jeune protagoniste, on lui apprendra que le royalisme ne doit pas se vivre comme une sorte de communautarisme de la pensée, d'anticonformisme béat, mais comme un élément de politique positive, fédérateur de la Nation.
 
On admirera au passage les perles du Monde, traçant le portrait-robot du royaliste: Les royalistes sont "moins bêtes que la moyenne"; cependant s'ils ne sont pas "soutenus par leur entourage (ils) se renferment sur eux-mêmes, sombrent dans la dépression, vont parfois jusqu'au suicide". Quelles perspectives réjouissantes, propres à vous dégoûter du militantisme!
 
Etre royaliste, "ce n'est pas un choix"... ce n'est pas non plus une maladie! Pour le même journal, l'Action française, ce sont "des catholiques qui luttent pour la reconnaissance du royalisme par l'Eglise". Pas vraiment, mais il y a de l'idée, essaie encore! Quant aux républicains, ils apparaissent encore plus monstrueux que nature ("Si mon fils est royco, je le tue"), si c'est possible! Ah! la Démocratie!
 
Au C.D.I., la documentaliste navrée nous apprend qu' "il y a vingt ans, on ne pouvait même pas entrer dans l'enseignement catholique si on était maurassien !"
 
Le mot de la fin revient au professeur de "prévention-santé": "Le coming-out devient plus fréquent au lycée, plus facile, c'est une énorme différence par rapport aux mentalités vingt ans plus tôt"! Ouf! il était temps!
 
A.F.-Toulousain
 
Monarchie_populaire_1.jpg
 
"C'est une histoire pleine d'espoir, qui en dit long sur l'évolution des mentalités en France. On ne va pas se priver de vous la raconter. L'histoire, tristement banale, mais qui finit bien, pour une fois, d'Anthony, 19 ans, élève de terminale au lycée professionnel et technologique catholique de-La-Salle, à Rennes.

"Anthony ne porte ni la longue mèche de cheveux collée au spray ni le T-shirt Abercrombie & Fitch du moment. Coupe proprette, veste de costume grise sur chemise d'un gris plus pâle, voix douce aux inflexions un brin précieuses, il a tout, de prime abord, du gars effacé sur lequel les cadors de lycée pro s'essuient volontiers les pieds. Un brun aux yeux verts, gentil et sentimental selon ses profs. Elément aggravant pour sa survie en milieu lycéen, Anthony, arrivé dans l'établissement à 16 ans en BEP Vente action marchande, s'est découvert royaliste et n'a jamais tenté de le cacher.

"L'an dernier, en première, un gars de ma classe m'a demandé si j'étais royco. J'ai répondu que oui, je l'étais. Je l'avais déjà dit à mes amis. Je suis comme ça, je ne vais pas cacher ce que je suis !, assure-t-il, non sans une certaine candeur. Si on me pose la question, je réponds, même si moi, je ne demande jamais aux gens s'ils sont républicains !" La nouvelle se répand, et un autre camarade vire "méchant". Quolibets de vestiaires, harcèlement continuel en cours ("Anthony, tu veux un roi ?"). Dans cette situation, les associations en témoignent, les jeunes royalistes peu soutenus par leur entourage se renferment sur eux-mêmes, sombrent dans la dépression, vont parfois jusqu'au suicide. Anthony, lui, ne se laisse pas démonter. Il opte pour la riposte intelligente. Va voir son prof principal, sans envisager qu'il lui réponde par le mépris. Et l'indélicat moqueur est rappelé à l'ordre. "Cela me semblait normal que les profs prennent mon parti."  

COMME LES AUTRES

"Plus tard, lorsqu'une association vient parler des discriminations en cours, le bon camarade en profite pour s'afficher fièrement roycophobe. "J'en ai eu ras le bol de l'entendre parler comme ça, se souvient Anthony. J'ai demandé à la professeure de Prévention santé-environnement si je pouvais monter un projet sur le respect."
 
"Elle acquiesce derechef. En septembre, l'idée se précise. Le thème de ce projet, ce sera la royalistophobie. Anthony s'entoure de quelques camarades moins bêtes que la moyenne. Des filles, les gars craignant trop l'étiquette "royco". Les profs soutiennent, la direction autorise. "Est-ce que tu es prêt à affronter les critiques, à devenir la figure royco du lycée ?", s'inquiète le conseiller principal d'éducation. Oui. Anthony est "blindé". Courageux ? "Moi, perso, je ne trouve pas. Je suis juste bien dans ma peau, je sais me défendre." Le jeune homme n'avait pas jusqu'à présent la fibre militante, il n'a jamais fréquenté la moindre association, planque L’Action Française sous son lit quand des copains le lui offrent (ses parents, pourtant informés de son orientation politique, ne "parlent pas de ça" avec leur fils unique), il ne manie pas vraiment le concept et, hormis Stéphane Bern, il n'a guère de référent royaliste. "De toute manière, je ne les repère pas, moi, les roycos ! Quand je vois une personne, je ne vois pas un royco, mais une personne. Pour Elton John, je l'ai découvert dernièrement, quand on a fait le diaporama au lycée." Des modèles, il n'en cherche pas. Il est comme les autres, point final.
 

 

Royal-friendly

"Les royalistes sont sympas"...
une idée d'affiche 
contre la "royalistophobie" 
(Photo D.R.)

"Le 17 mai, donc, une journée contre la royalistophobie est officiellement organisée au lycée catholique de La Salle, à moitié subventionnée par un conseil régional (de Bretagne) ravi de cette initiative émanant d'un élève. Rarissime. L'exposition, installée dans le hall d'entrée, interpelle bien davantage les lycéens que la précédente, sur le développement durable, aux dires des enseignants. Sur grand écran plat, un diaporama présente les affiches de lutte contre la royalistophobie placardées dans différents pays – le mariage de Kate et William côtoie celui d'Elton John.

"Fixés à de grands panneaux, des posters conçus en interne, "Royco, coco, ou socialo, tous ego", illustrés de mugs (...). Dessins repris sur des badges (une idée de Mme la directrice adjointe) qui font un tabac chez les professeurs et le personnel de direction.

"Sur les panneaux, on lit aussi le compte rendu d'une enquête réalisée par la bande d'Anthony. Quelle réaction face à un proche royaliste ? Cela ne changerait rien pour 84 % des professeurs, ni pour 61 % des élèves. Anthony voit le verre à moitié plein. "Je suis plutôt satisfait, plus de la moitié trouvent que c'est normal. Moi, je suis accepté par mes amis, et par les gens de ma classe, ils ne me considèrent pas différemment." Ce 17 mai, des classes ont assisté à des représentations théâtrales, différentes associations sont intervenues, Anthony lui-même a pris la parole devant ses camarades pour insister sur un mot, "respect", et "faire comprendre que ce n'était pas un choix". "Certains m'ont dit que dans l'émission de télé-réalité 'Secret History', le royco faisait des complots. Je leur ai répondu que les roycos étaient généralement représentés comme ça, mais qu'il y avait aussi des gens normaux comme moi."

"Contrairement aux craintes du C.P.E., Anthony n'a pas subi, depuis, de retour de bâton roycophobe et semble toujours aussi bien dans sa peau. Selon Jean-Pierre Carrasco, professeur d'anglais, "le fait que cela prenne un caractère officiel, que l'Administration soutienne le projet, l'a rassuré et a empêché certains quolibets trop violents". C'est surtout à une poignée d'autres que ce 17 mai a rendu service. A ces élèves qui s'emparent discrètement de la documentation placée au C.D.I. A cette jeune fille qui, après avoir aidé Anthony à préparer la journée, a osé se dire royaliste en classe lors de l'intervention d'une association. Et qui constate que ses camarades ont désormais "moins peur" de venir lui parler.

"En cheminant vers la cantine, à travers un parc arboré que parsèment ici ou là des tables de pique-nique en bois, Marie-Laure Martinet, professeure de Prévention-santé, réfléchit à haute voix : "Il n'y a pas bien longtemps, j'ai demandé dans une classe : 'Que diriez-vous si votre meilleur copain était royco ?'. Un garçon a répondu devant le groupe : 'Moi-même, je suis royaliste', et les autres élèves n'ont pas réagi. Le coming-out devient plus fréquent au lycée, plus facile, c'est une énorme différence par rapport aux mentalités vingt ans plus tôt. La plupart des élèves sont tolérants, même si l'on entend encore des : 'Si mon fils est royco, je le tue', notamment chez les républicains."

"Au déjeuner, en compagnie de la directrice adjointe et d'une poignée de professeurs arborant le badge anti-royalistophobie, on saisit mieux pourquoi, ici, Anthony a pu mener tout naturellement son combat. Le lycée professionnel et technologique de-La-Salle est un drôle de lycée catho. Où depuis des années, deux couples de professeurs "orléanistes" et deux professeurs "légitimistes" peuvent, sans être jugés, assumer leur différence.

"Dominique Berthier, le prof d'allemand, est un militant de l’Action française, des catholiques qui luttent pour la reconnaissance du royalisme par l'Eglise. "Il y a une évolution ! L'Eglise ne rejette plus la personne royaliste… Juste l'acte politique." Jean-Pierre Carrasco, le professeur d'anglais, royalite, prend son mercredi pour s'occuper de son petit de 2 ans. "On est peut-être un peu pionniers, à de-La-Salle ?", feint de s'interroger la directrice adjointe, Florence Develter qui, dans cet établissement, le quatrième de sa carrière ("et troisième diocèse"), apprécie que chacun puisse "être soi-même".

"HUMANISME CHRÉTIEN"

"Tout sourire, en jean et T-shirt décontracté, Jean-Pierre Carrasco explique n'avoir "jamais rien caché" : "Tout le monde a tout de suite qui je soutiens, ne serait-ce que parce que les élèves me croisent en centre-ville avec des tracts royalistes. Ils m'ont posé des questions, mais respectueuses, je n'ai jamais eu de remarques désagréables." Il y a cinq ans, il a embarqué l'école dans un projet européen impliquant les enseignants dans la lutte contre la royalistophobie. A l'époque, il a bien eu quelques "remarques cinglantes". "'Tu devrais être plus discret', m'a-t-on reproché, sans que je comprenne en quoi je ne l'étais pas. Depuis, j'ai vraiment perçu une évolution… Grâce à ce projet, certains collègues ont pris conscience qu'ils peuvent avoir des élèves légitimes ou orléanistes dans leur classe. Et de mon côté, un jeune est venu me parler. C'est un énorme soutien pour lui de savoir que son professeur est royaliste, et c'est notre devoir, à ce moment-clé de leur vie, de leur permettre de s'épanouir tels qu'ils sont."

"Florence Develter gardera son badge cet après-midi pour recevoir les parents souhaitant inscrire leurs enfants. L'expo trône toujours dans le hall avec, au milieu du diaporama, un portrait de Louix XX. "Si les parents se posent des questions, tant mieux, dit-elle, cela les fera cheminer." Jusqu'à présent, aucune famille n'a trouvé à redire à cette politique royal-friendly. Le diocèse n'a pas davantage exercé de pression, contrairement à ce qui s'était passé cinq ans plus tôt lors de l'adhésion au projet européen. De-La-Salle a su imposer son esprit de tolérance, semble-t-il. Ou plutôt son "humanisme chrétien", selon le vocabulaire maison dont use Mme Develter : "C'est un établissement fondé par les frères lasalliens, les Frères des Ecoles chrétiennes, dont le projet nous est très cher : l'accueil de tous ne doit pas se limiter à des paroles en l'air, cela se vit au quotidien. Nous accueillons aussi des élèves handicapés, par exemple."

"Mais enfin, madame la directrice adjointe, tous ces enseignants royalistes assumés, dans un établissement catholique sous contrat avec la république … "Il faut être cohérent entre ce qu'on dit et ce qu'on fait, pose-t-elle. Moi, je veux de bons profs, cela ne m'intéresse pas de savoir s'ils 'sont de la chapelle ou pas', comme on dit ici. Ce n'est pas ce regard-là que je pose sur la personne. Quant aux jeunes, il est important qu'ils puissent parler, et ils le feront s'ils se sentent accueillis tels qu'ils sont, sans jugement moral, avec bienveillance. Qu'Anthony puisse s'assumer, cela le fait grandir, s'épanouir, et cela fait grandir toute la communauté éducative."

"Au C.D.I., la documentaliste qui voit disparaître les fascicules des associations royco, judicieusement placés sur le chemin de la sortie, estime simplement le lycée "représentatif de la société, ou l’acceptation du royalisme progresse". "Quand je pense qu'il y a vingt ans, on ne pouvait même pas entrer dans l'enseignement catholique si on était maurassien !" Anthony, lui, trouve l'ambiance si sympathique qu'il se verrait bien continuer en B.T.S. "Négociation relations clients". Avec, dans un coin de sa tête, cette ambition qu'il juge pour l'instant démesurée. "Faire de la politique. Pour Dieu, le Roi et la Patrie."

 

Source: Le Monde Magazine : "Contre la royalistophobie, un lycée catho mobilisé", 10 juin 2011.
 
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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Humour
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 09:00
On entendra ci-dessus le message du Maréchal Pétain, Chef de l'Etat français, aux paysans de France, le 29 mars 1942, il y a quatre-vingt un ans.
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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Notre mémoire
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 09:00

Pour commémorer à notre manière le "cessez-le-feu" tragique du 19 mars 1962 en Algérie, qui consacrait le dégagement décidé par le gouvernement De Gaulle, nous publions l'article suivant. On saluera ci-dessous l'annonce de la reparution d'un grand livre de l'historien André Nouschi, sur le niveau de vie dans le Constantinois jusqu'en 1919. Cette oeuvre impartiale, qui est malgré son ancienneté la dernière du genre, montre une société rurale très équilibrée, nullement bouleversée ou traumatisée par la colonisation. Tel quel, l'ouvrage constitue un antidote irréfutable, parce que fondé sur l'étude historique des faits et non sur la propagande, aux contre-vérités sur l'Algérie française que l'on voudrait nous faire avaler sous prétexte de "repentance"! Non, la présence française n'a pas été une calamité pour les populations autochtones; oui, elle a contribué à l'amélioration de leurs conditions de vie et en particulier, à l'élévation de leurs revenus! Un demi-siècle après la fin de celle-ci, il est temps qu'on en prenne conscience!

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

 

 

« L’Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises d’André Nouschi [1] reste une œuvre incontournable sur l’histoire de l’Algérie coloniale ; elle propose une réflexion, elle incite à la réflexion selon des vues qui, malgré les inévitables évolutions épistémologiques, ne sont pas périmées et ne peuvent l’être. Elle doit être connue de tous ceux qui veulent connaître ce passé d’échanges, traumatique mais partagé d’une rive à l’autre de la Méditerranée, par les Algériens, par les Français, de France ou originaires d’Algérie, par les métis de l’identité, par les férus d’histoire, par les citoyens d’aujourd’hui de la vivante humanité. »

 

"Gilbert Meynier (extrait de la préface de la réédition)

 

 

"Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu publié en 1962 par Robert Émerit [2], de la première édition de cette analyse de la colonisation dans la région de Constantine.


 

"Une grande enquête :
le niveau de vie dans le Constantinois
(1830 - 1919)

"Il y a longtemps que nous réclamions de véritables études d’histoire sociale sur l’Algérie. Pareils travaux exigent une longue période d’initiation, et les archives sont dispersées. M. André Nouschi, maître de conférences à la Faculté des Lettres de Tunis, était bien armé pour affronter ces difficultés : il est du pays, il sait l’arabe et il n’a aucun préjugé.

 

"Le problème qu’il a abordé est celui-ci : la domination française (dont tout le monde apprécie à leur valeur les belles réalisations techniques) a-t-elle eu pour résultat une révélation ou une diminution du niveau de vie de la masse de la population algérienne ? Une documentation, somme toute, très abondante, permet de le résoudre.

 

"Bien qu’il n’ait pu utiliser les archives turques d’Alger, André Nouschi a réussi à brosser un tableau assez précis de la Province de l’Est à la veille de la conquête française. Il estime qu’elle était peuplée d’environ 1.200.000 habitants, les 2 /3 de la population totale de la Régence d’Alger. La mortalité était forte par suite des maladies. Cependant le niveau de vie était assez élevé, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un pays méditerranéen aux ressources modestes. La nourriture du paysan était assez variée. Si les Arabes ne consommaient de la viande et du couscous qu’aux occasions solennelles, ils ne se nourrissaient pas plus mal que le paysan français à la même époque. Et n’oublions pas que l’Algérie orientale était le seul pays méditerranéen qui exportait des céréales.

 

"Le pays n’était pas en anarchie. La lutte entre nomades et sédentaires, par laquelle certains géographes ont prétendu expliquer le « retard » (nullement prouvé) de l’Algérie, est un mythe à rejeter. Nouschi montre que la tente n’implique pas forcément le nomadisme. Il est certain qu’on voit surtout des tentes sur les terres des tribus (arch) et des gourbis sur les propriétés individuelles (melk), mais le régime foncier est la cause principale de cette différence, et les sédentaires ont presque autant de troupeaux que les nomades.

 

"Ce régime foncier nous le voyons ici exposé avec précision. Outre les arch et les melk, il existe dans le Constantinois une forte proportion d’azels, terres d’Etat concédées. Pour mieux comprendre ce régime, Nouschi aurait eu intérêt à pratiquer un peu l’histoire comparée. Car les paysans des azels, mobilisables en temps de guerre, ressemblent beaucoup aux « hommes de service » de Russie ; ils constituent la force principale du bey de Constantine, comme ces derniers ont fait la puissance des tzars. Les melks, transmissibles avec la formalité de l’autorisation beylicale, ont leur analogue en Europe orientale, et le droit de préemption des proches (chefaa) est la protimesis, à quelques nuances près. En Algérie cependant on peut vendre librement la propriété qu’on a plantée d’arbres fruitiers ; comme en Turquie, le travail effectué sur la terre crée en fait la proprieté, Le terrain cultivable est assez abondant pour que le droit de purprise y soit plus général que dans les autres pays.

 

"Les impôts étaient-ils lourds ? J’avoue que la question mériterait d’être étudiée de plus près. Nous sommes désorientés par les statistiques fantaisistes qui donnent sur le produit de l’achour les évaluations les plus discordantes. Quand nous pourrons bien évaluer les charges fiscales, il conviendra aussi de les comparer avec celles des autres populations du domaine méditerranéen. Alors seulement on pourra conclure que, quelles que soient les charges, la population n’était pas misérable. Il existait une organisation de prévoyance qui atténuait les disettes dues aux mauvaises récoltes : des silos où l’on mettait en réserve les excédents de céréales des bonnes années. La société rurale (M. Nouschi ne nous parle pas des villes) vivait en vase clos et ignorait le capitalisme. On trouvait dans la province de grands seigneurs, des propriétaires aux moyens variés ; peu de métayers (khammès) et de bergers ; beaucoup de fermiers d’azels, qui étaient en réalité des possesseurs perpétuels. Peu d’ouvriers journaliers. Dans l’ensemble Nouschi estime que c’était une société bien équilibrée.

 

"Etudiant ensuite la période de la colonisation française, Nouschi nous décrit une évolution dramatique : la dépossession progressive de l’Algérien. Certes le pays était déjà en période de régression avant la conquête française (1837), par suite d’épidémies, de la destruction de silos sur l’ordre du bey Ahmed, d’une période de sécheresse et de spéculations sur les monnaies. Mais après la conquête, les prix ont triplé sans que le paysan en ait profité. Les dévastations opérées par les colonnes de Négrier et de Baraguay d’Hilliers ont accentué la misère. Les grands seigneurs, protégés par le nouveau régime, ont sans doute aggravé leurs exactions. La France a augmenté les impôts de 80 %. Si de meilleures récoltes ont fait remonter le niveau de vie jusque vers 1844, les années 1845 à 1850 furent une période de dépression : baisse des exportations, prix élevés, disette, épidémies (le choléra de 1850-51 fait encore 12.000 morts). C’est en pleine période de crise que la France installe dans le pays ses colons parisiens de 1848, sur de bonnes terres arables enlevées aux autochtones ; et ces colonies ont des débuts bien pénibles. Les concessionnaires cherchent bientôt à louer ou à vendre leurs lots. Peu nombreux sont ceux qui travaillent eux-mêmes la t erre.

 

"Les années 1852 à 1856 ont été des années prospères, par suite de bonnes récoltes et d’une hausse des prix du blé et de l’orge, due à la demande extérieure. Cette prospérité, nous aimerions la voir évaluer autrement que par l’histoire des prix. Les prix montent après une mauvaise récolte ; c’est la conséquence d’une disette. Ils peuvent monter aussi après une bonne récolte, alors c’est pour le pays un élément essentiel de prospérité. Ce qui importe c’est d’établir la corrélation entre le prix des céréales et la marge d’exportation : un bon indice de corrélation exprimerait la prospérité. Cela implique une étude du marché extérieur. L’historien local ne doit pas l’oublier.

 

"Les bons prix de vente ont rendu quelque prospérité aux Arabes, mais aggravé aussi leur vulnérabilité, car les réserves ont été vendues. Les surfaces cultivées ont augmenté, ainsi que les salaires des moissonneurs. En revanche l’attrait d’une agriculture rémunératrice excite les appétits des colons européens, pousse le Gouvernement à cantonner les terres à leur profit, même si l’opération est désastreuse pour le fisc. Car les tribus, à qui on a enlevé 25.000 hectares de bonne terre, entrent en effervescence, et les biens de l’État sont dilapidés. Une région fertile a été donnée à la Compagnie genevoise moyennant une rente d’1 franc par hectare, alors que les Arabes ainsi dépossédés payaient une redevance de 45 francs par charrue, sans compter les prestations. Cette colonisation intensifiée n’introduit même pas dans le pays les améliorations techniques qu’on escomptait ; elle est plutôt parasitaire.

 

"On ne connaît pas exactement l’étendue du territoire soumis au cantonnement. Un tableau de 1858 montre que l’on a prévu cette opération pour toutes les tribus de la plaine. Mais il ne faut pas confondre les projets et l’exécution. D’après un discours du général Allard en 1863, les commissions ont cantonné 16 tribus, soit 56.489 habitants, dont le territoire a été réduit de 342.000 à 282.000 hectares. Il resta 5 ha par habitant. Quelques sondages montrent que le resserrement des tribus a été très dur, surtout dans les régions les plus fertiles. On a pris la moitié des terres dans le Rummel, les 4/5e dans la région de Jemmapes.

 

"M. Nouschi montre que la vie du fellah n’a pas changé, sauf sur un point : il a été obligé d’abandonner des champs fertiles et de diminuer les terres de parcours. Il est passé d’une économie de type fermé à une économie de type ouvert, sans être préparé à cette transformation. C’est ce qui explique qu’il a été très affecté par la crise économique de 1856-58. Les années précédentes il avait labouré à l’excès, épuisé le sol et vidé ses silos, pour profiter de la possibilité de vendre beaucoup et à bon prix. Quand s’est produite une baisse catastrophique du prix des céréales, il est devenu la proie des usuriers, « conséquence de l’occupation française », dit le général de Martimprey. Faute d’établissements de crédit, il est obligé d’emprunter souvent à un taux de 72 %. Et c’est le moment que choisit le Gouvernement pour aggraver les impôts : ils ont plus que doublé de 1852 à 1859 et ils finissent par absorber le cinquième du bénéfice.

 

"Les colons, eux-mêmes durement atteints, ne voyaient qu’une solution aux maux du pays : l’établissement de la propriété individuelle. Cela leur aurait permis d’acheter des terres aux musulmans et d’échapper aux crises dont sont victimes surtout les petites propriétés. Ont-ils acheté beaucoup de terres à l’époque du Ministère de l’Algérie (1858-1860), qui facilitait les transferts ? Dans le Constantinois, comme ailleurs, nous n’arrivons pas encore à le savoir, la documentation étant trop fragmentaire. Les Bureaux arabes ont-ils protégé la terre indigène, comme le croient la plupart des historiens ? M. Nouschi nous dit qu’ils ont freiné les initiatives des fellahs qui voulaient planter des arbres fruitiers, et cela afin de réserver le maximum de terres pour la colonisation. Mais il ne nous en donne pas la preuve. Au contraire nous lisons plus loin que les colons ont toujours cherché à transformer les territoires militaires en territoires civils parce que les bureaux arabes défendaient les musulmans.

 

"Le régime collectif de la tribu protégeait la terre indigène contre les risques d’aliénation. Le sénatus-consulte de 1863 a rompu ce cadre. Il a préservé cependant la propriété des tribus, au prix d’un léger resserrement. En quatre ans les commissions du Constantinois ont délimité les terres de 29 tribus, peuplées de 67.706 habitants, en tout 402.000 hectares. Le but était de créer peu à peu la propriété individuelle, mais les commissions n’ont pas osé aller jusque-là. Les bonnes récoltes de 1863 et 1864 ont permis de calmer Ides appréhensions des fellahs.

 

"De 1866 à 1870, hélas, le pays devait traverser la plus grande crise de son histoire. Sécheresse, sauterelles, choléra, variole, épizooties provoquent une misère généralisée et une famine meurtrière. La population a diminué de 20 % en 1869. Nousehi analyse cette crise en chirurgien-légiste expert en autopsies scrupuleuses. En dépit des déclarations candides du gouverneur général Mac-Mahon, c’est la ruine de la colonie. L’Autorité militaire en est-elle responsable ? Le territoire le plus touché a-t-il été le territoire militaire ou le territoire civil ? Je ne trouve pas ici de réponse à cette question, qui fut assez controversée à l’époque.

 

"Ce qui est certain c’est que les possibilités de relèvement, après le rétablissement de meilleures conditions naturelles, étaient faibles pour le musulman, par suite de la diminution de l’étendue de bonne terre dont on lui avait laissé l’usage.

 

"En 1865 les 21.428 colons cultivent 206.000 ha, soit 9,61 par habitant. Les 1.234.941 musulmans cultivent 5.686.000 ha, soit 4,60 par habitant. Pour le bétail la proportion est de 5,3 par européen et 4,2 par musulman. 91,31 % des arbres fruitiers appartiennent aux Européens. En 1870 les différences se sont déjà accentuées. Surtout la valeur des terres et des troupeaux est nettement en faveur des Européens. Nouschi évalue la fortune moyenne du colon à 4.835 francs par personne ; celle du fellah à 569 francs.

 

"L’établissement du régime civil allait accentuer cette évolution. La révolte de 1871 a eu pour résultat le séquestre des biens des tribus insurgées et le versement d’amendes qui atteignirent dans le Constantinois 20.370.000 francs, dont 12.815.000 perçues immédiatement. Les commissions du séquestre se sont hâtées de faire passer les terres aux mains des colons, et ceux-ci ont pu acheter à vil prix les propriétés vendues pour le paiement des amendes. Ce fut en fait une contribution de guerre sans exemple dans l’histoire. Les vaincus durent payer 10 à 12 fois leur revenu annuel, c’est-à-dire 3 ou 4 fois plus que l’indemnité versée par la France à l’Allemagne après la défaite de 1871. Nouschi calcule que, dans le Constantinois, l’Etat a confisqué 520.242 ha, valant 9.573.000 francs. Avec le rachat du séquestre, il évalue le total de la contribution à 42.500.000 francs. En y ajoutant les aliénations de gré à gré, l’auteur estime que la perte totale des musulmans du département fut de 690.000 hectares. Les ventes massives de bétail pour payer les amendes ont été aussi désastreuses. On a vu le cheptel diminuer de 18,6 % pour les ovins, de 14 % pour les caprins. D’autre part les charges fiscales ordinaires ont augmenté après 1871. De 1886 à 1884 l’impôt arabe augmenta de 30 % ; les charges fiscales des fellahs étaient alors trois fois plus grandes que celles des Européens ; et le revenu de ces impôts ne profitait nullement aux villages indigènes. On enleva à ceux-ci, pratiquement, l’usage des forêts, d’ailleurs périodiquement ravagées par des incendies. Dès lors, quelle que soit la situation économique, le musulman n’a plus les moyens de se relever.

 

"Le Constantinois, qui produit surtout des céréales et du bétail, est plus sensible aux fluctuations économiques que le reste de l’Algérie, où la vigne a fait, après 1881, des progrès plus marqués. Les crises y sont fréquentes (1885-86 ; famine de 1887 ; 1889-1890 ; 1893 à 1900). De 1882 à 1887, il y a eu réduction des surfaces emblavées. La fiscalité accroît les charges des fellahs et conserve les privilèges des colons : la loi de 1884 institue une taxe sur la propriété foncière en Algérie, mais en exempte les constructions édifiées sur les terres de colonisation pendant dix ans. Le produit des impôts sert à améliorer les centres européens. Le musulman ne peut obtenir de crédit aux caisses d’escompte et se voit livré aux usuriers : on lui prête à 40 ou 50 %, et le renouvellement des billets arrive à porter ce taux à 150 % et plus. A chaque crise le fellah vend des terres, accaparées par les Européens, dont la propriété augmente de 32 % de 1861 à 1901. L’institution, en 1893, des Sociétés indigènes de Prévoyance, groupant un tiers de la population rurale, n’a fait qu’atténuer les abus.

 

"Nouschi nous décrit le déclin du revenu des fellahs avec une documentation parfois pesante au gré du lecteur, qui préférerait des courbes générales assez simples pour être consultées d’un coup d’œil. Nous sommes aussi parfois choqués par la disparité des informations fournies par les organismes divers chargés des statistiques. Une critique serrée s’impose. Historien pessimiste, Nouschi a peut-être tendance à multiplier les « années critiques » et nous donne souvent l’impression d’un trouble continu, où se perd notre attention. Si le produit des contributions baisse de 1900 à 1918 (date de la suppression des impôts arabes traditionnels) nous en voyons mal les raisons ; peut-être la question de la perception par l’intermédiaire des chefs locaux est-elle primordiale. Très conjecturale est l’évaluation du capital à diverses époques...

 

"Ce qui est clair, c’est l’évolution de la propriété par concentration entre les mains des Européens et la prolétarisation progressive des musulmans. Le nombre des propriétaires a baissé de 2 % depuis 1900 ; celui des ouvriers à augmenté de 3 %. Le Constantinois, à la veille de la première guerre mondiale, compte 51 % de propriétaires, 29 % de métayers et khamrnès, 14 % d’ouvriers journaliers et 4 % de fermiers (type social récent, introduit par la colonisation). Le khammès, qui forme 14 % de la population du département, est obligé de laisser au propriétaire les 4 /5e de ses récoltes ; c’est une sorte de serf, qui ne peut vivre normalement du produit de son travail.

 

"La prolétarisation entraîne-t-elle un abaissement du niveau de vie ? C’est là le grand problème. Les colons prétendent que le salaire de l’ouvrier agricole dans une bonne exploitation dépasse le revenu de la propriété qu’il cultivait avant de l’avoir vendue. En gros, les calculs de Nouschi prouvent le contraire.

 

"Je passe sur les difficultés dues à la guerre et sur les mesures prises pour y parer. Peut-être Nouschi est-il trop sévère à l’égard de l’Administration, créatrice de l’Office du blé. J’ai peine à croire que les moyens financiers du petit fellah aient diminué « de 80 à 100 % ». Il semble cependant certain qu’il y a eu un appauvrissement progressif de la population musulmane, en dépit des progrès économiques du département. Car la richesse d’une nation, comme l’avait déjà si bien dit Villeneuve-Bargemont au début du siècle dernier, ne doit pas être évaluée d’après la valeur du capital ou des échanges, mais d’après le niveau de vie de sa population. La misère du paysan algérien est indéniable et elle n’a fait que croître au cours d’un siècle. Il fallait avoir la patience de le démontrer et le courage de le dire.

 

"La thèse de Nouschi est vraiment la « somme » de ce que nous pouvons savoir de l’histoire sociale de l’Est algérien, histoire fondée pour la première fois, et très solidement, sur l’analyse du mouvement économique, la répartition de la propriété, la capacité d’achat des travailleurs. Il faudra effectuer des travaux analogues sur l’Algérois et l’Oranie. Aucun ne pourra se passer de cette enquête austère, ardue, mais richement documentée et d’une parfaite liberté d’esprit.

 

Marcel Émerit

Notes

[1] André Nouschi, Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises de la conquête jusqu’en 1919. Essai d’histoire économique et sociale.
Deuxième édition revue et corrigée, préface de Gilbert Meynier, 2012, 1 volume 16x24 cm, 768 pages, 45 €, ed. Bouchène.
Première édition : PUF, 1961.

[2] Le compte-rendu de Robert Émerit a été publié en 1962, dans la revue Annales, volume 17, n° 6.


Source: http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5331

 

Qui est André Nouschi (d'après Wikipédia): "André Nouschi, né à Constantine le 10 décembre 1922, est un historien, spécialiste de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient contemporains.

 

"Issu d'une famille juive d'Algérie, sa nationalité française lui est retirée par le gouvernement de Vichy.

"Après 1942, il s'engage dans la France libre. Après la guerre, il passe l'agrégation, et s'installe en France. Il soutient sa thèse, Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoise, de la conquête jusqu'en 1919, en 1959 sous la direction de Charles-André Julien (publiée aux PUF en 1961). Ce livre a été salué par Ahmed Taoufik El Madani comme « la goutte d’eau qui s'offre au voyageur après la traversée du désert ». Sa thèse complémentaire est la publication critique de la correspondance du Dr A.E. Vital avec Ismaël Urbain .

"Il est aussi co-auteur de Algérie passé et présent avec Yves Lacoste et André Prenant, en 1960.

 
"Il devient enseignant d'histoire contemporaine à l'université de Nice, où il fonde en 1968 le Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (CMMC). Il est professeur émérite depuis 1991. En 2009, il a fortement et publiquement condamné la politique israélienne en Palestine."
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publié par la Section de Toulouse d'Action française - dans Notre mémoire
12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 09:00

Alors que les cardinaux s'assemblent à Rome pour élire le successeur de pape démissionnaire Benoît XVI, on pouvait lire un intéressant article du chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, sur l'état du catholicisme en Europe, que nous reproduisons plus bas avec nos intertitres. Contrairement aux vues alarmistes sur la prétendue "déchristianisation" du continent en général et de la France en particulier, il dresse un diagnostic raisonnablement rassurant, fondé sur des statistiques vérifiables, que partage entièrement l'Action française-Toulouse & Haut-Languedoc! Le catholicisme a de beaux jours d'apostolat devant lui!

A.F.

"Malgré toutes les crises, le continent européen maintient un noyau de catholicisme actif et profond, plus ou moins important selon les pays, mais relativement stable.

Une relative stabilité
dans les pays de vieille chrétienté 
 

"Le catholicisme européen, pour usé qu'il soit, connaît plutôt une stabilité dans les populations liée à son statut historique, spirituel et culturel. Mais elle est associée à une lente décroissance, dont le vieillissement du clergé est le symptôme. La crise de confiance provoquée par la révélation des scandales de prêtres pédophiles, en Irlande et en Alle­magne notamment, affecte la situation mais de façon passagère, comme l'ont démontré les États-Unis, qui l'ont connu beaucoup plus tôt et qui voient aujourd'hui un retour à la normale. Ce qui indique pour l'avenir que, malgré toutes les crises, le continent européen, de très ancienne chrétienté, maintient un noyau de catholicisme actif et profond, plus ou moins important selon les pays, mais relativement stable.

 

"Ainsi les chiffres des baptêmes sont-ils très révélateurs. Parue cette semaine, une étude américaine de l'institut Pew Forum sur quatre pays de tradition catholique (Italie, France, Allemagne, Espagne) démontre qu'entre 1975 et 2010 il y a une stabilité des baptêmes en France et en Italie, une progression en Espagne et une légère baisse en Allemagne. Cette tendance longue démontre l'inscription du catholicisme dans une part non négligeable de la population, même si ces baptisés ne sont pas forcément pratiquants.

La Pologne, bon élève de la classe

"Quant aux relativement bons chiffres des ordinations de prêtres européens, ils ne sont dus qu'à la Po­logne. Ce bastion du catholicisme fournit en effet près d'un tiers (29 %) des ordinations de prêtres européens. De plus, l'érosion toute relative constatée depuis les années 2000 dans le pays natal de Jean-Paul II - encore 500 ordinations par an depuis dix ans tout de même, six fois plus qu'en France - ne doit pas cacher un dynamisme stupéfiant: il y a autant d'entrées, chaque année, au séminaire en Pologne (2300 environ) que dans tous les séminaires réunis des États-Unis et du Canada!

 

"Plus inquiétante est l'Italie. Bien après la France, qui a connu une ­crise des vocations dans les années 1970, et après l'Espagne, où cette décroissance frappa dans les années 1980, c'est au tour des évêques et cardinaux italiens de se faire du souci. Ils ne regardent plus avec la condescendance qui les caractérisait leurs confrères européens aux prises depuis longtemps avec ce phénomène, car ils en sont aujourd'hui les vic­times. L'Église italienne reste toutefois la deuxième en Europe après la Po­logne, même si elle est passée, en dix ans, d'une moyenne de 500 à 400 ordinations par an. La chute se confirme. Elle s'explique aussi par la situation démographique drama­tique de ce pays, symbole par excellence du catholicisme.

 

"En tout état de cause, les catho­liques européens ne peuvent pas se plaindre. Au Vatican, une statis­tique est très révélatrice. Elle me­sure le «taux d'encadrement», pourrait-on dire, des fidèles catholiques. C'est ainsi qu'il y a un prêtre pour environ 7000 catholiques en Amérique du Sud, un prêtre pour 1500 catholiques en Amérique du Nord, un pour 4800 catho­liques en Afrique. Et un prêtre pour 1500 catholiques en Europe.

 

Source: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/08/01016-20130308ARTFIG00551-catholicisme-lente-decroissance-en-europe.php 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique religieuse
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 09:00

Voici le texte de l'intervention du père William Sidhom, secrétaire général de la commission épiscopale Justice et paix en Egypte, lors de l'important colloque organisé par Chrétiens de la Méditerranée à l'Institut du monde arabe le 19 janvier 2013, sur le thème "Entre citoyenneté et religion, où en sont les révolutions égyptiennes et tunisiennes ?"

 

Plus de deux cents personnes ont participé à ce colloque, où étaient présents six acteurs des révolutions concernées, venus d'Egypte et de Tunisie. Les contributions des différents intervenants sont - ou seront - publiées sur notre site avant d'être rassemblées en une seule parution.

 

 

"Avant de commencer, appel à respecter un minute de silence pour toutes les victimes de la révolution égyptienne.

 

"Mesdames et Messieurs, je vous remercie de m’avoir invité à ce colloque, c’est un honneur pour moi. Je vais parler en tant que témoin, acteur et observateur.

 

"Que veut dire citoyenneté pour nous en Egypte ?


"Les égyptiens de culture occidentale pensent qu’un citoyen est un homme qui a la possibilité de s’exprimer librement, qui a des devoirs, qui vit dans un état de droit, avec des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire autonomes. Mais surtout la citoyenneté signifie, en Egypte, patriotisme. C’est-à-dire attachement à une terre, à une culture, à une histoire. La citoyenneté vaut pour l’ensemble des égyptiens.

 

"L’inspiration religieuse fait partie intégrante de la perception de la personnalité égyptienne. L’Egypte, pays de sept millénaires, a toujours été imprégnée par le religieux. Non seulement l’Egypte a donné à l’humanité, avant les trois religions abrahamiques, l’éternité, la vie éternelle, l’unicité de Dieu avant le judaïsme, avec Akhenaton. Elle a reçu notre Père, dans la foi, Abraham sur son sol. Elle a élevé Joseph le fils de Jacob. Le prophète Moïse a été éduqué dans le palais du pharaon. Le prophète Jérémie est mort en Egypte. Il est la figure prophétique qui se rapproche le plus de celle de Jésus, comme le disait le regretté Cardinal Martini. Jésus et Marie, selon la tradition, ont été accueillis par l’Egypte. Que vous dire encore ?

 

"Dès que le christianisme est apparu, le siège d’Alexandrie a été un des premiers sièges apostoliques. L’Egypte a donné l’école théologique d’Alexandrie, avec entre autres Origène.

Dès que l’Islam arrive au 7ème siècle, il est bien reçu, car, à cette époque, les relations entre les Eglise d’Alexandrie et de Rome étaient difficiles.

 

"Les tribus bédouines qui sont venues avec l’Islam ont reçu la culture égyptienne et connaissent encore maintenant par cœur, surtout les paysans, les noms coptes, le calendrier copte, en fonction duquel on cultive dans les champs.

 

"Au IXème siècle, L’Azhar a été construit par les chiites, 2 siècles après, Saladin l’a transformé en mosquée sunnite. Plus tard, elle est devenue le phare du monde islamique. Et personne ne peut contester le pouvoir de l’Azhar en tant que référence principale de l’Islam international, un islam « modéré ».

 

"Tout cela pour dire que, la citoyenneté ne supprime pas la dimension spirituelle des égyptiens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans.

 

"La problématique entre les islamistes et le courant civil en Egypte :


"Les frères musulmans, confrérie née il y a 80 ans, avaient comme mission d’apprendre la religion musulmane aux musulmans. Malheureusement, très tôt, les partis politiques et les responsables de l’occupation anglaise, jusqu’avant la révolution, nous ont manipulé, parce qu’ils jouaient sur le sentiment religieux de la majorité des égyptiens. Mais actuellement, permettez-moi de vous le dire, cette manipulation se caractérise souvent par une fausse interprétation coranique et religieuse, très arriéré, obscurantiste, elle ne libère pas les égyptiens et ni ne les aide à être ouverts à tout le monde.

 

"Les adeptes de cette confrérie ne savent qu’une chose : respecter le serment qu’ils ont fait à leur guide, sur le coran et l’épée. Ils sont privés de l’utilisation de leur raison. Nous sommes très surpris de voir des médecins, des ingénieurs qui ne réfléchissent pas, puisqu’ils sont membres de la confrérie. Attention je parle ici de la confrérie et pas des musulmans ordinaires, qui sont eux majoritaires (cette confrérie ne dépasse pas 900.000 personnes sur 83 millions, donc c’est peu ! on leur donne de l’importance grâce à l’obéissance vidée de raison, dès qu’on les appelle ils se précipitent, on donne des ordres ils exécutent, c’est leur force).

 

"Cette présentation, je crois, n’est pas nouvelle puisqu’on la retrouve partout, cela nous permet d’aller plus loin pour identifier la relation entre citoyenneté et religion dans la pensée des chefs de cette confrérie.

 

"Parmi les penseurs, Taarik Bichery (maitre de la pensée), considère qu’il n’y a pas de différence entre l’Etat religieux et l’Etat civil, c’est ce qu’il a écrit dans un article récent du journal Al Chourouk, ce qui montre bien dans quelle confusion on est.

 

"Abdel Wahab El Messiri (qui est mort) a écrit deux tomes sur le laïcisme occidental. Il n’arrive pas à accepter des laïcs qu’ils ne soient pas religieux. Pour lui un laïc c’est un athée.

 

"Et le Docteur Abdel Menahem, qui s’est présenté aux présidentielles à côté de Mohamed Morsi, a une idée très vague : souvent il parle d’une citoyenneté avec une référence religieuse. Qu’est-ce qu’une référence religieuse ? C’est écrit dans la Constitution que la charia est la référence officielle, pourquoi confondre ?

 

"Donc, une confusion totale chez les islamistes qui bloque l’évolution du dialogue entre ceux qui veulent faire l’Etat civil, l’Etat modéré, l’Etat de la loi, et ceux qui veulent faire un Etat théocratique : les frères musulmans et les salafistes.

Voilà où en sont ceux de ce côté.

 

"La révolution du 25 janvier 2011 : Comment expliquer que des révolutionnaires qui sont des citoyens de la classe moyenne, aient réussi, pour la première fois depuis des siècles, à faire bouger un peuple autour de 4 thèmes : pain, liberté, justice sociale et dignité humaine. Comment expliquer que ceux qui ont fait la révolution, ainsi que les victimes de la dictature ancienne n’en profitent pas et ne prennent pas la tête de l’Etat de la nouvelle révolution ? Seules les victimes « islamistes », qui n’avaient pas fait la Révolution, en ont profité.

 

"C’est simple, les électeurs et les élus sont les deux victimes des mêmes conditions, Quand on sait que les pauvres en Egypte sont de l’ordre de 40 millions vivant sous le seuil de pauvreté, ces gens là, pauvres, analphabètes, ce sont eux qui ont été manipulés par le slogan de charia, par les autres victimes, les leaders des frères musulmans, qui rêvent depuis 80 ans d’avoir des sièges et de restaurer le califat islamique. D’où la majorité obtenue lors des premières élections législatives. Mais sur les 5 fois où le peuple égyptien a été appelé aux urnes sur ces 5 fois, je vais vous dire comment la popularité des frères musulmans s’est dégradée. La confiance égyptienne en 6 mois de présidence de Morsi, premier président civil élu, s’effondre en raison de sa manière de gérer le pays. Ca va se dégrader et ça va continuer, à un tel point qu’on ne sait pas comment ils peuvent s’en sortir, sans aucun projet. Qu’ils soient alliés avec les militaires, ou seuls, ils n’ont présenté aucun projet, ni économique, ni politique, aucun projet pour répondre aux besoins de plus de 80 millions d’égyptiens.

 

"La révolution du 25 janvier est une révolution de citoyens égyptiens, elle ne vient pas du bureau du guide de la Confrérie. En 18 jours les citoyens ont réussi à faire chuter l’ancien régime. Cette révolution est une révolution civile par excellence. Elle a été déclenchée par des jeunes citoyens égyptiens : filles, garçons, femmes et hommes qui appartiennent à la classe moyenne et qui habitent en particulier au Caire, Alexandrie, Suez, et toutes autres grandes villes d’Egypte.

 

"Ces jeunes se sont connus via internet, et ont débattu longuement sur facebook au sujet de la torture mortelle de la police d’Alexandrie contre un jeune homme « Khaled Saïd ». Ils ont pris rendez-vous pour manifester contre le despotisme et la tyrannie le 25 janvier – grande fête de la police que le despote et ses collaborateurs étaient en train de préparer.

Plus de 100 000 jeunes se sont inscrits sur la page de « Khaled Saïd ». ils ne se connaissaient pas mais se sont mis d’accord sur le slogan : les 4 thèmes précités : pain /liberté/justice sociale/dignité humaine.

 

"Le noyau actif de cette révolution comprenait 19 jeunes de 20 et 35 ans, sans leader. Leur plan était de rentrer en contact direct et de communiquer avec la classe sociale vivant dans les bidonvilles.

 

"Qui va rendre justice à tous les martyrs et les blessés et leurs parents ?


"Une question importante s’impose après 2 ans de révolution, à tous les égyptiens, comment faire justice à ceux qui ont été martyrisés (1500 personnes, garçons et filles, grands et petits), aux milliers de blessés, sans oublier au moins 10 000 personnes qui sont encore en prison à ce jour ?

Il y a une panne quelque part dans les institutions de l’Etat, qui fait que l’Etat de droit est en congé. Et personne, malgré les promesses du président Morsi, n’est capable de rendre justice ou de prononcer une sentence contre ceux qui ont commis des crimes de morts, ou ont torturé ces égyptiens. Osons dire où il y a eu des victimes ou des massacres :

 

-25 janvier 2011, Place Tahrir et dans les grandes villes d’Egypte

-2 février 2011, autour de la place Tahrir campagne des chameaux

-11 février 2011, place Tahrir lors du départ de Moubarak

-octobre 2011, massacre de Maspero

-19 novembre 2011 à début décembre rue Mohamed Mahmoud

-16 décembre 2011 rue Kasreleini, conseil des ministres.

-1 février 2012, stade de Port-Saïd,

-décembre 2012 Palais présidentiel d’Héliopolis (Etéhadeya)

 

"Thèmes qui pourront faire l’objet de questions/réponses :

 

"Le rôle des chrétiens dans la Révolution : exemple des mobilisations de Justice et Paix et l’association Al Nahda"

 

 

 

L'auteur: Le père William Sidhom, originaire de la Haute Egypte – d’un village près de Louxor, après avoir fini ses études de philosophie et de psychologie à l’université du Caire, est entré à la Compagnie de Jésus en 1972 où il a fait quatre ans d’études à la faculté jésuite du centre Sèvre à Paris. Une maîtrise sur Averroès à Paris IV. Actuellement, il est animateur spirituel et social au collège de la Sainte-Famille. Il participe activement à la création de la société civile en Egypte. Il est responsable des deux associations, El Nahda et Khadra, avec deux équipes de jeunes et, comme adjoint, le père Mohsen Adel S.j.

 

Le père William est aussi secrétaire général de la commission épiscopale Justice et paix en Egypte et enseignant dans la faculté de théologie au Caire. Solidaire avec la jeunesse et tous ceux qui rêvent que l’Egypte réalise les valeurs de sa révolution : paix, liberté, justice sociale, et état de droit. Il s’inspire de la théologie de Libération de l’Amérique latine au sujet de laquelle il a écrit plusieurs livres en arabe pour sensibiliser le public du monde arabe.

 

Source:  http://www.chretiensdelamediterranee.com/article-colloque-19-janvier-2013-appartenance-religieuse-et-citoyennete-la-situation-egyptienne-interv-115208118.html

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique étrangère
1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 09:00
On lira ci-dessous l'intéressante interviouve d'une jeune chercheuse en sciences politiques sur un récent sondage I.P.S.O.S. commandé par Le Monde, la fondation Jean-Jaurès (le think-tank du parti socialiste) et le CE.VI.PO.F (centre d'études de la vie politique française) sur l'état de la France en 2013. Il ressort de sa partie sur les religions que l'islam fait l'objet d'une récupération politique et médiatique persistante, fondée sur la peur de déclassement des couches populaires. Le racisme fait toujours voter et vendre du papier. Toutefois, les solutions locales de vivre-ensemble évoquées, pour empiriques qu'elles soient, dépendent de la bonne volonté de chaque partie, et non d'un plan d'ensemble d'assimilation des Français de confession musulmane. Seul, un Etat royal et fort, libre de toute démagogie, pourrait le mettre en oeuvre.
A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc
 insigne_de_la_ligue.jpg 
"Ivoa Alavoine, experte associée auprès de la Fondation Jean Jaurès, analyse pour Atlasinfo le volet « Religion » de la récente enquête "France 2013 : les nouvelles fractures" effectuée par IPSOS pour Le Monde/la Fondation Jean-Jaurès/CEVIPOF. Cette enquête s’attache, parmi d’autres thématiques, à la perception des religions catholique, juive et musulmane par les Français. Les résultats du sondage révèlent un rejet spécifique de l’islam.



"Q. - Pour 80% des sondés, l’islam cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Pour 74% d’entre eux, il est incompatible avec les valeurs de la société française. Comme expliquez-vous ce rejet général de l’islam?

"R. - Il y a évidemment plusieurs facteurs. Il y a essentiellement une crispation identitaire. La crise n’est pas sans lien avec cette peur de l’étranger à l’intérieur de nos frontières, médiatiquement mis en valeur avec des histoires anecdotiques qui ont finalement donné lieu à des débats publics d’importance, comme la question de la burqa ou des prières dans la rue. Plus qu’à une analyse sérieuse des fondements de la religion musulmane et de son éventuelle incompatibilité avec la République, la crise et l’identification de l’étranger au sein de nos frontières permettent de donner des explications rapides à un malaise plus général.

"Q. - Comment analysez-vous le fait que ce rejet de l’islam dépasse les clivages politiques ?
 
"R. - Lorsqu’on regarde la répartition par appartenance politique, on constate que les musulmans sont pris en étau entre une frange qu’on peut rapidement qualifier « de gauche », relativement anticléricale et qui met sur le même plan les religions juive, catholique et musulmane. C’est ce que l’enquête de l’IPSOS a désigné dans sa typologie comme « les libertaires », qui sont par nature hostiles ou défavorables à l’expression religieuse dans l’espace et le débat publics. Et de l’autre côté, il y a ceux qui sont désignés par IPSOS comme les « populistes » et « les crispés » qui ont une défiance seulement à l’égard de l’islam alors qu’à l’inverse, la religion catholique est vue comme compatible avec les valeurs françaises. Les musulmans souffrent de cet étau.

"Q. - Est-ce que selon vous le « musulman » remplace l’ancien bouc émissaire qu’est « l’immigré »?
 
"R. - Un certain nombre de chercheurs montrent que dès la fin des années 80 et le début des années 90, le personnage type et fantasmé du « travailleur immigré » avait tendance à disparaître à la faveur de l’éclosion du « musulman ». Cela s’explique par le fait que les revendications ouvrières elles-mêmes n’occupent plus la même place dans le paysage politique et structurent bien moins les combats politiques qu’autrefois. Aujourd’hui, on ne voit plus s’opposer les travailleurs et les autres, et par la même, le travailleur immigré a dépéri au bénéfice de l’image du musulman. On peut dire que le musulman a remplacé le travailleur immigré mais aussi, comme le dit l’historien Michel Winock dans sa récente interview dans Le Monde, qu’il a remplacé le bouc émissaire de l’intérieur qu’était le juif dans les années 30.


Ivoa Alavoine
"Ivoa Alavoine", un pseudonyme? (Photo D.R.)
 
"Q. - Est-ce que des facteurs conjoncturels pèsent dans les résultats du sondage, comme l’actuelle guerre au Mali ou encore l’affaire Mohammed Merah ?
 
"R. - On peut dire que c’est conjoncturel, mais c’est un conjoncturel qui commence à perdurer. Vous auriez pu par exemple me poser la même question au moment de l’affaire du voile. Je vous aurais répondu la même chose : Oui. Cela va faire longtemps que dans le paysage médiatique, on retrouve des affaires mettant en cause la question de l’expression de l’islam dans la vie publique. Il y a une responsabilité des bulles médiatiques qui se font autour de ce sujet. Je peux citer par exemple l’histoire de Liès Hebbadj, mis en cause par l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux parce que sa femme conduisait voilée. Ensuite, on avait agité le chiffon rouge du musulman qui fraude par ailleurs les allocations. On avait affaire à des amalgames absolus, alors qu’en définitive, ce personnage ne représentait rien d’autre que lui-même ! Aujourd’hui, il n’y a plus du tout cette même orchestration médiatique de sous faits-divers. Mais la société française a été durablement traumatisée par une exposition de la problématique musulmane particulièrement conflictuelle et belliqueuse. Aujourd’hui, nous avons un gouvernement qui recherche plus l’apaisement que la confrontation, qui a moins vocation à trouver un bouc émissaire facile, mais la société me semble néanmoins durablement traumatisée.

"Q. - Vous parlez de responsabilité médiatique : quelle est celle de la classe politique ?
 
"R. - Il est certain que l’un alimente l’autre. Pour parler purement du politique, on voit qu’une ambigüité d’une partie de la gauche vis-à-vis des religions en général, comme chez le Parti Communiste, peut malheureusement rencontrer une critique pour le coup nettement plus essentialiste, voire carrément raciste, de la part de l’extrême droite. Il existe des positions de principe idéologiques qui rejoignent l’ordre des représentations sur lequel repose d’ailleurs l’enquête. Mais à l’inverse, quand vous regardez les responsables politiques qui cherchent à ce que les choses se passent correctement et sans conflit, ils trouvent des solutions. En réalité, le conflit est dans l’ordre du principe et c’est facile. Médiatiquement, c’est facile, un bouc émissaire, c’est facile. Mais en revanche, quand on décide de s’atteler à comment résoudre la coexistence de chacun avec tous, on trouve des solutions. Il y a une sorte de dichotomie entre l’ordre du principe et celui de la pratique. Et cela suppose un engagement responsable des politiques."

(Propos recueillis par Lucile Marbeau)
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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique sociale
25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 09:00

On lira ci-après l'article très pédagogique paru dans Le Figaro sur la guerre des monnaies qui agite actuellement les grandes Puissances mondiales. Le Reich allemand a d'ores et déjà demandé aux Etats-Unis la restitution de leur or, précieusement gardé à Fort-Knox! C'est dire la confiance qui règne entre ces prétendus alliés! Même si cet article, écrit pour un organe libéral, tend à éviter le retour d'un sain protectionnisme, outre-Rhin comme partout dans le monde... sauf dans l'archaïque République française, en fait monnaie, c'est le "politique d'abord" et l'égoïsme national qui constituent les meilleures et les plus sûres règles.

 

A.F. Toulouse & Haut-Languedoc

 

chèque éd

 

L'euro plombe d'économie française:

il faut plomber l'euro

(Photo D.R.)

 

"La «guerre des monnaies» est au centre des préoccupations des têtes dirigeantes du monde. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Qui sont les gagnants et les perdants ?

 

"Il n’y a pas de sang dans cette guerre là, si tant est qu’on peut l’appeler «guerre». En tout cas, ce conflit international dure depuis des siècles: l’arme de la dévaluation compétitive est facile à utiliser, a priori très bénéfique pour celui qui l’enclenche, mais c’est aussi une attaque pour l’économie de tous les autres pays. Le pire des risques serait que tous les autres pays ripostent à une dévaluation par une dévaluation. Le commerce mondial perdrait son peu d’équilibre, et les sirènes d’alarme de l’hyper-inflation rugiraient. Une situation qu’aucun des pays du monde, développés, émergents ou en développement ne saurait (ré)expérimenter. Explications.  

 

 

"La «guerre des monnaies», ça veut dire quoi?

 

"La «guerre des monnaies», ou «guerre des devises», ou «guerre des changes» est la bataille que se livrent les pays du monde entier pour être le plus compétitif possible, via des politiques économiques - notamment monétaires - qui leur permet de baisser le niveau de leur monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. En réalité, il s’agit de pratiquer ce que l’on appelle une dévaluation compétitive.

   

"Pourquoi parle-t-on de «guerre»?

 

"C’est le ministre brésilien des Finances Guido Mantega, qui, le 27 septembre 2010, excédé par le real brésilien trop fort qui plombe son économie, a parlé de «guerre des changes». Quoiqu’exagéré, le terme a eu d’emblée un succès international et médiatique. En réalité, la dévaluation existe depuis plusieurs siècles et, dans l’histoire économique du monde, l’utilisation de cette arme était... monnaie courante.

 

"(À lire: Huit leçons d’histoire économique, Jean-Marc Daniel, chez Odile Jacob)

 

"Pourquoi est-ce si avantageux d’avoir une monnaie faible?

 

"Parce qu’une monnaie faible par rapport aux autres favorise les exportations d’un pays . D’un autre côté, les importations deviennent plus chères, ce qui poussent les ménages à consommer «maison», mais plus cher (la dévaluation est une forme de protectionnisme). Au final, l’industrie domestique est dopée, enclenchant un cercle vertueux de croissance économique, de consommation, d’emploi et in fine de recettes publiques. 

 

"Pourquoi dévaluer est source de conflit international?

 

"Un pays qui dévalue unilatéralement et fortement sa monnaie renforce son économie au détriment de l’emploi dans les autres pays. Cela crée un déséquilibre du commerce mondial que dénoncent ces autres pays, tentés de faire pareil. Si tout le monde dévalue ainsi (à ce moment là, on peut parler de «guerre»), primo, cela annule les effets positifs de la dévaluation, et in fine, ne resteront plus que les inconvénients d’une telle manœuvre, à savoir de la création monétaire massive qui entraîne une hausse mondiale des prix. Or, l’inflation non maîtrisable est devenue une phobie pour la planète économie: l’histoire a prouvé que l’hyper-inflation pousse à la révolte sociale (davantage encore que le chômage), et parfois conduit à la -vraie- guerre.

 

"Quels sont les pays qui ont tendance à manipuler leur monnaie?

 

"Certains pays maintiennent artificiellement - de manière plus ou moins assumée - leur monnaie à un niveau relativement bas malgré une bonne santé économique; comme la Chine avec son yuan, que l’État contrôle. C’est le cas d’autres pays asiatiques comme Hong Kong ou Singapour. Figurent aussi, dans la liste des pays qui opèrent pour que leur monnaie ne se renforce pas trop, les pays producteurs de pétrole et de gaz, comme l’Arabie saoudite ou la Russie. Dans un autre registre, la Suisse, avec son franc très recherché car très sûr, n’hésite pas à intervenir franchement pour protéger son économie. Dans un même contexte de monnaie trop forte car «refuge», le Japon (3e puissance économique dans le monde) a récemment fait chuter son yen - de manière forte et inattendue - pour (enfin) sortir son économie de sa «trappe à liquidités»: vingt ans de stagnation de la croissance et de déflation destructrice de richesse. Une bombe: Tokyo a dès lors réenclenché le houleux débat sur la «guerre des monnaies».

 

"Et les États-Unis?

 

"Les États-Unis manipulent aussi leur monnaie, autant qu’ils le peuvent. Ainsi font-ils en sorte de maintenir un dollar relativement faible (mais pas trop, au risque de perdre la suprématie du billet vert) pour - sinon sauver - soutenir leur propre croissance, et partant, celle du reste du monde. Pour cela, la Réserve fédérale (Fed) - comme vient de le faire le Japon - injecte des quantités astronomiques de dollars (les fameux quantitative easing 1, 2 et 3) dans l’économie en maintenant des taux d’intérêts quasi-nuls, pour perfuser en permanence l’investissement, l’emploi et la consommation des Américains. Cela permet enfin aux États-Unis de vivre au dessus de leurs moyens, avec ses déficits publics et sa dette colossale, qui ne cessent de se creuser dangereusement.

 

"(A lire: Petites et grandes histoires des monnaies, de Jacques Trauman et Jacques Gravereau, chez Eyrolles.)

 

"Pourquoi la zone euro reste immobile?

 

"Dans cette «guerre», l’union monétaire européenne adopte la stratégie du pacifisme. En réalité, elle n’a pas le choix, puisque sa banque centrale, la BCE, focalise son attention sur les déficits publics, la dette publique et l’inflation. Elle n’a pas d’objectif de croissance économique (contrairement à la Fed), qui pourrait l’inciter à «jouer» sur l’euro pour l’atteindre. Résultat, l’euro est plutôt fort, notamment par rapport au dollar (il faut environ 1,35 euro pour avoir un seul dollar, tout de même loin du change à 1,60 connu mi-2008): il est selon l’indice Big Mac, surévalué de 11,7%. De quoi pénaliser l’économie de la zone euro, fragilisée par une crise industrielle et des mesures d’austérité pour contenir les finances publiques.

 

"Que faire pour assainir les relations monétaires internationales?

 

"Déjà, arrêter de parler de «guerre». Le message général des têtes têtes dirigeantes des pays les plus industrialisés du monde reste: «il faut éviter les dévaluations compétitives de monnaies» et poursuivre l’engagement des pays «à l’égard des taux de change déterminés par le marché». La situation actuelle est moins pire qu’il y a trois ans, quand Chine et États-Unis se sont affrontés violamment et publiquement sur le yuan et le dollar. Depuis la Chine a consenti à relever -doucement mais sûrement - sa monnaie.

Après la fin des accords de Bretton Woods (de 1944 à 1973), les accords du Plaza (1985) contre la fambée du dollar en 1985, et puis ceux du Louvre (1987) pour en finir avec les interventions et la volatilité sur le marché des changes, la France a lancé le G20 en 2008, notamment dans l’idée de trouver une alternative à la suprématie exagérée du dollar, qui depuis 1971, n’est plus convertible en or. Le dollar reste roi malgré la création de l’euro en 1999, ce qui autorise les États-Unis à tant d’indiscipline au prétexte de sauver le commerce mondial."

 

Marine Legrand

 

Source: http://bourse.lefigaro.fr/devises-matieres-premieres/actu-conseils/comprendre-la-guerre-des-monnaies-365342

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 09:00

On lira ci-dessous un article de géopolitique très documenté, montrant les liens que les guerilleros islamistes que l'Armée française combat au Sahel entretiennent en fait avec les Etats-Unis.

 

A.F.-Pau & Pyrénées

 

"Un déluge d’articles a été mis en circulation très rapidement afin de défendre l’intervention militaire de la France au Mali, « The Crisis in Mali: Will French Intervention Stop the Islamist Advance? » décide par exemple que les vieux trucs sont toujours les meilleurs trucs et élit le narratif éculé de la “guerre contre la terreur” comme fil directeur.

Le “Time” clame que l’intervention cherche à arrêter les “terroristes islamistes” de renverser l’Afrique et l’Europe. L’article stipule spécifiquement que:

“… Il y a une peur, probablement fondée en France, pour que l’islamisme radical du Mali menace la France, car la plupart de ces islamistes parlent français et ont des membres de leur famille en France. (Des sources émanant du renseignement à Paris ont dit au “Time” qu’ils ont identifié des aspirants djihadistes quittant la France à destination du nord du Mali pour s’y entrainer et y combattre), Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), un des trois groupes formant l’alliance islamiste malienne et qui lui procure la plupart de ses chefs a aussi désigné la France, le représentant des puissances occidentales dans la région, comme cible principale d’attaques à venir.

"Ce que par contre le “Time” décide de ne pas dire à ses lecteurs est qu’AQMI est très étroitement lié au Groupe Libyen Combattant Islamiste au nom duquel la France est intervenue dans l’invasion par procuration de la Libye en 2011, donnant des armes, de l’entrainement, des forces spéciales et un soutien aérien important pour les aider à renverser le gouvernement libyen.

En remontant à août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes, écrivit « Algeria will be next to fall, » où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie, particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises, Riedel espérait voir la chute du gouvernement algérien. De manière ironique Riedel notait: “L’Algérie a exprimé ses préoccupations en ce qui concerne les troubles en Libye et que ceux-ci pourraient bien mener au développement d’un nouveau havre de sécurité et un sanctuaire pour Al Qaeda et d’autres extrémistes djihadistes.

 

"Nous pouvons donc remercier l’OTAN, car c’est exactement ce que la Libye est devenue, un sanctuaire pour Al-Qaïda sponsorisé par l’Occident (- A Western sponsored sanctuary for Al-Qaeda.). La tête de pont de l’AQMI dans le nord du Mali et maintenant l’implication directe de la France qui va voir le conflit déborder inévitablement sur le sol algérien. Il doit ici être noté que Riedel est un des auteurs du texte de commande du think-tank « Which Path to Persia?« , qui conspire ouvertement pour armer une autre organisation listée terroriste par le département d’état américain: le Mujahedin-e Khalq (MEK), qui sème les troubles en Iran et aide à renverser le gouvernement là-bas. Ceci illustre bien le canevas pour l’utilisation d’organisations clairement terroristes, même celles listées par le ministère des affaires étrangères américain, afin d’aider à réaliser l’agenda de la politique étrangère américaine.

 

"L’analyste en géopolitique Pepe Escobar a noté une relation même plus directe entre le groupe islamiste combattant libyen et AQMI dans un article publié dans Asia Times titré: « How al-Qaeda got to rule in Tripoli: »

 

Crucialement, et toujours en 2007, le No2 d’Al Qaïda d’alors,  Zawahiri , avait annoncé officiellement la fusion entre le groupe libyen islamiste et Al Qaïda dans la mouvance AQMI. Ainsi pour toute application pratique depuis lors, le Groupe Islamiste Combattant Libyen et AQMI ont été un et un seul et Belhaj était/est son émir.

 

Belhaj, référence à Hakim Abdul Belhaj, leader du groupe islamiste de Libye, mena le renversement de Mouamar el-Kadhafi avec le soutien sans conteste de l’OTAN, des armes, du financement et une reconnaissance diplomatique par les mêmes, ce qui eut pour effet de plonger la nation dans une guerre civile incessante entre factions tribales. Cette intervention a également vu l’épicentre de la rébellion, la ville de Benghazi, se séparer de Tripoli pour devenir un émirat semi-autonome.” La dernière campagne de Belhaj l’a vu bouger en Syrie où il réside de manière admise à la frontière turco-syrienne, demandant plus d’armement, d’argent et de combattants pour la soi-disant “Armée Syrienne Libre” (ASL) et ce toujours sous les bons auspices et le soutien inconditionnel de l’OTAN.

 

  

 

Du fait de la chute de Kadhafi, la porosité des réseaux terroristes et maffieux de Libye vers le Proche-Orient et le Sahel fait de l'Afrique du Nord la plaque tournante du combat entre les Etats-Unis et l'islam et un enjeu géopolitique mondial (Photo D.R.)

 

 

"L’intervention de l’OTAN en Libye a ranimé l’organisation listée comme terroriste et affiliée d’Al-Qaïda le Groupe Islamiste Combattant Libyen. Il s’est battu auparavant en Irak, en Afghanistan et a maintenant des combattants, de l’argent et des armes provenant de l’OTAN et qui s’étend au Mali à l’ouest et en Syrie à l’Est. Le “califat mondial” avec lequel les néo-conservateurs ont fait peur aux petits enfants occidentaux depuis plus de 10 ans est maintenant en train de prendre forme au travers des machinations émanant de l’alliance US-Arabie Saoudite et d’Israël ainsi que du Qatar et non pas de “l’Islam”. En fait, les véritables musulmans ont payé un lourd tribut en luttant dans cette “guerre contre le terrorisme financé par l’Occident”.

 

"Le Groupe Islamiste Combattant Libyen, qui est en train d’envahir maintenant la Syrie du nord avec des armes, de l’argent et un support diplomatique français le tout pour le compte de la tentative de changement de régime de l’OTAN dans ce pays, a officiellement fusionné avec Al-Qaïda en 2007 dans le centre de combat contre le terrorisme de l’académie militaire de West Point (Combating Terrorism Center (CTC).

 

"D’après le CTC, AQMI et le GICL ne partagent pas seulement des buts idéologiques, mais des buts stratégiques et tactiques. Les armes reçues par le groupe libyen ont certainement été transférées aux mains d’AQMI par les frontières sahariennes si poreuses et sont maintenant au nord du Mali.

 

"En fait, ABC news a rapporté dans un article: En fait, ABC news a rapporté dans un article: « Al Qaeda Terror Group: We ‘Benefit From’ Libyan Weapons, » that :

 

"Qu’un membre important d’un groupe terroriste affilié infiltré par Al-Qaïda a indiqué que l’organisation pourrait avoir acquis quelques unes des milliers d’armes puissantes portées manquantes à l’issue du chaos général en Libye, ce qui confirme les craintes de longue date de certains officiels occidentaux. Nous avons été un des principaux bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe”, a dit Mercredi Mokhtar Belmohktar, un des chefs d’AQMI, à l’agence de presse mauritanienne ANI. “En ce qui concerne les armes libyennes, ceci est une chose naturelle en de telles circonstances”.

 

"Ce n’est pas du tout une coïncidence que le conflit tirant à sa fin en Libye, un autre conflit émergea dans le nord du Mali. Ceci fait partie d’un réagencement géopolitique prémédité qui a commencé avec le renversement de la Libye et depuis lors, l’utilisant comme tremplin pour cibler l’invasion d’autres nations, incluant le Mali, l’Algérie et la Syrie, au moyen de terroristes lourdement armés, entrainés et financés par l’OTAN.

 

"L’implication de la France va peut-être faire sortir AQMI et ses affiliés du nord du Mali, mais il est presque certain qu’ils se retireront en Algérie et ce de manière planifiée. L’Algérie a été capable de stopper la subversion durant les phases de départ du “Printemps arabe, créé par les Etats-Unis” (US-engineered « Arab Spring« ) en 2011, mais elle n’a sûrement pas échappé à l’attention de l’Occident qui est en train de complètement transformer la région s’étalant de l’Afrique aux pas de porte de Pékin et de Moscou, utilisant un réseau géopolitique schizophrénique, mettant en œuvre des terroristes pour à la fois provoquer un casus belli et avoir ainsi un prétexte à l’invasion et également avoir à sa disposition une source mercenaire quasi inépuisable pour pouvoir le faire."

 

Tony Cartalucci

 

Source: Landestroyer.blogspot

 

Article original en anglais :

The Geopolitical Reordering of Africa: US Covert Support to Al Qaeda in Northern Mali, France “Comes to the Rescue”, NATO funding, arming, while simultaneously fighting Al Qaeda from Mali to Syria, le 15 janvier 2013.

 

(Traduit de l’anglais par Résistance 71) 

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique étrangère
14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 09:00

On lira ci-dessous une importante tribune de l'écrivain et poète Yacine Zerkoun paru récemment sur le site Boulevard Voltaire. Alors que la Démocratie ne sait, pour des fins bassement électorales qu'exacerber les différences entre Français, elle pose les bases raisonnables d'une coexistence durable entre catholiques, musulmans et athées, qui ne pourra être atteinte que sous le Roi très-chrétien, protecteur des diverses familles spirituelles de la France. Pour sa part, l'Action française se déclare entièrement d'accord avec ces propositions de bon sens.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

croix_occitane_jaune.gif

 

"Il nous faut un islam « en » France. Non un islam « de » France » ou un islam « français », ce qui supposerait un islam spécifique à ce pays. La religion révélée au Prophète (paix et bénédiction sur lui) est une religion universelle, qui ne connaît pas de frontières. Avec un islam « en » France, nous parlons d’un islam dont le volet culturel est spécifique à la France. Ce qui n’a rien à voir avec le culte qui, lui, nous dépasse.

 

"Vivant en France, il nous faut des imams français, qui prononcent leur sermon dans la langue nationale. Ce n’est pas le cas dans la plupart des mosquées.

 

"De même, les lieux de culte n’ont pas à adopter une architecture arabo-mauresque. Regardez la mosquée de Shanghai. Il faut faire la différence entre ce qui appartient au dogme et ce qui relève de la culture. L’esthétique, elle, est culturelle.

 

"Pour représenter l’islam, nous avons besoin de jeunes gens cultivés, nés en France. Nous avons besoin de musulmans pour qui le français est une langue maternelle, et non un « butin de guerre ». Comment voulez-vous être pris au sérieux si ceux qui nous « représentent » parlent français avec un accent maghrébin ? Comment voulez-vous être pris au sérieux si, à longueur de phrases, ils multiplient les fautes comme Jésus multipliait les pains ? Pour être crédible, il faut maîtriser les règles de la syntaxe, de la grammaire et de la conjugaison.

 

"Il nous faut davantage de jeunes dans les universités et les grandes écoles. La science est primordiale. Mohammed (paix et bénédiction sur lui) n’a-t-il pas dit : « L’encre de l’élève est plus sacrée que le sang du martyr » ? Beaucoup de frères et sœurs font le jihad sur la Toile, mais n’ouvrent jamais le moindre bouquin. Or, la légitimité passe par l’étude. Il faut de la science pour créer des entreprises, pour diffuser de l’information, pour se lancer en politique. Le premier jihad, c’est le jihad contre soi. Cultivez-vous, lisez, passez des diplômes, faites de hautes études.

 

"Quant à la « peur de l’islam », il faut arrêter de nous demander si elle est légitime ou si elle ne l’est pas. S’il y a un effort à faire des deux côtés, les musulmans doivent se rappeler que la France est chrétienne. Nous sommes, c’est vrai, dans un pays laïc. Mais la laïcité n’a guère plus qu’un siècle, alors que la France est millénaire. Nous devons comprendre ce que cela fait de voir une autre religion se développer, pendant que celle de nos aïeuls se perd…

 

"Encore un mot sur l’apostasie. Mohammed Talbi, dans Réflexion, écrit : « L’islam permet aujourd’hui d’assassiner pour délit d’opinion. C’est inacceptable. Dans un ouvrage intitulé « Les droits de l’homme en islam », Ghazali légitime la loi sur l’apostasie, qui autorise à tuer toute personne ayant, d’une manière ou d’une autre, répudié l’islam. Il justifie cette loi en assimilant l’apostasie à de la haute trahison (…) » Or, ajoute-t-il, « il n’y a pas un seul mot dans le Coran » qui justifie cette loi.

 

"S’il n’y a pas de contrainte pour entrer en religion, il ne devrait pas y en avoir non plus pour en sortir.

 

"Laissons à Dieu le soin de juger les égarés."

 

Source: http://www.bvoltaire.fr/yacinezerkoun/nous-musulmans-devons-nous-rappeler-que-la-france-est-chretienne,7185 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique religieuse
11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 09:00

Alors que nos soldats combattent durement pour la liberté du Mali, ancienne colonie française, ce qui vaut à la France un regain de popularité dans le Tiers-Monde, un renfort imprévu vient d'ariver d'Alger, à l'occasion d'une réunion d'imams d'Afrique noire (voir ci-dessous). Il apparait que l'audacieuse intervention française, courageusement décidée par le président Hollande pour réparer les dégâts de la politique Sarközy, accélère le processus catalyseur d'un islam modéré. Son caractère désintéressé permet à notre Pays de retouver en Afrique un statut de grande Puissance. 

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

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"Des érudits, prêcheurs et imams du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de Mauritanie et d’Algérie se sont regroupés, hier à Alger, pour débattre du fléau de l’extrémisme religieux, de ses causes et de son traitement. Une déclaration finale sur la pensée fanatique et les événements au Mali sera adoptée, aujourd’hui, à la fin des travaux.

 

 

"Pour la première fois, des érudits, prêcheurs, imams et prédicateurs des pays du Sahel, dont le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et l’Algérie, se reconnaissant du rite malékite, se sont réunis, avant-hier à Alger, lors d’un séminaire consacré à l’extrémisme religieux, ses causes, ses effets et son traitement. L’ensemble des hôtes de l’Algérie était unanime à dénoncer «cette pensée destructrice qui s’est répandue dans la région du Sahel et qui a terni l’image de l’islam et des musulmans».

 

"Lors de l’ouverture des travaux, Ahmed Tikhemrine, un prédicateur algérien, explique que «cette initiative a été évoquée lors d’une rencontre à La Mecque entre les adeptes du rite malékite qui étaient préoccupés par la situation au nord du Mali, notamment l’invasion de cette région par les groupes de fanatiques. Nous étions tous d’accord sur la nécessité d’une ligue pour combattre l’extrémisme, le fanatisme et la criminalité qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité de la région». Il met en garde contre le fanatisme religieux que l’islam interdit à partir du moment qu’il constitue «la religion du juste milieu». Le fanatisme a conduit aux appels à la violence, au meurtre, à la violation des lieux sacrés, à l’apostasie des oulémas et à la destruction des biens de la communauté.

 

Trois_Couleurs_1.jpg 

 

L'intervention française désintéressée au Mali renoue, entre la France et son ex-Empire, des liens de confiance et de protection interrompus à la décolonisation (Photo D.R.)

 

"Abondant dans le même sens, le Nigérien cheikh Daoud met l’accent sur les conséquences «néfastes» de ces mouvements extrémistes qui, selon lui, ne peuvent être combattus que par la pensée. «Seule la religion peut mettre à nu ces fanatiques. Nous devons défendre les références religieuses de notre région afin de couper la route aux prêcheurs de la violence et de la destruction. La création de la ligue des oulémas du Sahel répond à cette forte demande d’une instance référentielle à même de trancher les questions de la religion et éviter ainsi le recours à des canaux et des pensées qui sont loin de refléter notre ouverture sur le monde, notre pratique religieuse et nos références théologiques», affirme cet imam de la Grande Mosquée de Niamey, avant de céder sa place à un algérien, Abdelmalek Ramdane El Djazaïri.

 

"D’un franc-parler suivi avec une grande attention par les participants, Abdelmalek Ramdane El Djazaïri met en relief «les graves dérives» du fanatisme dont les adeptes sont assimilés aux «kharidjite». «Ils ont outrepassé les préceptes de la religion, qui prône la tolérance, à travers leur rigorisme dans la pratique de l’islam, l’obéissance aveugle à leur chef, le refus de l’avis de l’autre, l’interdiction du licite, de tout ce qui est bon pour l’être humain pour torturer son âme, la rébellion contre la société et surtout tkfir (accuse d’apostasie), l’ignorance des bases du djihad, la non-compréhension des fatwas (décrets) des oulémas, notamment de Ibn Taymiya, etc.», révèle le conférencier. Pour lui, les parents doivent faire très attention aux fréquentations de leurs enfants et aux programmes de télévision qu’ils regardent. «Lorsque votre enfant fréquente les mosquées, soyez vigilants ; surveillez leurs références et contrôlez leurs prédicateurs avant qu’ils ne tombent entre les mains de fanatiques. Ils doivent être imprégnés du savoir de nos aînés et non pas de ceux qui ignorent totalement le vrai message de l’islam. Pour être prédicateur ou mufti, il faut des conditions.

 

"D’abord être âgé, mais aussi avoir un savoir assez riche et reconnu. Jamais un jeune ne peut être reconnu en tant qu’érudit juste parce qu’il a lu un livre ou deux. Il faut aussi savoir équilibrer entre la modernité et l’authenticité», souligne-t-il, précisant que «les fatwas qui rendent licites les tueries et les assassinats ont donné une vile image de l’islam, poussant nos enfants à avoir peur de la religion musulmane et suscitant des pressions énormes sur les musulmans à travers le monde. Je peux dire que 99% des fanatiques tombent entre les mains des ennemis de l’islam».

 

"Le conférencier conclut en plaidant pour l’ouverture des portes de la science, du savoir et de la jurisprudence : «Les nombreuses rencontres avec les terroristes, les prisonniers et certains chefs extrémistes ont permis de casser cette la pensée et d’emmener beaucoup de jeunes à la raison. La pensée ne peut être combattue que par la pensée.»

 

 

«La pensée ne peut être combattue

que par la pensée»

 

"Les mêmes propos sont tenus par cheikh Mouadou Soufi, du Burkina Faso, pour lequel la violence religieuse constitue aujourd’hui la plus grande préoccupation. Il explique que les fanatiques, tout comme les bandits de grand chemin, utilisent un uniforme pour tromper leurs victimes. Les premiers s’habillent en tenue militaire ou de police pour voler les gens, les autres utilisent l’islam pour attirer les jeunes dans leurs activités criminelles. «Tout le monde sait que notre religion ne nous enseigne ni la violence ni le terrorisme, mais l’amour de l’autre et la tolérance (…). Ce qui se passe au nord du Mali constitue de graves violations comme le mariage forcé, l’amputation des mains et les lapidations, résultant d’une interprétation erronée du Coran (…). Les acteurs de cette invasion fanatique ont profité de la situation en Libye, d’où ils ont ramené des armes, favorisant ainsi l’implantation élargie de l’extrémisme.

 

"La pauvreté que subit la population dans cette région a poussé celle-ci à composer avec les terroristes. Ces derniers assuraient des salaires assez importants à tout nouveau djihadiste, suscitant ainsi un rush vers les groupes terroristes (…). Il faut unir nos efforts pour mieux expliquer notre religion à nos enfants et les préserver de cette pensée destructrice.» Pour sa part, cheikh Alphadallah Kounta, du Mali, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il qualifie les djihadistes de bandits, de trafiquants de drogue et de mercenaires «qui menacent notre religion basée sur le principe de compréhension et de cohérence». Il dénonce l’incendie provoqué hier aux plus importants manuscrits du centre Ahmed Baba, à Tombouctou, par les extrémistes, tout en appelant à un front uni contre «le danger de l’extrémisme».

 

"L’imam Moussa de la Grande Mosquée de l’université de Noukchott, en Mauritanie, abonde dans le même sens en revenant sur la définition du fanatisme, assimilé au terrorisme et qui, selon lui, est catégoriquement rejeté par la religion musulmane. Imam de la mosquée d’Agadez, au Niger, cheikh Boureina Abadou Daouda évoque les deux rebellions que le nord de son pays a connues, précisant qu’«elles n’ont rien à avoir avec la religion, mais sont plutôt liées aux droits politiques. Mais des chefs religieux ont pris les devants avec ce qui se passe ailleurs pour ouvrir des canaux de communication afin d’expliquer aux jeunes le danger de ce courant destructeur». Slimane Bensofiane, un jeune prédicateur algérien, surprend l’assistance avec son intervention sur l’expérience algérienne.

 

"Lui aussi insiste beaucoup sur «la pensée qui doit être l’arme avec laquelle l’extrémisme doit être combattu». Il déclare : «L’Algérie, malgré les années de cendre qu’elle a vécues durant toute une décennie, s’est relevée et a pu, grâce à une stratégie globale impliquant les hommes de religion, réunifier ses rangs et cicatriser ses plaies. Le fer ne peut être battu que par le fer et l’idée ne peut être combattue que par l’idée. Il a fallu collecter tous les textes religieux pour les confronter avec ceux sur lesquels les fanatiques se basent pour tuer et massacrer. Il n’est plus question de laisser le domaine des fatwas sans contrôle. L’Etat doit instaurer ce que nous appelons la sécurité de la pensée, à travers le contrôle des réseaux qui diffusent les fatwas contraires à notre islam, en donnant le maximum de réponses et d’arguments.

 

"Aucun pays au monde n’a vécu ce que l’Algérie a enduré durant les années 1990 où certains pays attisaient le feu de la fitna pour détruire notre pays (…) ; fort heureusement il s’est relevé grâce à tous ses patriotes dans tous les domaines, notamment ces hommes de religion dont je fais partie, qui ont pris le risque d’aller dans les maquis et dans les prisons pour expliquer aux plus convaincus des fanatiques qu’ils font des lectures erronées de l’islam. L’expérience de la concorde civile est aujourd’hui un cas d’école que les Saoudiens ont copiée pour l’utiliser chez eux.»

 

"A signaler la présence, parmi les invités à ce séminaire, de grandes figures algériennes de la théologie comme le cheikh Aït Aldjat, son élève Mohamed Cherif Gaher (président de la fatwa) et plusieurs membres de l’association des oulémas ainsi que des membres du Haut-Conseil islamique.

 

 

Déclaration finale

de la rencontre d’Alger :

 

"Après avoir élu hier le président de la Ligue des érudits et prédicateurs des pays du Sahel, en la personne de l’imam de la mosquée de Niamey, Boureina Daouda, et le secrétaire général, l’imam de la mosquée d’El Mohammadia, à Alger, Youcef Mechria, les participants au séminaire sur l’extrémisme religieux dans la région du Sahel ont, dans leur déclaration finale, dénoncé «la violence, le fanatisme, l’extrémisme» et rejeté «tout ce qui porte atteinte à la souveraineté des Etats».

 

"Après avoir annoncé la création de leur ligue, les participants au séminaire ont exhorté tous les érudits, imams et prédicateurs de la région du Sahel se reconnaissant du rite malékite à lever toutes les équivoques sur la religion, «de propager la culture de la paix, de la tolérance, la concorde et la cohabitation avec les autres religions et communautés (…)».

 

"Ils estiment que «les crises qui touchent le monde musulman constituent une atteinte à ses références religieuses, à son unité territoriale, et à ses principes fondamentaux (…)». Ils rappellent le «rôle important que peuvent jouer les oulémas dans la marche des peuples» en affirmant que «c’est dans les moments les plus difficiles marqués par la fitna (discorde) que ces savants mettent à nu les esprits obscures par leur savoir, dans le but de faire sortir les sociétés de leurs souffrances».

 

"A préciser que les travaux du séminaire ont pris fin hier après-midi, avec l’élection d’un bureau exécutif (laissé ouvert aux nouveaux adhérents) de la Ligue des imams et érudits du Sahel, présidé par l’imam Nabil Osmam, et constitué d’un représentant de chacun des pays présents (Algérie, Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso)."

 

Source :  www.elwatan.com, le 31 janvier 2013

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique religieuse
1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 09:00

Alors que se poursuit l'examen du projet de loi gouvernemental de mariage pédérastique, on lira ci-après avec un vif intérêt le discours fort prononcé le 29 janvier par le député de la Martinique Bruno-Nestor Azerot, maire et conseiller général de Sainte-Marie. La parole se libère à Gauche! Malgré une connaissance superficielle de l'histoire des colonies françaises, - que l'on ne saurait lui reprocher, mais mettre sur le compte de la propagande antifrançaise d'extrême-gauche largement véhiculée par l'éducation dite nationale, - le député Azerot rappelle au bon sens et aux réalités sociologiques et économiques une Assemblée anesthésiée par le  politiquement correct.

 

Il démontre que la seule chose que la Gauche fera jamais pour le peuple est de lui donner, non du travail, mais de l'anticléricalisme et de l'inversion sexuelle! L'urgence de l'heure est sans doute apprendre à l'ouvrier français qu'il est pédéraste! On voit d'ici le visage que devait prendre le ministre de la justice, la démagogue guyanaise Taubira, devant de tels propos réactionnaires! Quant à elle, la section de Toulouse & Haut-Languedoc de l'Action française ne peut qu'approuver totalement leur fond et leur ton. Avec de tels hommes, l'Outre-mer français n'a rien à craindre pour ses libertés! Malheureusement, ce n'est que sous une Monarchie populaire, où le Roi est le père du peuple, qu'ils pourront donner toute leur mesure! Puissent-ils le comprendre bientôt!

 

 A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc 

 

Alix au pays des pédérastes

 

 

"Madame la Garde des Sceaux,

"Madame la Ministre,

"Monsieur le Président,

"Chers Collègues,

 

"J’ai soutenu jusqu’à maintenant tous les projets et engagements de la Gauche, mais il y a aujourd’hui une profonde confusion qui m’interpelle. La liberté de conscience et de vote qui existe au sein de mon groupe parlementaire, le GDR, me permet d’exprimer une voix qui est celle d’un homme d’Outre-mer libre et j’en remercie mes collègues du groupe dont les avis sont divers et très partagés sur ce texte.

 

"Outre-mer, en revanche, la quasi-totalité de notre population est opposée à ce projet qui bouscule toutes les coutumes, toutes les valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés ultramarines. Cette voix doit être entendue et comprise. Et nous devons exprimer cette opinion de notre population qui ne comprend pas ce qui se passe ici et maintenant. Le risque est en effet grand d’un profond désenchantement vis-à-vis de la politique du Gouvernement, voire d’une « cassure morale » irrémédiable… Car ce texte ne donne pas une liberté supplémentaire, il fragilise le délicat édifice sur lequel se sont construites nos sociétés antillaises et guyanaise après l’abolition de l’esclavage. Il y a même à mon sens risque de rupture du Pacte républicain qui nous lie depuis deux siècles à la France…

 

"Cette question du mariage homosexuel appelle en effet de ma part des réflexions de fond. Il est nécessaire de distinguer la question de l’homosexualité de celle du mariage gay. Et la confondre comme l’ont fait certains orateurs n’est pas honnête. L’homosexualité est une pratique qui relève de la sphère privée, c’est une réalité qu’il faut prendre en compte et appelle des droits et une protection de vie privée pour ceux qui pratiquent. Le mariage gay et l’adoption pour les couples homosexuels relèvent eux de la sphère publique en ce qu’ils bouleversent la norme en vigueur en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation, et de transmission patrimoniale.

 

"Sur ce chemin-là, précisément nous ne pouvons suivre. Peut-on parler en effet de progrès et de nouvelle liberté ?

 

"A l’origine, en établissant le mariage comme institution, la société a donné un cadre juridique à une donnée naturelle : l’union d’un homme et d’une femme en vue de procréation d’un enfant. Peut-il en être de même avec le mariage gay ? A l’évidence non… Certes aujourd’hui le mariage est plus un « mariage-sentiment », qu’un « mariage-procréation » comme il était autrefois. L’enfant n’est plus la finalité du mariage ; et des personnes hors du mariage peuvent au contraire avoir envie d’enfant. Ou des couples stériles…

 

"La question qui se pose est donc de savoir plutôt si le sentiment doit devenir le sens nouveau et unique du mariage, ouvert à tous les hommes et les femmes, fussent-ils hétérosexuels ou homosexuels ?

 

"Doit-on révolutionner ainsi le mariage en France et en Outre-mer au risque de perdre nos valeurs fondamentales ?

 

"Allons-nous vers cette société où l’individualisme hédoniste remplacera nos vieilles doctrines personnalistes et socialistes fondées sur la solidarité, la liberté, l’égalité ?

La famille, pivot de notre société depuis les Constituants et la Révolution Française, depuis l’émancipation de 1848, va-t-elle exploser ? Au sens littéral du terme…

 

"Notre responsabilité est grande devant l’histoire.

 

"Moi, homme issu d’un peuple opprimé, réduit en esclavage, où le système social était un système qui refusait à un homme et à une femme de pouvoir avoir un enfant et de se marier légitimement, où le mariage était interdit et fut une conquête de la liberté, j’affirme le droit à l’égalité dans la différence et non dans le même, le semblable, l’unique ! Car enfin, au nom de l’égalité, du refus des discriminations, peut-on établir une équivalence entre tous les couples ?

 

"Je crois au contraire que l’on ne peut mettre fondamentalement sur le même plan hétérosexualité et homosexualité. Un homme et une femme, ce n’est pas pareil que deux hommes ou deux femmes ensemble. Etablir une équivalence, une nouvelle égalité, une nouvelle norme, c’est nier la réalité ; c’est rétablir une oppression en confondant genre, sexe, et pratique.

 

"C’est un diktat de la pensée contre l’humanité vitale… et les Droits de l’Homme,… et de la femme. Refuser cette différence naturelle, c’est refuser la différence sexuée. C’est déjà revenir sur l’oppression de la femme et de ses droits émancipés. C’est instaurer une nouvelle contrainte ! Oui, car il sera interdit de faire la différence désormais entre un homme et une femme, au risque d’être discriminatoire….

 

"Et l’enfant ! puisque deux hommes ou deux femmes ne peuvent procréer, que va t-on faire ? Car pour procréer, il faut bien un homme et une femme.

 

Couple moderne

 

Le couple normal, avec un homme et une femme:

bientôt une idée révolutionnaire?

La résistance s'impose!

(Photo D.R.)

 

"Donc, inéluctablement, il y aura recours à la procréation médicale assistée car ce désir d’enfants est légitime. Mais ce n’est pas le Droit qui refuse aux homosexuels d’avoir un enfant : c’est la Nature. Alors, pour pallier ce problème de stérilité et d’incompatibilité, on aura recours à la PMA… Où est donc le progrès social ? Où est la liberté nouvelle ? Comment voulez-vous qu’un homme dont les ancêtres ont été vendus et « chosifiés » ne soit pas inquiété par cela ?

 

"La Gauche a le pouvoir dans cette assemblée. Je suis un homme de Gauche. Mais parce que je suis de Gauche, je préfère l’humain et l’humanisme à ce que sous-tend ce texte. Alors qu’un tiers des hommes et des femmes d’outre-mer est sous le seuil de pauvreté, que notre PIB est d’un quart inférieur à celui de l’Hexagone et que 60% des jeunes de moins de 25 ans sont toujours au chômage, n’y avait-il pas d’autres priorités ?

 

Guadeloupe française

 

Plus que jamais, l'Outre-mer français

nous montre le chemin du progrès social

et de l'Unité nationale (Photo D.R.)

  

 

"Que dirai-je à ce jeune Martiniquais qui, entré dans la délinquance, est sans travail, dont les parents sont aussi sans emploi, est sans logement, et n’a pas de quoi se nourrir, qui n’a pour seule alternative que de récidiver pour pouvoir être reconduit en prison pour avoir enfin un toit et à manger ? Que lui dirai-je demain ? Que je lui ai offert en tant que législateur une grande liberté… non pas du travail, non pas un logement, non pas un avenir décent et un espoir de vie… mais le mariage pour tous !

 

"A mon grand regret, mais avec ma conviction d’homme engagé et libre de Gauche, je ne voterai pas ce projet qui est attentatoire aux libertés et ne répond pas aux aspirations profondes du peuple. En particulier d'Outre-mer…

 

"Je vous remercie."

 

 

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique intérieure
28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 09:00

On lira ci-après l'avis d'une trentaine de religieux, universitaires, hommes politiques et stars du show-biz sur le mariage pédérastique, contre lequel un million de Français (dont un bon nombre de nationalistes d'Action française du Grand Sud-Ouest), a défilé le 13 janvier dernier à Paris. La fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française, qui a activement soutenu cette manifestation, propose donc ses fidèles lecteurs ces quelques citations de bon sens qui donneront, espérons-le, à réfléchir au Parlement.

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

Alix au pays des pédérastes

 

1/ Autorité religieuses

des diverses familles spirituelles

de la France :

Mgr Ginoux

Evêque de Montauban

la notion du mariage se comprend comme la reconnaissance devant la société de leur union. Le mariage est la garantie de la vie commune des époux, de leur statut de parents et de la filiation de leurs enfants. Cette institution immémoriale n’a jamais varié parce qu’elle permet d’assurer les bases de la société et, en particulier, celle de la filiation

Mgr Herbreteau

Evêque d'Agen

On ne bâtit pas une institution comme le mariage uniquement à partir de sentiments. De même, lorsque l'on dit : D'autres pays d'Europe l'ont bien fait, pourquoi pas nous ? L’argument n’est pas vraiment juste. Peu de pays, en fait, ont élaboré le même type de projet. À travers cette institution, la société reconnaît et protège le libre engagement de l’homme et de la femme dans le respect mutuel, la fidélité et l'ouverture à la vie. 250000 mariages sont célébrés en France chaque année et c'est toujours un événement important pour ceux qui s'y engagent.

Mgr Jordan

Archevêque de Reims

Le mariage pour tous n'a jamais existé et ne peut pas exister. Le mariage, c'est un homme, une femme et, si possible des enfants. On ne peut pas sortir de cela, c'est notre nature, et aussi l'un des fondements de notre civilisation. La société elle-même a déjà placé des interdits immémoriaux : on ne peut pas, par exemple, épouser un proche parent, ou plusieurs personnes en même temps. Donc toute situation de couple n'est pas mariage. Il ne suffit pas de dire que, du moment qu'on s'aime, on peut se marier.

Mgr Joseph

Métropolite orthodoxe

Ouvrir le mariage à des personnes de même sexe consiste à supprimer le caractère référentiel de l’image biblique du couple de l’homme et de la femme, image qui renvoie à l’anthologie biblique mais aussi à la finalité structurelle de la constitution d’un tel couple, à savoir l’enfant et la perpétuation du genre humain.

UOIF

Union des organisations islamiques de France

La référence unique à la famille père-mère-enfants se trouve dépassée par l'évolution de la société, c'est un fait[...] Le mariage ne doit pas avoir pour unique objet la célébration de l’amour, parce qu’il est d’abord et avant tout un engagement, par un pacte civil incluant des droits et devoirs réciproques.

Gilles Bernheim

Grand rabbin de France

Ce que l’on oublie souvent de dire : L’amour ne suffit pas, même si la capacité des homosexuels à aimer n’est évidemment pas en cause. Aimer un enfant est une chose, aimer un enfant d’un amour structurant en est une autre.(...) le rôle des parents ne consiste pas uniquement dans l’amour qu’ils portent à leurs enfants. Résumer le lien parental aux facettes affectives et éducatives, c’est méconnaître que le lien de filiation est un vecteur psychique et qu’il est fondateur pour le sentiment d’identité de l’enfant.

 

2/ Universitaires:

Claude Lévi-Strauss

Anthropologue et ethnologue

Les règles de la parenté et du mariage ne sont pas rendues nécessaires par l'état de société. Elles sont l'état de société lui-même, remaniant les relations biologiques et les sentiments naturels

Xavier Lacroix

Théologien et philosophe

Le mariage est aussi une institution et pas seulement un contrat. L'institution du mariage est définie par un corpus de droits et de devoirs des époux entre eux et envers les enfants. La société y intervient comme tiers, considérant qu'elle en a besoin pour l'intérêt général. La société a-t-elle besoin de l'amour homosexuel, de couples homosexuels solidaires. Peut-être, mais j'en doute. [...]

Monette Vacquin/JP Winter

Psychanalystes

Ce déni de la différence, une femme est un homme, Freud le nommait déni de la castration. Cela signifie, dans le jargon psychanalytique, que la castration n'existe pas, il suffit que je la nie mentalement pour que son existence réelle soit réfutée. Quand un licenciement devient plan social, on est mal à l'aise. Quand un ballon devient référent rebondissant, on se demande si on rêve. Quand le mariage devient une discrimination légale contre les citoyens fondée sur leur orientation sexuelle, on commence à avoir peur.

Sylviane Agacinski

Philosophe et professeur

Le mot-valise homoparentalité a été forgé pour instaurer le principe d'un couple parental homosexuel et promouvoir la possibilité juridique de donner à un enfant deux parents du même sexe. Or c'est bien l'institution d'un couple parental homosexuel qui fait question, dans la mesure où il abolirait la distinction homme/ femme au profit de la distinction entre homosexuels et hétérosexuels. Cette dernière division est-elle en l'occurrence pertinente ? […]le lien de filiation unissant un enfant à ses parents est universellement tenu pour bilatéral, et cette bilatéralité serait inintelligible si elle ne s'étayait directement sur la génération sexuée

Laurent Bouvet

Politologue

Les socialistes continuent de fonctionner par slogans. Ils n’ont pas réfléchi en profondeur sur le sujet. Ils raisonnent par évidence, là où tout est subtilité. Ils imaginent que l’on peut aborder la question du mariage homosexuel sans penser la question de la filiation, qui est autrement plus complexe. Le gouvernement a ouvert une boîte de Pandore. L’élite socialiste n’imagine pas combien, sur ces questions, la société, les élus de province, ne sont pas en phase avec elle.

 

3/ Politiciens de tous bords :

Bernard Accoyer

Maire UMP d'Annecy-le-Vieux

Je suis défavorable à cette réforme et je m’opposerai au vote de ce projet de loi s’il est effectivement débattu à l’Assemblée nationale comme le Gouvernement l’a annoncé. Ce projet vise à répondre à une revendication portée par des associations militantes qui aboutirait à remettre en cause un des fondements multiséculaires de la société : le mariage, institution destinée à réunir les meilleures conditions d’accueil, et d’épanouissement pour l’enfant.

Laurent Baumel

Député PS d'Indre-et-Loire

Ce n'est pas l'heure de mener des débats d'avant-garde qui ne recréent pas de la confiance avec les couches populaires qui ont le sentiment que la gauche ne s'occupe pas d'elles.

Patrice Carvalho

Député Front de gauche de l'Oise

Je voterai contre. J’ai voté le pacs et c’est suffisant. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement. Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage!.

Jean-François Copé

Secrétaire général de l'UMP

Pour ma part je suis opposé au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels. Je pense que le mariage est un cadre destiné à donner une protection aux enfants. Il est intrinsèquement lié à la famille et s’organise autour d’un modèle composé d’un père et d’une mère.

Philippe Cochet

Député UMP du Rhône

J'estime en effet, qu'au delà de l'aspect moral et sociologique des conséquences d'un tel choix, celui-ci traduit une sérieuse remise en question des fondements de la famille et de la société.

Gérard Charasse

Député Socialiste, "radical et citoyen" de l'Allier

Je suis opposé à cette proposition qui ne figurait pas dans mon programme de campagne qui reprenait, au niveau national, pourtant l’essentiel de celui de la majorité présidentielle. Je n’ai pas changé d’avis et, non pour des raisons de “nature”, mais pour des raisons politiques, je ne voterai pas cette proposition.

Jean-François Debat

Maire PS de Bourg en Bresse

[...] Pourquoi, alors, refuser le mariage pour tous ? Parce que du mariage découlent, automatiquement, les questions de filiation et de parentalité, et que c’est sur cet aspect que j’ai un désaccord de fond. En effet, pour moi, il n’y a pas de droit à l’enfant, mais des droits de l’enfant. Je comprends parfaitement l’aspiration de couples homosexuels stables à élever un enfant, et ne la traite ni avec ironie, ni avec suspicion. Cependant, à mes yeux l’enfant n’est pas un droit, ni pour un couple hétérosexuel, ni pour un couple homosexuel.

Georgina Dufoix

Ancienne Ministre PS

Pour que deux personnes d'un même sexe puissent se marier il faudrait changer le code civil, et en faire disparaître tout ce qui traduit l'altérité entre un homme et une femme, et essentiellement les mots Père et Mère. Ne nous y trompons pas, derrière ce changement de mot, il y a, bien sûr, la volonté de faire plaisir à une communauté, la communauté homosexuelle (LGBT). Mais il y a surtout un présupposé fondateur qui est celui de la philosophie du Genre.

Daniel Fasquelle

Député UMP

[...] la réponse ne peut cependant passer, pour de nombreux Français, par le mariage et ses conséquences en matière de filiation : adoption, procréation médicalement assistée et mère porteuse. [...]

Jean-Christophe Fromantin

Maire de Neuilly-sur-Seine

La famille, dans la complémentarité de sa composition, n’est pas cette cellule évolutive aux conséquences anthropologiques nouvelles que vous évoquez mais bel et bien le socle fondateur des civilisations et de leur équilibre. C’est la raison pour laquelle seul le mariage entre un homme et une femme justifie l’acte solennel institué par le Code civil. En bouleversant cette réalité vous allez déstabiliser le premier espace d’affection et de solidarité que constitue une famille composée d’un père, d’une mère, d’enfants et de grands parents.

Bruno Gilles

Sénateur UMP des Bouches du Rhône

Le mariage est réservé aux couples, constitués d’un homme et d’une femme, avec pour perspective une descendance. Il s’agit d’une institution et non pas d’un contrat. Il a pour corollaire la venue d’enfants. Avec l’institution du mariage, la société entend à la fois protéger l’altérité homme-femme et l’enfant qui peut en être issu. Il ne peut y avoir d’égalité entre les couples hétérosexuels et les unions homosexuelles puisque ces dernières sont fondées sur la négation de l’altérité et par voie de conséquence sur l’impossible conception d’enfants.

Alain Gournac

Sénateur UMP Yvelines.

Elle est le fondement sur lequel notre société à l’équilibre toujours précaire peut encore prendre appui. Personne n’a le droit d’y toucher. Tout le monde a le devoir de la défendre et de la consolider.

Elisabeth Guigou

Ancienne Ministre PS

Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir la différence entre les sexes. […] Je veux être parfaitement claire : je reconnais totalement le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix. Mais je dis avec la plus grande fermeté que ce droit ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l’enfant.

Bernadette Laclais

Député PS de Savoie

[...] Mais au nom de l'égalité des droits entre adultes, faut-il créer par la loi des inégalités entre enfants ? Certes ces inégalités existent déjà entre enfants de conditions différentes, mais elles sont le résultat de parcours de vie, de situations de fait. [...] Mais cela suffit-il à admettre que, par l'a priori de la loi, des enfants auront à grandir avec des parents de même sexe, et d'autres avec des parents de sexes différents ?

Jérôme Lambert

Député PS de Charente

Que celles et ceux qui choisissent de vivre une sexualité différente soient considérés et protégés en tant que personne humaine, mais que leur mode de vie n'impose pas des changements pour toute l'organisation sociétale.

Annick Lepetit

Député de Paris, porte parole du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale

Sur ces sujets de société, chacun se sent concerné. La famille, le couple, ce sont des cordes sensibles. On se sent en droit de s’exprimer. Pas besoin d’être expert en finances de la Sécurité sociale.

Bernard Mantienne

Maire UMP de Verrières le Buisson

Permettez-moi de vous dire qu’une telle décision appuyée par une minorité constituerait, si elle se confirmait, une erreur et une faute. Erreur parce que depuis toujours la famille normale est le socle de la société, socle sur lequel se forge la personnalité de chaque être dans un cadre d’affection et d’équilibre pour les époux comme pour les enfants et cela quels que soient les embuches et échecs. Faute parce que cette atteinte à la loi naturelle ouvrirait la voie à toutes sortes de dérives.

Christine Meyer

Secrétaire générale du Mouvement Républicain et Citoyen

[...] Si le mariage civil et républicain n’oblige pas à faire des enfants, d’une part il y est fortement lié, et surtout il règle l’importante question de la présomption de paternité. Si un enfant naît, il a automatiquement une mère et un père.

Thierry Robert

Député-maire MODEM de Saint-Leu

Ma conviction personnelle a toujours été que le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. La mise en place du mariage entre deux personnes du même sexe comporte des implications sociales et culturelles importantes pour les fondements de la société française et réunionnaise.

Ségolène Royal

Ancienne candidate PS à la Présidence de la République

La famille c'est un père et une mère.

Bernard Poignant

Maire PS de Quimper

Seule compte l’idée que l’on se fait de l’accomplissement d’un enfant. A mes yeux et quoi qu’il arrive, il se construit dans l’altérité des genres, masculin et féminin, père et mère. Qu’ils soient présents ou absents, parfaits ou imparfaits. Un enfant doit toujours savoir qu’il a ou a eu un père et une mère. Personne ne peut discuter ce fait. [...] S’agit-il de permettre une reconnaissance sociale de l’amour ? La réponse est encore non. S’agit-il d’une question de filiation, donc des enfants ? La réponse est oui. Car le mariage entre deux personnes de sexe différent présuppose une filiation biologique, au moins quand elles sont en âge de procréer. Elles ignorent aussi si l’un des deux ou les deux sont stériles. Quand un enfant nait, le mari est présumé père et seulement présumé car l’enfant a pu être conçu avec un autre homme dans l’ignorance du mari. Quand le couple n’est pas marié, l’enfant est reconnu ou pas par le compagnon ou tout autre homme. Dans tous les cas de figure, il y a un père et une mère.

Michel Terrot

Député UMP Rhône

le mariage, tradition pluriséculaire et institution républicaine, n’est pas une simple “niche” fiscale et sociale. Il n’est pas non plus une reconnaissance légale des sentiments que deux personnes peuvent se porter, aussi sincères soient-ils. Il est avant tout la reconnaissance juridique de la famille naturelle, c’est à dire de l’alliance entre un homme et une femme, et la prise en compte de l’apport spécifique de ce mode de vie à l’effort collectif.

Jean-Marc VEYRON

Maire de Chasselas

En tant que citoyen homosexuel, je ne me sens pas du tout représenté par les associations LGBT. [...] J’ai ainsi acquis la conviction que l’idéal, pour un enfant, est d’être élevé dans une famille composée d’un père et d’une mère. On va me dire que les hétéros divorcent, se remarient, recomposent des familles. C’est une réalité qu’on ne peut pas nier. Mais la loi doit reconnaître ce qu’il y a de beau et de souhaitable, pas encourager les pratiques minoritaires. La loi doit protéger le plus faible, donc l’enfant.

 

4/ Show-biz et divers :

Dave

Chanteur

Je ne suis pas pour. Parce que je suis un beatnik et que je suis contre le mariage tout court. On n'a pas besoin de monsieur le maire pour vivre ensemble. Et puis, symboliquement, gardons le mariage pour les hétéros.

Jean-Pier Delaume-Myard

Auteur de documentaires

Nombreux sont les homosexuels qui n’ont aucune envie de se marier. Alors pour qui fait-on cette loi ? Pour les homosexuels ou pour les quelques centaines de gays qui vivent dans le Marais ? [...] Se pose la question bien évidemment de la signification du mot famille. [...] Cela sera quoi, les repères pour cet enfant, sa filiation… son non-rapport à la mère ou au père.

Karl Lagerfeld

Couturier et designer

[...] je suis violemment contre les mères porteuses, les ventres loués pour que ces messieurs jouent à la poupée. Ça, je déteste. Des enfants sans mère, j’en veux pas!

 

Catherine Lara

Violoniste, chanteuse, compositrice

J'ai un respect terrible pour les vieilles valeurs. J'ai eu la chance de vivre avec des parents amoureux qui se sont aimés... Pour moi le mariage c'est le papa, la maman et le fruit de cet amour-là qui donne des enfants. J'aime ça, j'aime cette rassurance. Et ce que je souhaite à tous les enfants du monde, c'est d'avoir un papa et une maman. [...] Mon goût profond va pour les vraies valeurs. Le mot mariage pour moi il est un peu sacré.

Bernard Tapie

Homme d’affaires

Mais est-ce que l’on peut fabriquer un enfant sans père ni mère sans prendre le risque qu’il en souffre ? Je ne le crois pas.

Hervé Villard

Auteur, compositeur et interprète français

Je trouve ça épouvantable. Je vous le dis très sincèrement. je pense qu'un enfant doit avoir un père et une mère. Je trouve ça insupportable. On est mal barrés. [...] Je trouve ça sordide.

 

 

Source: http://www.catholiques-en-campagne.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=404:taubira-et-les-40-geneurs&catid=17&Itemid=44

                                         

 

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique sociale
20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 09:00
Nous donnons ci-après, pour l'information de nos lecteurs, une récente interviouve que le journaliste et essayiste, spécialiste de géo-politique Jean-Michel Vernochet a donné au site Géopolintel sur la question iranienne. Nous rappelons plus bas que Jean-Michel Vernochet sera d'ailleurs l'invité de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française du 25 au 27 janvier 2013 à Bordeaux, Toulouse, Pau et Bayonne. Un rendez-vous à ne pas manquer!
A.F.-Grand Sud-Ouest 
Iran, la destruction nécessaire

Entretien avec Jean-Michel Vernochet

jeudi 29 novembre 2012

 

L’Iran doit être « détruit » : en tant que théocratie nationalitaire il est voué à être « normalisé »... En tête des agendas politiques, l’inscription volontariste de l’Iran au rang des démocraties libérales est donc à l’ordre du jour... Car l’Iran est appelé, volens nolens, à se fondre dans le grand chaudron des sociétés éclatées dans lesquelles la segmentation du marchés atteint son paroxysme (minorités ethniques, confessionnelles, sectaires et sexuelles, femmes, jeunes, enfants, la publicité s’adressant à ces derniers dès l’âge de deux ans, l’âge de leur scolarisation précoce...) afin de pouvoir pleinement être intégré au marché unique, autrement dit le « système-monde ».

 

Francis Ros – L’armée hébreu vient de mettre fin précipitamment à ses bombardements de la bande de Gaza, quant au ministre de la Défense, Ehoud Barak, celui-ci vient de faire valoir ses droits à la retraite. N’est-ce pas le signe d’un net reflux des ambitions expansionnistes d’Israël et donc d’un renoncement implicite à toute agression contre l’Iran ?

 

J.-M.V. - Regardons les choses en face. Gaza a été pilonnée, l’aviation et les drones israéliens ont y semé la mort et la désolation. Certes, l’escalade s’est arrêtée assez vite, mais qui est nommément désigné comme le premier responsable de ces tragiques événements ? Téhéran ! M. Fabius, ci-devant ministre des Affaires étrangères ne s’est pas gêné pour accuser l’Iran, « ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal » [Les Animaux malades de la peste] de « porter une lourde responsabilité dans l’affaire de la bande de Gaza », ceci en ayant notamment fourni des « armes à longue portée au Hamas ». M. Fabius étant particulièrement déconnecté, comme la plupart des énarques, ne connaît apparemment pas le sens du couple de mots « longue portée »… mais l’expression fait « riche ». Ainsi s’est-il répandu le 22 novembre sur Radio Monte-Carlo et BFMTV où il a désigné la cible ultime : « L’Iran est indirectement impliqué dans plusieurs conflits graves dans cette région… les missiles à longue portée de 950 kg qui peuvent atteindre le centre d’Israël et les villes du sud du pays sont fournis par l’Iran ». Des missiles qui n’ont causé au demeurant aucune victime dans le centre d’Eretz Israël malgré leur supposée formidable létalité ! A contrario nombreux ont été à Gaza les morts et les blessés dus à des bombes réputées « intelligentes » ! Bref, l’arrêt de l’offensive sur Gaza, la démission (ou l’éviction) d’Ehoud Barak ne changent rien sur le fond. Certains vont même jusqu’à se demander si les « rats » ne se mettraient pas à quitter le navire, surpris qu’ils sont par une annonce intervenant cinq jours après la fin de l’opération « Colonne de nuées » autrement nommée en français « Pilier de Défense ». Certes l’actuel ministre israélien de la Défense, ancien premier ministre de 1999 à 2001, militaire le plus décoré du pays qui en janvier 2011 a tourné le dos au Parti travailliste pour rallier le cabinet de Benyamin Netanyahou, était considéré jusqu’à ce lundi 26 novembre comme le numéro 2 du gouvernement… âgé de soixante-dix ans il ne quittera cependant pas ses fonctions d’ici les élections législatives du 22 janvier 2013. Mais il est encore trop tôt pour savoir ce que cache ou dissimule ce départ impromptu… de graves désaccords au sommet de l’État hébreu à n’en pas douter et des révisions politiques – forcément « déchirantes » imposées de l’extérieur ou par l’effet d’un simple « retour au réel » ? La question se pose : Israël a-t-il trop présumé de ses forces ? Ses méfaits et son hybris ne sont-ils pas en train de le rattraper ? Désormais la coupe est-elle pleine ? Reste que nous pouvons compter sur le Likoud, génétiquement parlant, et sur ses épigones néoconservateurs de Washington, pour ne pas savoir ni ne vouloir s’arrêter à temps.

 

"Au cours de cette dernière crise, MM. Obama et Fabius n’ont au demeurant ni lâché ni désavoué Israël et son gouvernement, le Likoud. J’en déduis que cet arrêt du pilonnage aérien de Gaza, n’est en réalité qu’une sorte de « repli tactique » et que cela ne change en rien – au moins pour l’instant – quant à l’agenda occidentaliste visant à un remodelage en profondeur du Proche-Orient, Syrie, Liban, Iran… Même si nous nous plaçons dans la perspective encore lointaine d’une autosuffisance énergétique de l’Amérique du Nord grâce au gaz de schiste. Les enjeux énergétiques liés à la bataille de Syrie ou au littoral gazaoui – lequel jouxte la partie méridionale du « Léviathan », poche de gaz super géante dont Israël entend bien s’approprier la totalité – ne sont qu’une dimension du projet occidentaliste de reconfiguration de l’aire islamique. Un projet auquel l’Administration américaine n’est pas prête à renoncer, qu’elle soit « démocrate » ou « républicaine ». Trop d’efforts et de moyens ont été déjà consentis en ce sens, la guerre de Syrie est coûteuse en termes diplomatiques, le mouvement est amorcé, la coalition euratlantiste ne reviendra plus en arrière. Même si M. Obama, en raison de restrictions budgétaires, réduit la voilure le cap sera maintenu contre vents et marées.

 

"Syrie, Liban, Iran, ces trois pays constitutifs de l’arc chiite – l’Irak peinant durement à se reconstruire - doivent être et seront brisés sauf circonstances exceptionnelles. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe aucune dissension au sein des états-majors politiques et militaires à Washington et Tel-Aviv. Paris comptant pour du beurre, les états d’âme des exécutants n’entrant en effet pas en ligne de compte ! Désaccords, non pas sur les objectifs à atteindre - la nécessaire destruction d’un Iran souverain fait l’unanimité - mais sur les moyens d’y parvenir et le calendrier : la force brutale préconisée par le Likoud et les Néoconservateurs, ou encore l’usure et la ruse, les manœuvres indirectes, la guerre subversive ou les révolutions internes !

 

"Depuis des années, surtout ces derniers mois nous voyons les nuées monter sur l’horizon. Les orages ont rarement pour habitude de faire demi-tour… de même les machines infernales, une fois le mécanisme enclenché. L’Iran est voué à la destruction… sauf capitulation en rase campagne de ses élites dirigeantes. À ce titre il est vrai que des élections présidentielles auront lieu en Iran en juin 2013. Rien n’indique cependant que les nouveaux dirigeants pourraient réorienter - du tout au tout - l’actuelle politique de la République islamique, ni, que de l’autre côté M. Obama veuille se déjuger en acceptant de négocier directement avec la théocratie parlementaire iranienne.

 

Cible Iran 1 

 

F.R. - Mais pourquoi au final l’Occident est-il si acharné contre l’Iran ? Le nucléaire est-il la seule ou la vraie raison ?

 

J.-M.V. – Le nucléaire n’est de tout évidence qu’un prétexte. Une grosse ficelle du même genre que les « armes de destruction massive » qui ont servi à tétaniser les opinions publiques occidentales et à lancer la croisade pour la démocratie en et contre l’Irak. Le 14 novembre dernier « Le Parisien » nous expliquait doctement que « selon les experts internationaux, le programme iranien se poursuit lentement mais sûrement malgré les sanctions économiques qui étranglent le pays. C’est une question de mois pour que Téhéran parvienne à ses fins », analyse un diplomate français. « Chaque jour qui passe nous rapproche peut-être d’une issue dramatique ». Observons que nul ne sait précisément qui sont « les experts internationaux » ni qui est le « diplomate français » ici mentionné. Tout cela n’est pas sérieux, mais c’est à l’image de ce que nous serinent quotidiennement grands et petits médias : une menace croît à l’Est qui est en passe de se muer en danger imminent. Conclusion : l’intervention est inéluctable. Répété mois après moi, semaines après semaines, années après années ce type de discours apparaît comme une fatalité et plus encore, comme une nécessité. La raison désarme devant tant de constance et d’énergie dans le prêche du malheur… et parce que dans nos magnifiques démocraties le peuple – de toutes façons désinformé à mort - n’est jamais consulté pour ce qui engage son avenir, l’opinion subit et accepte, toujours et encore. Et que pourrait-elle faire d’autre puisqu’elle ne dispose d’aucun choix alternatif possible ? Chacun sait pourtant que la possession d’une ou plusieurs têtes nucléaires ne feraient pas de l’Iran un adversaire redoutable face aux deux ou trois cents vecteurs de mort atomique que déploie Israël. Au fond, tout cela serait risible si ce n’était atrocement tragique. N’est-ce pas M. Rocard, l’ancien Premier ministre, qui, transverbéré par un trait de lucidité - mais à moitié goguenard et satisfait de lui-même comme seuls savent l’être les « égrotants » - s’exprimait ce dernier printemps en ces termes [[Libération 2 mars 2012] : « Nous avons une stratégie américano-anglaise… de torpiller toute possibilité de discuter sérieusement avec les Iraniens. Et même de faire un peu de provoc de temps en temps. Comme s’il s’agissait de préparer une situation de tolérance rendant acceptable une frappe israélienne. Dans cette hypothèse, la guerre devient une guerre irano-syrienne soutenue par la Chine et la Russie, comme on le voit à l’Onu, contre en gros l’Occident et ses clients. Et l’Europe se tait. C’est une affaire à millions de morts, l’hypothèse étant que ça commence nucléaire. Je connais bien ces dossiers et je n’ai jamais eu aussi peur. Nos diplomates ont perdu l’habitude de traiter des situations de cette ampleur et tous nos politiques jouent à se faire plaisir avec des satisfactions de campagne électorale. Ce qui est nouveau, c’est l’intensité des dangers par rapport à un état d’esprit futile. Autre nouveauté, ces dangers sont extérieurs, résolument mondiaux. Il n’y a que l’Amérique latine et l’Australie pour avoir une chance d’y échapper. Aucun grand pays, même la Chine ou les États-Unis, n’y peut quelque chose à lui tout seul. Il n’y a de réponse que dans une consultation mondiale attentive dont tout le monde se moque… Ça me rend malade ». L’agneau de la fable - innocent ou pas, là n’est pas la question – face au loup dominateur et sûr de lui, est forcément perdant : le premier démuni pollue l’eau du maître des lieux, l’autre manie la rhétorique sans appel du dominant. Iran/État-Unis, toutes proportions gardées, le schéma est à l’identique avec à l’arrivée, sans doute, le même résultat.

 

Carte des sites nucleaires 

Les principales installations nucléaires de l'Iran (Photo D.R.)

 

F.R. - Mais quels intérêts l’Iran menace-t-il concrètement ?

 

J.-M.V. - L’Iran ne menace personne mais barre le passage à une foultitude d’intérêts. Comme déjà dit, il ne faut pas réduire comme cela a été fait pour l’Irak, la question à sa seule dimension géoénergétique. Pour faire court disons qu’un processus d’unification global du Marché est en court et que l’Iran y fait obstacle. Après tout, il s’agit d’un pays où les prêts financiers taux usuraires sont interdits cela seul constitue un casus belli pour les potentats de la Finance mais pour tout le système. Où l’Iran se soumet, accepte sa conversion aux dogmes du Monothéisme du Marché, ou bien doit se résoudre à se voir effacé de la Carte du Temps. À prendre ou à laisser. Sauf miracle, révolutions, effondrement des nations occidentales sous l’effet de la crise systémique…

 

Organigramme de la republique islamique de l'Iran

 

L'équilibre des pouvoirs

dans une théocratie traditionaliste musulmane:

le principal personnage de l'Etat demeure le Guide,

le président élu au suffrage universel n'étant qu'une facade.

(Photo D.R.)

 

F.R. - Quelles sont, à votre avis, les issues possibles ? La guerre est-elle inéluctable ou encore évitable?

 

J.-M.V. - Obama veut ou voudrait temporiser. Sa préférence va aux stratégies indirectes, entre autres la subversion, l’étranglement par les sanctions, les révoltes populaires encouragées et soutenues de l’extérieur. Et cela marche. Les sanctions commencent à mettre l’Iran à genoux. Le peuple souffre. Les gens du Département d’État et les adeptes du smart power – le gros bâton subtil - comptent à ce titre sur un soulèvement de la population. De ce point de vue, pour le Département d’État, le président Ahmadinejad est devenu un personnage « contingent ». Il n’est plus le paramètre central. Les prochaines élections présidentielles pourraient en effet conduire à la tête des personnalités plus dures voire plus intransigeantes que l’actuel président. En tout cas, les stratèges de la terreur veulent d’abord priver l’Iran de ses bases avancées : celles du Liban, c’est-à-dire le Hezbollah ; de Syrie contre laquelle les coups de boutoirs se multiplient. En un mot, il s’agirait de ne pas aller trop vite en besogne, d’assurer les arrières, de déblayer le terrain et de faire le ménage avant de s’attaquer au sanctuaire iranien. Les autres, les faucons, veulent fondre sur la proie sûrs qu’ils sont de l’écraser sous leurs bombes en raison de leur infernale supériorité ; à savoir une maîtrise absolu des mers, de l’air et de l’espace… des espaces devrait-on dire puisqu’outre l’espace extra atmosphérique il est désormais question de guerre à outrance dans le cyberespace. Or les Occidentalistes sont déjà allés top loin. Ils n’ont d’ailleurs pas pour habitude de reculer. La Syrie mise à feu et à sang est un bon exemple de la détermination du camp israélo-américain, de leurs alliés, commensaux et satellites. Ils iront donc jusqu’au bout. Sauf que nul n’est vraiment assuré du résultat. Une victoire militaire coûtera de toutes façons cher, même si ce n’est pas à court terme. Car nul ne peut impunément et indéfiniment défier voire mépriser une communauté internationale en pleine mutation… Communauté des nations à présent traversée par les courants invisibles d’une information non filtrée véhiculée par la Toile. Dans l’actuel contexte de crise systémique, personne ne peut exclure non plus des révoltes en Europe et aux États-Unis. Une hypothèse qui devient chaque jour de moins en moins absurde pour ne pas dire de moins en moins « improbable ». L’hybris des maîtres du monde est telle qu’ils croient encore pouvoir contenir ou canaliser des mouvements populaires de grande ampleur. L’histoire certes se répète souvent, mais c’est refuser de tenir un compte exact des transformations sociétales en cours ou déjà accomplies. L’intelligence et la culture des dirigeants occidentaux promus par le cirque médiatique et le bastingue démocratique, ne sont plus à la hauteur des défis actuels. Sur ce point nous sommes entièrement d’accord avec Michel Rocard. Mais pas pour les mêmes raisons. En vérité, sauf miracle, nous irons à l’abîme parce que ces gens veulent y aller et ont décidé de nous y emmener avec eux, assurés qu’ils sont de n’avoir pas à payer le prix du sang versé. Le sang des autres, bien entendu."

 

(Entretien conduit pour Geopolintel par Francis Ros)

 

 

 

Jean-Michel Vernochet, Iran, la destruction nécessaire - Persia delenda est !, 128 p., éd. Xénia, novembre 2012,15 €.

 

Source:  http://www.geopolintel.fr/article563.html

 

4 Piliers Fédération

 

Nous rappelons aux amis de l'Action française, lecteurs de L'Action Française 2000, adhérents et sympathisants que

 

Jean-Michel Vernochet

 journaliste et essayiste,

spécialiste de géopolitique 

 

sera l'invité

de la

fédération Grand Sud-Ouest

de l'Action française

 

du 25 au 27 janvier 2013

 

sur le thème:

 

Iran, destruction programmée?

 

 

 

Les conférences auront lieu: 

 Armoiries fastueuses Bx 

 

- à Bordeaux, vendredi 25 janvier 2013, à 18 h 30, au restaurant Le Xaintrailles (proche de la caserne du même nom): 114, boulevard du Maréchal-LECLERC;

 

 Toulouse, blason avec couronne murale 

 

- à Toulouse, samedi 26 janvier 2013, à 11 h 15: avenue de Grande-Gretagne;

 

 Armes Pau 2 

 

- à Pau, samedi 26 janvier 2013, à 15 h 30, à l'hôtel Quality Pau-Centre (ex-Kyriad): 80, rue Emile-Garet (proche du Musée des Beaux-Arts et du centre commercial Bosquet);

 

Armoiries pays basque fs 

 

- à Bayonne, dimanche 27 janvier 2013, à 15 h, quartier Saint-Léon.

 

Participation aux frais: 8 € par personne (à Bordeaux: 13 €). Règlement par chèque. Prière de s'incrire avant le 23 janvier 2013.

 

Attention: Pour Toulouse et Bayonne, l'adresse exacte ne sera communiquée qu'après enregistrement de l'inscription.

 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Actualité de la section de Toulouse-Haut-Languedoc
17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 09:00

4 Piliers Fédération

 

Nous rappelons aux amis de l'Action française, lecteurs de L'Action Française 2000, adhérents et sympathisants que

 

Jean-Michel Vernochet

 journaliste et essayiste,

spécialiste de géopolitique

 

Vernochet homme de culture

 

sera l'invité

de la

fédération Grand Sud-Ouest

de l'Action française

 

du 25 au 27 janvier 2013

 

Cible Iran 1 

 

sur le thème:

 

Iran, destruction programmée?

 

Vernochet Iran

 

Les conférences auront lieu: 

 Armoiries fastueuses Bx 

 

- à Bordeaux, vendredi 25 janvier 2013, à 18 h 30, au restaurant Le Xaintrailles (proche de la caserne du même nom): 114, boulevard du Maréchal-LECLERC - P.A.F.: 13 €;

 

 Toulouse, blason avec couronne murale 

 

- à Toulouse, samedi 26 janvier 2013, à 11 h 15: avenue de Grande-Gretagne - P.A.F.: 8 €;

 

 Armes Pau 2 

 

- à Pau, samedi 26 janvier 2013, à 15 h 30, à l'hôtel Quality Pau-Centre (ex-Kyriad): 80, rue Emile-Garet (proche du Musée des Beaux-Arts et du centre commercial Bosquet) - P.A.F.: 8 €;

 

Armoiries pays basque fs 

 

- à Bayonne, dimanche 27 janvier 2013, à 15 h, quartier Saint-Léon - P.A.F.: 8 €.

 

Participation aux frais: 8 € par personne (à Bordeaux: 13 €). Règlement par chèque. Prière de s'incrire avant le 23 janvier 2013.

 

Attention: Pour Toulouse et Bayonne, l'adresse exacte ne sera communiquée qu'après enregistrement de l'inscription.

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 09:00

Vernochet, le roman d’une vie

 

Cible Iran 1

 

Des origines familiales

parisiennes et populaires

 

Jean-Michel Vernochet est un écrivain, essayiste, journaliste et géopolitiste français, né le 6 septembre 1947 à Paris, sur les hauteurs de Belleville. Il est le petit-fils de Léon Gustave Vernochet, l’un des membres fondateurs du parti communiste dit français au congrès de Tours en décembre 1920, engagement idéaliste auquel il renoncera après plusieurs séjours en Union soviétique dont il découvrira vite l’envers du décor. Il est aussi le petit-fils du Dr Paul Camus, médecin des pauvres exerçant rue de la République aux Lilas.

 

« Conservateur de progrès » au sens de Montesquieu, il a été candidat malheureux aux élections législatives de juin 2012 dans la circonscription d’Amérique du Nord des Français de l’étranger pour le compte du Rassemblement pour l’initiative citoyenne (R.I.C.), un mouvement en faveur du référendum d’initiative populaire.

 

Des études poussées

 

La seule énumération de ses titres universitaires et de ses activités de recherche témoigne du calibre intellectuel de Jean-Michel Vernochet :

 

  • Maîtrise spécialisée d’ethnographie (Paris IV-Sorbonne) ;
  • Maîtrise de droit international du développement ;
  • D.E.A. « Droit du développement » (Paris V-René-Descartes) ;
  • D.E.A. « Ethnologie » (Paris VII-Jussieu) ;
  • D.E.A. « Philosophie » (Paris IV-Sorbonne) ;
  • Ancien élève de l’école nationale des langues orientales vivantes (E.N.L.O.V., Langues O’) et de l’école des hautes études en sciences sociales (E.H.E.S.S.) ;
  • Vacations de recherche au laboratoire d’anthropologie sociale du collège de France.

 Vernochet homme de culture

Jean-Michel Vernochet, homme de culture (Photo D.R.)

 

Une carrière administrative

riche et diversifiée

 

En 1977, Jean-Michel Vernochet fonde à Paris l’association humanitaire Terre future à travers laquelle il milite pour la cause environnementale et animale.

 

De 1976 à 1985, il effectue une mission au Libéria pour le compte du Bureau pour le développement de la production agricole.  Il est ensuite sous contrat à la division « Organisation, méthodes et informatique » du ministère de la santé et des affaires sociales, puis mis à la disposition du commissariat au plan de la République tunisienne pour la réforme du système de santé en Tunisie centrale (gouvernorat de Kasserine). Enfin, il est chargé de la planification en milieu rural à la direction générale de la santé.

 

A partir de 1985 et jusqu’en 1995, parallèlement à une importante activité d’information et de communication (dans la Presse écrite à partir de 1979), il a été chargé de mission au secrétariat général du Gouvernement (S.G.G., services du premier ministre). Il a été par la suite, successivement, responsable des affaires francophones et des relations internationales au commissariat général de la langue française dirigé par Philippe de Saint-Robert, puis responsable de la communication à l’institut international d’administration publique (I.I.A.P., l’ex-école coloniale), enfin directeur des publications du centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes (C.H.E.A.M., ex-centre des hautes études administratives musulmanes).

 

A la même période, Jean-Michel Vernochet enseigne à l’école supérieure de journalisme (E.S.J.) de la rue du Louvre à Paris : ses cours portent sur les manipulations de l’information et le détournement des grands médias dans le cadre de politiques étatiques de « désinformation », un enseignement qui, à l’époque, à la charnière des années 1990, apparaît comme particulièrement original dans les écoles de journalisme. Il anime aussi, sous le pseudonyme de « Denys Rousselot », une émission radiophonique hebdomadaire « Le libre journal de Denys Rousselot » qui connut un vif succès sur Radio-Courtoisie entre 1988 et 1993.

 

Après 1995, il est journaliste rédacteur au Figaro-Magazine, et collabore à de nombreux supports, parmi lesquels Le Courrier et L’Echo-Magazine (Genève), ou encore la revue Géostatégiques.

 

Depuis 2008, il a mis son expérience des affaires internationales au service du site indépendant toulousain Géopolintel, auquel il contribue régulièrement.

 

Une œuvre écrite et filmée originale

 

Jean-Michel Vernochet est l’auteur d’une œuvre de journaliste, d’essayiste et de moraliste français non négligeable :

 

I/ Livres

 

1/ Sous le pseudonyme

de « Denys Rousselot » :

 

  • La Mémoire de l’oubli, recueil d’aphorismes, éditions Lettres du monde, 1990 ;
  • Solstice : Fragments II, recueil d’aphorismes, éditions Lettres du monde, 1990.

 

2/ Sous son nom propre :

 

  • L’Islam révolutionnaire : Analyses géopolitiques, entretien avec Illich Ramirez Sanchez, éd. du Rocher, 2002 ;
  • Europe : Chronique d’une mort annoncée, éd. de l’Infini, 2009 ;
  • Iran : Destruction nécessaire, éd. Xénia, 2012.

Vernochet Iran

 

3/ En collaboration avec d’autres auteurs :

 

  • Vivre au Soudan aujourd’hui, éd. Le temps des cerises, 2005 ;
  • Le Chemin de Damas, éd. Le temps des cerises, 2007 ;
  • Manifeste pour une Europe des peuples, éd. du Rouvres, 2007 ;
  • Crise, krach, collapsus, tomes 2 et 3, éd. de l’Infini, 2010.

 

II/ Documentaire :

 

Auteur-réalisateur d’Afghanistan, mon amour, prod. Eric Ellena, Yadé-Films, 2001.

 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Actualité de la section de Toulouse-Haut-Languedoc
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 09:00

On verra dans l'interviouve qui suit d'une militante du Mouvement républicain et citoyen (M.R.C.) de Jean-Pierre Chevènement, parue récemment dans Le Figaro, que des gens de gauche doutent de l'opportunité et de la pertinence du projet gouvernemental de mariage pédérastique. Bien que nous ne soyons pas d'accord avec la position de Madame Meyer sur la question de l'adoption par les pédérastes, il s'agit dans l'ensemble d'un intéressant élément de réflexion à apporter à nos amis. Nombre de ses arguments de bon sens peuvent être repris par tous les Français réalistes.

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

Haddock se fâche!

Le capitaine Haddock,

qui n'est pas un pédéraste,

vient d'apprendre

le projet du gouvernement Hollande.

(Photo D.R.)

 

Q. - Vous êtes opposée au mariage homosexuel. Dans quel état d'esprit êtes-vous au juste vis-à-vis de ce projet?

 

Christine MEYER. - Je suis sceptique. Je n'ai aucun engagement religieux, mais je m'interroge sur le sens de cette revendication en faveur du mariage homosexuel.

 

Q. - Qu'est ce qui vous gêne dans le projet de loi?

 

R. - Il faut d'abord être au clair sur ce qu'est le mariage. Il s'agit d'une institution destinée à assurer la filiation, à partir d'une procréation entre deux sexes. On peut bien entendu critiquer cette institution. Ce qui est d'ailleurs le cas depuis des siècles. Mais on ne peut pas demander à ­cette institution d'être ce qu'elle n'est pas, à savoir un contrat entre deux individus, contrat fondé sur l'amour ou l'inclination sexuelle. Même si ces affirmations peuvent paraître un peu dures, elles permettent d'éclairer le débat. On voudrait que le mariage devienne la reconnaissance par l'État d'un lien affectif entre deux individus, quel que soit leur sexe. À ce titre, pourquoi s'en tenir à une relation entre deux individus? Après tout, un individu peut sincèrement et authentiquement aimer deux ou trois personnes de sexe identique ou différent. Pourquoi alors ne pas les marier aussi? Selon moi, l'État n'a pas à valider ou non une relation privée. Cela reviendrait à considérer les désirs comme des droits individuels que les institutions doivent satisfaire. Or, en tant que femme de gauche, je fais un lien entre le libéralisme économique qui vise à supprimer toute norme ou règle faisant obstacle à la circulation généralisée des marchandises et la libération infinie des désirs qui elle aussi refuse toute norme ou obstacle.

 

Q. - La «libération infinie des désirs», est-ce aussi permettre à des couples de même sexe d'avoir des enfants par la PMA?

 

R. - C'est une des conséquences possibles. Nous voyons d'ores et déjà apparaître cette revendication. J'y suis catégoriquement opposée. Avec la procréation médicalement assistée, on entre dans une conception totalement prométhéenne de l'homme - «maître et possesseur de la nature» -, qui produit des enfants selon ses désirs, à partir des pouvoirs de la technique. De ce point de vue, je m'étonne que les courants écologistes, si respectueux de la nature, soient le fer de lance d'une revendication qui renvoie à une figure de l'homme qu'ils ne cessent de dénoncer.

 

Q. - Et l'adoption par les couples homosexuels?

 

R. - J'y serais plutôt favorable, parce que je dénonce à la fois l'hypocrisie actuelle et la rupture du principe d'égalité républicaine. Si les célibataires ont la possibilité d'adopter, pourquoi alors les célibataires homosexuels vivant en couple ne pourraient-ils pas le faire?

 

Q. - Ces positions sont-elles difficiles à tenir dans votre parti?

 

R. - Que les choses soient claires: si je m'exprime sur ce sujet, c'est à titre personnel. Pour le moment, le M.R.C. n'a pas pris de position. Il le fera en janvier. Les avis sont partagés au sein du mouvement. Mais je m'honore que mon parti ait engagé la réflexion, un débat sans tabou, et qu'il laisse s'exprimer les différents points de vue.

 

Q. - Les débats ont-ils été suffisants sur le sujet?

 

R. - Franchement, non. J'aimerais que la parole soit plus libre et que l'on ne s'enferme pas dans le clivage réactionnaires/progressistes. Il y a, chez nos concitoyens, une véritable attente d'argumentation non passionnelle.

 

Source: http://www.lefigaro.fr/politique/2012/12/25/01002-20121225ARTFIG00098-meyer-mrc-non-a-la-liberation-infinie-des-desirs.php

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique sociale
8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 09:00

Parce qu'un peu d'humour ne fait pas de mal en ces temps de crise de la Famille, et avant que l'inversion de l'instinct sexuel ne soit gravée dans le marbre de la Loi, un petit visuel d'anticipation de la situation  de la France en 2023, après dix ans d'application du "mariage pour tous": bien entendu, il s'agit de pure science-fiction, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n'est que pure coïncidence!  

 

 

Alix_au_pays_des-pederastes.jpg

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publié par la Lamidaeff - dans Humour
6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 09:00

Cible Iran 1

 

On lira plus bas une intelligente critique récente, par une universitaire, du dernier livre sur la destruction programmée de l'Iran du journaliste et essayiste, spécialiste de géopolitique, Jean-Michel Vernochet qui sera l'invité de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française du 25 au 27 janvier 2013:

 

 Armoiries fastueuses Bx 

 

- à Bordeaux, vendredi 25 janvier 2013, à 18 h 30, au restaurant Le Xaintrailles (proche de la caserne du même nom): 114, boulevard du Maréchal-LECLERC - P.A.F.: 13 €;

 

 Toulouse, blason avec couronne murale 

 

- à Toulouse, samedi 26 janvier 2013, à 11 h 15: avenue de Grande-Gretagne - P.A.F.: 8 €;

 

 Armes Pau 2 

 

- à Pau, samedi 26 janvier 2013, à 15 h 30, à l'hôtel Quality Pau-Centre (ex-Kyriad): 80, rue Emile-Garet (près du Musée des Beaux-Arts et du centre commercial Bosquet) - P.A.F.: 8 €;

 

Armoiries pays basque fs 

 

- à Bayonne, dimanche 27 janvier 2013, à 15 h, quartier Saint-Léon - P.A.F.: 8 €.

 

Participation aux frais: 8 € par personne (à Bordeaux: 13 €). Règlement par chèque à l'ordre de: C.A.E.C. - C.C.P. 15 503 63 W BOR. Prière de s'incrire avant le 23 janvier 2013 auprès de:

 

C.A.E.C.

B.P. 80093

33035 BORDEAUX CEDEX.

 

Attention: Pour Toulouse et Bayonne, l'adresse exacte ne sera communiquée qu'après enregistrement de l'inscription.

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

4 Piliers Fédération

 

"Jean-Michel Vernochet, journaliste expérimenté, sait trouver des titres équivoques qui sont autant de titres choc. Son livre de 2003, « L’islam révolutionnaire », mise en forme de la pensée de « Carlos » Ilich Ramirez

"Sanchez, a ainsi trouvé ses lecteurs, non seulement du côté des musulmans passionnés de politique et de révolution, mais aussi chez d’autres, terrifiés par l’idée que l’islam porte effectivement un projet révolutionnaire dévastateur pour les sociétés européennes telles qu’elles fonctionnaient avant la grande vague d’immigration musulmane.

"Ce nouveau livre à tonalité apocalyptique passionnera tant ceux qui souhaitent la destruction de l’Iran, que ceux qui la redoutent. Riche d’informations relevant de la géopolitique, des tendances enracinées dans l’espace et l’histoire diplomatique, il établit la centralité de l’Iran dans la conjoncture actuelle, mais ne traite nullement du potentiel idéologique subversif qu’il était censé abriter jusqu’à une date récente. C’est là la première surprise, reflet d’une mise à jour radicale.

"Effectivement, depuis ces dernières années, l’islam sunnite est le cadre de reprises en main de nombreux pays, mais bien souvent sans plus contester le système économique néo-libéral, et dialogue avec les représentants de l’ex « grand Satan » occidental dans des termes qui vont de la courtoisie à la collaboration, tandis que l’islam chiite, son concurrent, ne semble nullement soucieux de convertir l’Occident à sa foi. L’Iran réaliste cherche à se faire des alliés sur la base des intérêts économiques mutuels, et ne brandit plus guère dans sa rhétorique qu’une question passionnelle, la condamnation d’Israël comme haut lieu de mensonge, de terrorisme d’Etat et de vol des terres palestiniennes; ce bilan de l’Etat juif étant désormais partagé par toute la planète, comme vient de le montrer le vote à l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien, l’antisionisme iranien ne constitue plus un fer de lance contre l’Occident, mais un lieu commun pouvant servir de base de travail.

"Pourtant, Hollywood relance la propagande contre l’Iran avec le film Argo, sorti en novembre 2012, montrant les Iraniens révolutionnaires animés par la foi de l’iman Khomeiny comme des gens soudés par une férocité à toute épreuve. Il s’agit d’un film conçu directement par le Pentagone comme outil de brouillage de la sensibilité populaire aux questions de politique internationale, préalable indispensable à une agression militaire, qui devrait, pour réussir, passer comme une lettre à la poste dans l’opinion publique du monde entier. Et la sortie mondiale du film a été programmée pour accompagner l’entrée en vigueur de la nouvelle présidence US, et un nouvel élan guerrier. La riposte de J. M. Vernochet vise les profondeurs cachées de l’enjeu, et son livre, mémoire pédagogique, clair, précis et ordonné, établit l’existence de blocs de réalité sourds à toute idéologie, mais pour cela même, infiniment plus déterminants que tous nos divers souhaits, et concourant vers la catastrophe.
 

Vernochet_homme_de_culture.jpg

Le journaliste et essayiste
Jean-Michel Vernochet: un homme de culture 
(Photo D.R.)
 
"Se situant dans une avant guerre inéluctable, l’auteur conclut: « au demeurant l’issue de la crise iranienne se jouera au final sur une partie de poker tricontinentale. L’Amérique abattant ses cartes avec le revolver sur la table, la Russie et la Chine s’interrogeant avec anxiété » sur la part de bluff que les gens de Washington et de Tel Aviv font intervenir dans ce jeu délétère, se demandant quant à eux jusqu’où ne pas aller trop loin. » Si c’est bien là une représentation dessillée des forces en présence, le pronostic ne fait guère de doute…

"Radicalement pessimiste, toute l’analyse des facteurs financiers, énergétiques, géopolitiques et diplomatiques débouche sur le pari que l’Iran va tout perdre, dans très peu de temps: sa souveraineté, son intégrité territoriale, sa capacité à se doter d’installations nucléaires civiles, la maîtrise de ses hydrocarbures, et sa fierté nationale bâtie sur une longue histoire de résistance aux impérialismes occidentaux. C’est ce qui est arrivé à l’Irak, à l’Afghanistan, à la Libye, c’est ce qui est prévu en Syrie, la porte d’accès à l’Iran.

"Les références appuyant ce raisonnement sont détaillées, vont à la source, et font découvrir des auteurs peu connus. Comme c’est souvent le cas, on les trouve dans les notes de bas de page qui ont pour but d’étayer le discours principal, en haut de page, mais qui introduisent de fait une diversification des points de vue, contrastant avec l’homogénéité de la thèse principale, selon laquelle nous sommes, dans le monde entier, prisonniers d’un système unique, « l’Amérique-monde »: « de la même façon que la tectonique des plaques rend compte des mouvements de l’écorce terrestre des séismes subséquents, la rencontre du bloc est-asiatique Russie-Chine et de la puissance océanique, l’Amérique du Nord et son satellite européen, est régie par une logique tri-dimensionnelle dont le développement est autonome, indépendant de la volonté des hommes auxquelles elle impose ses nécessités intangibles. »

"Si nous prolongeons l’esprit des notes, où voisinent, comme références, le marquis de Sade, Max Stirner, Ayn Rand, David Friedman, Marcela Yacub, Francis Caballero, Jean Danet, Frederic Grimm, James Burnham, la sphère des idées reprend de sa vigueur, tout d’abord avec la foi quelque peu dogmatique de l’auteur dans la cohérence du système-monde.

"Il y a des forces qui nous écrasent et poussent inexorablement à la destruction de l’Iran, certes, mais la première contradiction qu’apporte le livre à sa propre lucidité fataliste, c’est la colère de l’auteur.

"Son livre intensément subjectif, porté par l’indignation contre ceux qui veulent l’anéantissement de l’Iran, c’est un excellent outil de mobilisation. Il faut protéger l’Iran, car c’est la condition de notre survie comme nation, et c’est l’indépendance de l’Europe qui est en jeu, contre USA et Israël, voilà le message que le titre maquille.

"L’avenir que « le système » réserve à l’Iran, c’est le sort de l’Allemagne, dont la ruine, l’impuissance et le morcellement ont été planifiés et mis en œuvre par les Britanniques et les Américains dès le XIXème siècle, et prolongée bien après 1945. Pourtant, l’Allemagne a retrouvé son unité, sa richesse, et sa capacité d’initiative. Le nationalisme est-il la grande idée qui porte la résilience allemande ? Fait-il toujours la force de la résistance iranienne ? Est-ce ce qui peut nous ressusciter ? Le besoin de justice sociale est tout aussi fort, pour soulever les peuples, que la fascination pour leur propre identité.

"Dans le contexte de crise financière faisant redécouvrir la misère aux anciens pays qui vivaient des rentes de l’impérialisme, la poussée révolutionnaire chez les sacrifiés et chez leurs penseurs est réelle. Comme dans toute résistance à une agression étrangère, c’est dans la synchronisation entre nationalisme et revendications à la base de la société que se cache la clé de la victoire. Vernochet n’aime pas les communistes, et il insiste lourdement sur les faits qui confortent son idée que le bloc soviétique a été soutenu, entretenu, maintenu en vie par les vivres que lui fournissaient de grands exportateurs américains.

"Mais il faudrait ajouter que le monde capitaliste a été en retour obligé par le modèle soviétique d’instaurer des systèmes de protection sociale qu’il abomine et ruine chaque fois qu’il le peut. Obama a affronté, combattu et vaincu l’Amérique wasp en implantant un minimum de sécurité sociale dans son pays, au moment où celui de l’Europe subit les coups de boutoir du rouleau compresseur de l’anarcho-capitalisme. C’est un retournement de situation au cœur du système. Il ne peut qu’être porteur d’autres surprises d’envergure.

"La guerre contre l’Iran est déjà en cours, les sanctions assassinent l’économie iranienne et déstabilisent le gouvernement, après avoir plombé le potentiel idéologique libérateur du chiisme dans l’opinion publique occidentale. Dans les facteurs concourant pourtant à une victoire de l’Iran, il faudrait développer la relative autonomie de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Venezuela, de l’Argentine, capables de surprendre et de consolider le groupe de ceux qui ont choisi de signer des accords de coopération en complète opposition avec les projets US: Brésil, Inde, Turquie. Comme la Turquie, les autres voisins de l’Iran ont des intérêts contradictoires, mais la Syrie et l’Irak sont d’ores et déjà ses alliés, outre la Russie et la Chine, et les atouts de l’Iran mériteraient un autre livre complémentaire. Certains dans la classe politique israélienne, envisageraient même l’alliance avec l’Iran, contre les USA, tandis qu’aux USA, il en est d’autres qui souhaitent la consolidation nucléaire de l’Iran pour parer à la folie expansionniste d’Israël ! Une chatte persane saura-t-elle y retrouver ses petits ?

"L’auteur appelle de ses vœux un miracle, qu’il se manifeste sous forme d’homme providentiel ou d’une colossale défaillance inattendue dans le camp des présumés vainqueurs. Nous parions sur l’accumulation de petits miracles, dont ce livre fait d’ores et déjà partie. Si l’Iran réchappe du plan de destruction inclus dans la logique prédatrice de l’anarcho-capitalisme hégémonique, ce sera entre autres grâce au travail de réinformation des journalistes sérieux."

 
Maria Poumier

 

Vernochet_Iran.jpg
 
 
L'ouvrage de Jean-Michel Vernochet, Iran, la destruction nécessaire, peut-être directement commandé chez l’éditeur Xénia <http://www.editions-xenia.com/livres/page123/index.html>. Il sera disponible sur les tables de presse de nos sections de Bordeaux & Basse-Guyenne, Toulouse & Haut-Languedoc, Pau & Pyrénées et Bayonne & pays basque. Prix: 15 €.
  

 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique étrangère
3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 09:00

Parce que le "service d'investigation transversale" (S.I.T., un sigle à retenir), une nouvelle police politique, a été récemment impliqué dans la persécution de manifestants pacifiques en faveur de la famille traditionnelle, et qu'il n'est pas inutile de profiter de l'expérience des militants d'extrême-gauche en matière de répression, on lira avec intérêt, ci-dessous, le récit d'une affaire banale de dégradations s'étant déroulée récemment à Paris. Les précautions prises par le Pouvoir républicain montrent à quel point il est peu assuré du lendemain pour craindre la moindre opposition, fut-elle la plus futile. Mais il faut bien reconnaître que passer trois jours en prison et être fiché par la police politique, uniquement pour s'être donné le frisson de quelques graffitis aussitôt effacés, est stupide.

 

A ce propos, il ne sera pas superflu de rappeler aux amateurs isolés de militantisme solitaire les consignes permanentes de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française en matière d'affichage, en vigueur depuis le 29-Mai 2005 et valables dans toutes la grande région: 1° Les collages d'affiches ou d'affichettes autorisés par la Fédération sont actuellement suspendus. - 2° Aucun collage d'affiches ou d'affichettes ne doit avoir lieu en dehors des emplacements autorisés (panneaux municipaux de "libre expression"). - 3° Tous les graffitis sont interdits. - Ces consignes s'expliquent à la fois par la priorité donnée à la formation politique des militants (elle a lieu à travers notre cycle de conférences "J'apprends à lire et à réfléchir avec Maurras": http://af-aquitaine.over-blog.com/article-programme-du-cycle-de-formation-j-apprends-a-lire-et-reflechir-avec-maurras-de-l-action-fran-aise-111413141.html) sur l'activisme désordonné, et surtout par la vanité d'une activité qui, ont le voit, peut conduire tout droit en prison et dont le rendement est infime (une affiche ou affichette n'est vue que par celui qui la colle, un tract sur 10.000 porte...). Au total, le jeu, s'il permet à d'inconséquents romantiques de se faire plaisir à bon compte, n'en vaut pas la chandelle. La politique n'est pas affaire de coups d'éclat, mais de persévérance au long cours. 

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

c.r.s. = s.s.

 

"Il est autour de 1h du matin ce vendredi 16 novembre 2012 quand une voiture de la police de proximité s’arrête au niveau du 150 avenue Daumesnil (Paris 12ème). Nous sommes alors deux sur le trottoir juste devant la permanence du Parti Socialiste. Et sur les murs de celle-ci, quelques inscriptions au marqueur et une série d’affiches sont apposées là pour soutenir la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Trois flics débarqués du véhicule entreprennent de nous interpeller et font un inventaire (avec photographies) des « dégradations », avant de crachoter dans leur talkie-walkie : Delta, Oscar, Mike...

 

"On nous embarque. Motif invoqué : « Outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » (Article 433-5 du Code Pénal). Il semblerait que l’inscription « Ayrault-porc, nous serons ta Bérézina » relevée sur la façade soit à l’origine de l’inculpation. Et il semblerait même que les policiers nous ont pris en flagrant délit de l’avoir fait. Pourtant, personne n’écrivait sur ce mur lorsqu’ils sont arrivés. Et nous nous trouvions juste là, en pleine contemplation de l’œuvre.

 

"Alors que je suis déjà menotté dans la voiture, la radio de celle-ci annonce que nous allons être transférés dans les locaux du Service d’Investigation Transversale, situés rue Riquet dans le 19ème. Ça me rappelle quelque chose : http://paris.indymedia.org/spip.php...

 

"Et voilà que les deux voitures de police qui nous emmènent sont lancées à toute blinde sur les avenues de Paris, manquant à chaque intersection de tuer un cycliste pour être certains de ne pas dépasser les délais légaux imposés par la procédure. Précisons qu’arrivés à mi parcours, les flics de la première voiture se rendent compte qu’ils ont oublié les marqueurs sur le rebord de fenêtre de la permanence socialiste. Retour – très - rapide avenue Daumesnil : ce serait bête d’oublier les pièces à conviction...

 

"Arrestation + 30 minutes :

transfert au SSIT (Paris 19ème)

 

"1h15, on est placés en garde-à-vue. Un flic présent dans le hall m’écrabouille la mâchoire parce que j’ai osé ne pas me taire quand il m’a demandé de la boucler. Mise en condition. On nous place bientôt en cellule : retrouvailles avec les clapiers qui puent la pisse. D’autres gars sont déjà là, accusés de cambriolage. Forcément, c’est aussi une des spécialités du SIT d’enquêter sur ce type d’affaires, en plus des violences urbaines, des phénomènes de bandes, du racolage et de certaines affaires sensibles incombant à la Direction de la Police Urbaine de Proximité (DPUP).

 

"Bientôt, nous retrouvons l’OPJ sorti d’un vieux film anglais qui sévit toujours à cette adresse. Nous avons chacun une avocate qui nous assiste pendant l’audience. Nous n’avons rien à déclarer, l’OPJ s’ennuie. Mais il reste flegmatique, placide, pose ses questions de routine et imprime son PV qu’il nous demande de signer. Pas envie de signer, on retourne en cellule. Plus tard, on nous demande aimablement si nous souhaitons donner notre ADN. Que dalle, on refuse. Un nouveau chef d’inculpation apparaît dans notre procédure : « refus de se soumettre à un prélèvement biologique » (Article 706 du Code Pénal).

 

"Arrestation + 11 heures :

transfert au 27 boulevard Bourdon (Paris 4ème)

 

"Alors qu’on est enroulés dans les couvertures dégueulasses de la taule Riquet pour résister au froid, quatre flics en civil viennent nous tirer de nos cellules pour nous emmener dans les autres locaux du SIT près de Bastille. Dans la voiture, la flique assise entre nous deux, Alison, écrit des sms à son collègue Olivier concernant des clés de bagnole, tandis que ses collègues nous demandent la raison de notre interpellation. Un autre nous précède en moto.

 

"Toujours menottés, on nous sort de la voiture et on nous fait entrer par la petite porte arrière du commissariat située rue de l’Arsenal, puis on nous colle dans deux cellules juxtaposées du poste de police. Un flic d’accueil nous explique gentiment comment utiliser le robinet et le wc turc qu’il y a dans chaque cellule. En tout cas les cellules sont plus propres et moins glauques qu’à Riquet. Mais une taule reste une taule.

 

"Quelques temps après, entretien avec nos avocates respectives et nouvelle audition, cette fois-ci avec Alison et en présence des avocats encore une fois. Elle nous demande d’expliquer notre version des faits, à savoir quand et comment nous nous sommes trouvés devant la permanence du PS et si oui et de quelle manière nous en avons gribouillé les murs. Autant dire qu’on n’a pas grand chose à déclarer. Elle nous interroge aussi sur nos raisons de refuser de tourner le coton-tige dans notre bouche. Elle nous sort l’argument classique du « si c’était ta fille qui s’était faite violer, tu serais contente qu’on retrouve le violeur avec son ADN ». Que dire ? Évoquer la question du totalitarisme, du contrôle total de la population au nom de la prévention du crime ? Je me tais, c’est mieux. Mais à la rigueur on s’en fout, c’est la suite qui est croustillante. Et j’y viens.

 

"Dans l’après-midi, coup d’éclat. On nous notifie une supplétive de garde-à-vue : dix nouveaux chefs d’inculpation s’ajoutent à ceux d’outrage et de refus d’ADN. Quelqu’un quelque part a suggéré aux braves agents du SIT de nous interroger sur dix autres faits de dégradations commis à l’encontre de différents locaux du Parti Socialiste entre le 28 octobre et le 10 novembre ! Que de faits d’armes à notre actif !

 

"Arrestation + 17 heures :

prolongation de la GAV de 24 heures

 

"L’enquête a pris soudainement une autre dimension. Mon camarade de galère est emmené à son domicile pour une perquisition. Et après 19 heures, alors qu’il a été ramené en cellule et que le procureur a décidé du prolongement de notre garde-à-vue, le SIT prend congé de nous pour une longue nuit de silence. Toutes les cellules sont occupées et la nuit apporte de nouveaux voisins, certains interpellés pour bagarre, d’autres pour état d’ivresse. Les loquets des autres cellules claquent, des gens passent et repassent dans le couloir, puis finalement le sommeil finit par venir.

 

"Arrestation + 32 heures :

seconde perquisition

 

"Je suis réveillé vers 9 heures du matin par Nicolas, Grégoire, Jerome et Ken, quatre flics du SIT qui viennent m’emmener en perquisition à mon domicile. Pas de mandat, puisqu’on est dans le cadre d’une enquête de flagrance. « Flagrance », ça veut dire que la police fait ce qu’elle veut dans un délais de 7 jours suivant l’arrestation en flagrant délit. Ils ont trouvé ma vraie adresse (que je ne leur avais pas donné) et foncent à travers la capitale ensommeillée pour aller fouiller mon appart. En cours de route, je leur fait remarquer qu’il font le boulot d’une police politique et leur demande ce qui peut bien motiver une perquisition si ce n’est la recherche d’éléments sur mon appartenance politique, éléments qui intéresseraient bien la DCRI ou la SDIG, mais n’ont pas grand chose à faire dans une enquête sur des « dégradations légères ». Ils me répondent qu’ils sont à la recherche « d’éléments préparatoires » (en gros, d’indices permettant d’attester que les inscriptions auraient été préparées chez moi). Quand je leur demande quels types d’éléments peuvent être pris en considération, le silence me répond, éloquent. Mais au demeurant, l’équipe de flics qui m’accompagne est bien sympa. Trop à mon goût.

 

"Ils sonnent, réveillent ma copine qui ne s’y attendait pas trop (elle dormait). Ils font intrusion dans notre appart avec leurs grosses godasses et commencent à fouiller le salon après m’avoir permis de faire un brin de toilette. Tout les intéresse. Ils ouvrent toutes les boites, portes, tiroirs, s’étonnant du rangement. L’un d’eux s’arrête sur le bouquin « La force de l’ordre » de Didier Fassin, tandis qu’un autre prend des photos d’affiches politiques sur mes murs. Autant dire qu’ils sont satisfaits de trouver sur la table des tracts et affiches en rapport avec la ZAD : sans doute les éléments préparatoires qu’ils cherchaient. Ils en profitent pour prendre des documents personnels permettant de retracer mon parcours politique et l’ensemble de mon matériel informatique (trois pc contenant 4 disques durs, plus 2 disques durs externes, plusieurs clés USB, un camescope...). Puis, alors que je crois la perquisition terminée, ils partent fouiller le véhicule d’une copine dont j’avais emprunté la clé et qui avait été localisée par l’un de leur collègue la veille (si ça ce n’est pas de l’espionnage digne d’une police politique !). Dans le coffre, ils trouvent deux bombes de peinture blanche et jaune et un flacon de peinture rouge : d’autres « éléments préparatoires ». Ils prennent la voiture en photo et on s’en retourne boulevard Bourdon. Autant dire que la gardienne de l’immeuble n’était pas du tout étonnée de me voir passer menotté et entouré de quatre flics.

 

"Arrestation + 38 heures :

avec les flics informaticiens

de la BEFTI

 

"Après la pause de midi et alors qu’on s’assoupit dans les cellules, on me fait monter au troisième étage du commissariat, où deux flics de la Brigade d’Enquête sur les Fraudes aux Technologie de l’Information (BEFTI) sont venus en renfort du SIT. Là, tout le matériel informatique saisi dans nos appartement est passé au crible à l’aide du logiciel EnCase Forensic for Law Enforcementet d’appareils de blocage en écriture. Tous les fichiers, y compris préalablement supprimés, sont extraits et analysés à partir de mots clés en rapport avec les faits de dégradation : « parti socialiste », « zad »... Toutes nos photographies et documents personnels passent sous les yeux des techniciens-flics, qui démontent et analysent nos ordinateurs pendant plusieurs heures. Ce qui les intéresse est gravé sur un CD rom et ajouté aux scellés.

 

"Arrestation + 40 heures :

ultime audition

 

"La dernière audition porte sur les faits commis à l’encontre des différents locaux du PS au cours du dernier mois. On nous demande de commenter. On n’a évidemment rien à dire, puisqu’on n’y était pas. Et puis Jérôme, le flic qui m’interroge et fait preuve d’une évidente sympathie pour nous (mais sert quand même le pouvoir), tente d’en savoir plus sur mes idées politiques, feignant la discussion informelle « hors audition ». Il tente quelques incises, parlant d’acratie (absence de pouvoir), d’anomie (absence de règles), d’anarchisme de droite, citant Kropotkine et un poète anarchiste, attendant de moi que je donne mon avis. Mais hélas pour lui, le contexte n’invite pas à la discussion. Je n’ai rien à déclarer. Derrière le gars sympa (et semblant sincère) se cache un flic, ne jamais l’oublier.

 

"Arrestation + 44 heures :

fin de la GAV et transfert

au dépôt du Palais de Justice

 

"Vers 20 heures on nous notifie la fin de notre garde-à-vue et notre transfert dans les quatre heures vers le dépôt du Palais de Justice de la Cité. On nous dit que notre matériel informatique nous sera rendu dans les trois jours, excepté les peintures, quelques documents et nos portables, qui restent sous scellé (un service spécialisé sera chargé de déterminer où étaient nos portables les soirs des 28 et 31 octobre, 1er, 4, 7 et 10 novembre).

 

"Alors que nous dormons, vers 1 heure du matin une équipe de flics de la police de proximité vient nous chercher pour nous amener à Cité. Dans le fourgon, l’une des flique fait par à sa collègue de sa déception d’être avec nous au lieu d’intervenir sur une bagarre, exprimant son envie de « cogner sur quelqu’un » : la finesse des équipes de nuit...

 

"Peu après, nous sommes placés en cellule dans le dépôt du Palais de Justice, une grosse prison avec plus d’une soixantaine de cellules alignées sur deux étages, avec des coursives comme à Fresnes. Tout est clean depuis que le dépôt a été rénové en 2010 et après que le Conseil de l’Ordre des avocats avait dénoncé son insalubrité en 2009. Mais l’endroit reste affreusement glauque.

 

"Arrestation + 57 heures :

transfert vers la cage des déférés

 

"Après avoir été réveillé dans la nuit pour une nouvelle tentative de prélèvement biologique, nous sommes réveillé vers 9 heures du matin pour être emmenés un par un avec un quinzaine d’autres personnes à travers la « souricière » (couloirs souterrains ressemblant à la ligne Maginot) jusqu’au Palais de Justice, menottés et accompagnés chacun d’un gendarme. Placés ensuite dans une cage collective sous la bonne garde d’un groupe de gendarmes, nous attendons un entretien avec l’assistance sociale censée établir nos garanties de représentation (si nous sommes socialement intégrés), puis avec notre avocat et enfin avec le procureur qui doit décider de notre sort.

 

"Arrestation + 62 heures :

passage devant le procureur

et remise en liberté

 

"Peu avant quinze heures, on passe devant ledit procureur après avoir poireauté près de cinq heures dans la cage des déférés (autant dire qu’on a eu le temps de faire connaissance avec tous nos compagnons d’infortune : escrocs, bagarreur/euses, utilisateur/trices de faux papiers). L’entrevue avec le procureur dure cinq minutes, juste le temps de se voir remettre une convocation en justice pour le 16 janvier 2013 à 9h00 devant la 24ème chambre du TGI et une fiche de sortie du dépôt.

 

"Retour au dépôt, remise de nos fouilles. On peut enfin sortir, après 62 heures enfermés pour des dégradations légères !! Précisons qu’entre temps l’inculpation pour outrage a disparu des chefs d’inculpation et que le tribunal ne semble pas retenir (pour l’instant) les faits commis sur les autres permanence PS au cours du mois passé. Heureux de savoir que l’ensemble de mes données personnelles sont passées entre les mains des flics...pour rien !

 

"Que cherchaient vraiment les flics du SIT ? En quoi l’accumulation d’éléments relatifs à nos appartenances politiques et une perquisition à notre domicile permettent-elles de déterminer notre participation à des dégradations ?

 

"Ça suinte le procès de mauvaises intentions..."

 

Source: http://zad.nadir.org/spip.php?article638

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Militantisme d'Action française à Toulouse

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