Blog de liaison interdépartemental pour le Toulousain et les Pyrénées orientales de la fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française
Ce n'est qu'après seize semaines de prise en otage de l'université de Toulouse-II (le Mirail) et de ses 20.000 étudiants que les pouvoirs publics se sont décidés à réagir. Une situation déplorée par l'ensemble du corps professoral et préjudiciable à l'avenir de l'immense majorité silencieuse des étudiants n'a pas ému le gouvernement de la République et ses représentants (préfet, recteur).
Pourtant, les choses étaient fort claires: une petite trentaine d'agitateurs gauchistes, pour certains extérieurs à l'université ou appartenant, soit au personnel enseignant, soit au personnel technique et de service (A.T.O.S.), jouait à refaire Mai-68. Le seul prétexte des graves déprédations de la propriété de l'université (saccage de la Maison de la Recherche) aurait suffi, dans n'importe quel régime normal, et national, à motiver l'intervention des forces de maintien de l'Ordre. Surtout en période de plaie d'argent.
Une simple manifestation d'autorité (suspension du traitement pour les fonctionnaires, exclusion dans les cas les plus graves, suppression des allocations pour les étudiants) auraient dû les amener à la raison. Mais le Pouvoir et sa police, si actifs contre les nationalistes français, toujours à genoux devant la Gauche, n'osaient pas frapper les meneurs révolutionnaires. Le soutien aux grévistes étant inexistant, le président de l'université, rassemblant tout son courage, s'est décidé, dans la nuit du 2 au 3 juin, à envoyer les gendarmes mobiles et les C.R.S. Par précaution, usant de ses pouvoirs de police, il a décidé que l'université ne rouvrirait que jeudi 4.
Et maintenant, il va falloir se remettre au travail! Dans une surenchère de démagogie qui indignait jusqu'à leurs faibles maîtres radicaux-socialistes, les agitateurs réclamaient purement et simplement le passage automatique des étudiants en année supérieure, sans examen du second semestre. Le souci de ne pas brader les diplômes, comme c'est trop souvent la solution de facilité, l'a quand même emporté. Les cours auront lieu en juin. Les examens sont naturellement reportés en septembre. Ce qui veut dire, pour les étudiants peu fortunés, qu'ils devront continuer de payer leur loyer cet été, et qu'ils n'auront pas la ressource de faire de petits boulots pour soulager les finances de leurs parents impuissants. Sans parler des vacances! Adieu, plage et surf! Voilà ce qu'il en coûte d'écouter les révolutionnaires!
La reprise sera dure pour les naïfs étudiants de Toulouse! (photo D.R.)
Naturellement, les gauchistes vont continuer d'exercer une pression psychologique sur les professeurs et les étudiants. Ils ont réclamé la disparition du personnel chargé de la sécurité des locaux. Ils bercent leur public naïf de l'espoir qu'il pourra, sans coup férir, "valider son année universitaire". Enfin, ils exigent que les oraux se passent devant des soviets de professeurs et d'étudiants ultrapolitisés. Cependant, on sent bien que le vent a tourné, et que les combats d'arrière-garde de ces agitateurs professionnels ont lamentablement échoué dans la réprobation générale de la Ville et des étudiants eux-mêmes.
Tout le monde, à Toulouse, se demandait en effet ces dernières semaines, quelle était cette République où la Loi peut être impunément bafouée, où le Gouvernement n'ose rien, où le président en personne se tait prudemment: mais c'est la République bourgeoise! Souhaitons que, poursuivant leurs salutaires réflexions à la lecture de L'Action Française 2000 (disponible sur demande chez tous les bons kiosquiers), tous en viennent à désirer un Régime où les efforts du travailleur, comme ceux de l'étudiant, ne puissent pas être réduits à néant par une minorité de bolchévistes. Ce Régime, c'est la Monarchie nationale, et son Chef, le Roi de France. Et l'heure qui vient sera à l'Action française.