Pour clôturer une année militante extrêmement riche et diversifiée sous la conduite du Délégué régional de l'A.F. Vincent Gaillère, l'historien bien connu de nos amis Philippe Prévost donnera, du 14 au 16 juin prochains, pour le soixante-treizième anniversaire de l'accession salvatrice au Pouvoir du maréchal Pétain, une importante série de conférences sur le thème: "Vichy, inventeur et acteur de la modernisation de la France". Afin de rappeler aux plus jeunes de nos amis ce qu'ils doivent à "Vichy", la fédération interprovinciale de l'Action française juge bon de faire, en ce jour de la fête des Mères 2013, le point sur les mesures d'ordre social que prit l'Etat français pendant la Révolution nationale de 1940; certaines pourront appraître désuètes, en revanche d'autres pourraient être aujourd'hui reprises telles quelles par un Pouvoir national...
Action française-Pau & Pyrénées
Sous l'Etat français (1940-1944), la femme française est l'objet de toutes les sollicitudes du gouvernement du maréchal Pétain, Chef de l'Etat. Un responsable du Gouvernement résume ainsi son rôle dans la société vichyssoise :
« Si chacun balayait devant sa porte, la rue serait vite propre. Appliquons cela à la Société et disons : si chaque femme soignait, purifiait, refaisait sa maison, comme la Patrie deviendrait belle » !
C'est à cette image de la Femme éternelle que le maréchal Pétain rend hommage en faisant de la "journée des mères" (dernier dimanche de mai) une quasi-fête nationale. Le 25 mai 1941, dans un de ses innombrables discours, il célèbre la famille "cellule initiale de la Société" et le" foyer, dont la mère est la maîtresse.
Ainsi la femme est règne sur sa maison, se dévoue à ses enfants, assume les tâches domestiques et son travail ne doit pas être salarié pour ne pas menacer celui des soldats démobilisés. Si les nouvelles lois restreignent en quelque sorte sa liberté de travailleuse, elles renforcent sa place d'épouse et de mère.
L'embauche des femmes est interdit, l'avortement sévèrement réprimé, le divorce est rendu plus difficile, voire impossible. Les pères seuls sont reconnus chefs de famille. Qualifiés par le Maréchal d'après Péguy d'"aventuriers des temps modernes", ils sont présents dans les conseils municipaux et siègent dans les associations de familles constituées dans toutes les communes.
L'allocation de salaire unique représente durant cette période 50 % des prestations familiales, c'est dire l'intérêt que porte le Gouvernement aux besoins de la femme au foyer en temps de pénurie. Cependant, du fait de l'Occupation et du nombre de prisonniers de guerre en Allemagne, les besoins en main d'oeuvre augmentent, la situation économique s'aggrave et le Gouvernement est finalement contraint en 1942 de suspendre la loi qui empêchait les femmes mariées de travailler.
Quelques exemples de lois sociales
du Gouvernement du maréchal Pétain:
11 OCTOBRE 1940 — Interdiction d'embauche de femmes mariées dans les services de l'Etat, les collectivités locales ou territoriales. Obligation pour les femmes de plus de 50 ans de prendre leur retraite.
15 FÉVRIER 1941 — Augmentation du taux des allocations familiales qui passent de 20 % à 30 % du salaire départemental à partir du 3e enfant.
29 MARS 1941 — L'allocation de mère au foyer est transformée en allocation de salaire unique et étendue aux femmes d'artisans et d'agriculteurs.
15 FÉVRIER 1942 — Loi faisant de l'avortement un " crime contre la sûreté de l'Etat ".
2 AVRIL 1941— Loi interdisant de divorcer avant un délai minimum de 3 ans de mariage. Restriction des causes de divorces.
23 JUILLET 1942 — L'abandon de foyer n'est plus une faute civile mais une faute pénale.
23 DÉCEMBRE 1942 — Loi protégeant la " dignité du foyer loin duquel l'époux est retenu par suite des circonstances de guerre ".