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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
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Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

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est national

est nôtre.

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"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 09:00

« Préparez-vous à une visite physique », prévient Nicole Blaye, guide du fort, en accueillant la vingtaine de visiteurs qui ont parfois dû réserver depuis longtemps pour enfin découvrir l'étonnant fort du Portalet.

 

"Après une approche périlleuse en file indienne le long de la redoutable RN 134, on accède au fort. Commence alors une visite de près de trois heures truffée d'anecdotes, de découvertes et de surprises relatées avec talent par la guide, également animatrice à l'écomusée de Borce et conteuse de pays. Face à un auditoire de tous âges et manifestement captivé, on découvre ce monument qui se confond avec la montagne.

"Mais quelle idée d'aller poser un fort dans ce recoin de Pyrénées ? « Il existait déjà un fort un peu plus bas, le Fortou qui servait de péage au Moyen Âge (cet édifice a été en partie restauré). En 1842, Louis-Philippe déclare d'utilité publique la création du fort sous la pression des militaires qui, visionnaires, voyaient le danger venir du sud quand il viendra de l'Est ! Après trois ans de tergiversations pour savoir à qui appartient le lieu entre Etsaut, Cette-Eygun et Urdos, la première pierre est posée en 1845. Il sera achevé en 1870.

 

"Blum, Daladier, Raynaud, Mandel et Gamelin

 

"Portalet, porte étroite, s'appuie sur la montagne qui a été creusée de galeries. On a bâti sur la roche sur trois niveaux. 100 mètres de dénivelé entre le gave et le sommet, 760 mètres de galeries à monter et redescendre, nous nous essoufflons derrière notre guide toujours prolixe en anecdotes. « 400 hommes pouvaient tenir trois semaines face à une armée de 3 000 hommes », explique-t-elle. Les seuls militaires qui viendront seront une quarantaine de soldats du 18e régiment de Pau qui le quitteront dare-dare pour aller se battre beaucoup plus au nord en 1914.

 

"On monte, on descend, visitant la place d'armes, la caserne, la maison des officiers où seront aménagées les cellules, la poudrière qui disent certains, n'a jamais contenu de poudre, le fortin, la guérite, les cuisines, un énorme four à pain caché dans la roche : on finit par ne plus trop savoir où l'on est.

 

"En 1925, une colonie de vacances de Bordeaux s'y installe jusqu'en 1939. « C'était bon pour le raffermissement du corps et de l'esprit », sourit notre guide. Car l'endroit est rude. À tel point que le maréchal Pétain y envoie ses ennemis accusés d'avoir causé la perte de la France. Blum, Daladier, Raynaud, Mandel et le général Gamelin goûteront, de quelques semaines à un an pour Georges Mandel, le confort des cellules du Portalet. Leurs familles et avocats logeaient à l'Hôtel des Voyageurs d'Urdos et les prisonniers pouvaient les rencontrer une heure par jour sur l'une des terrasses du fort. Les plus anciens se souviennent de Babar, un Sénégalais de fort gabarit, au service de Georges Mandel, qui impressionna fort dans la haute vallée. Le même Mandel, frileux, fit rapatrier un poêle à bois depuis Bordeaux pour réchauffer sa cellule alors qu'il préparait sa défense.

 

"Pendant l'occupation, une dizaine d'Allemands garderont le fort qui sera libéré par deux instituteurs aidés des Espagnols et du Corps franc-Pommiès. « Si j'avais connu ces lieux, je n'y aurais jamais envoyé mes pires ennemis », aurait dit Pétain quand, à son tour, il est envoyé en cellule à la Libération. Il sera l'un des derniers pensionnaires d'un fort qui n'aura guère servi. Mais avec sa restauration, il est en passe de connaître une nouvelle vie. Ce sera une autre histoire.

 

"Repères

 

"Déclassé par l'armée en 1962, le fort est racheté en 1967 par Mme Frément, une patriote qui ne voulait pas « que le fort tombe dans des mains étrangères ». Elle le paye 170 000 francs. Elle a envisagé y faire un hôtel, une maison de retra ite, mais en fait le fort restera fermé pendant 30 ans. Peu à peu, il sera pillé et squatté avant que Mme Frément ne le lâche aux enchères pour 500 000 francs. C'est la communauté de communes de la vallée d'Aspe qui le rachète. En 2005, le fort est classé aux monuments historiques ce qui va permettre le lancement de la restauration.

 

"Le fort pratique.- Le fort est ouvert aux visites tous les mercredis en période de vacances scolaires. Les visites ont lieu à 10 h 15 et 14 h 15 pour 20 personnes maximum. On peut également visiter en groupes sur réservation. L'entrée coûte 5 euros. L'écomusée se charge de visite mais les réservations se font à l'office de tourisme de la vallée au 05 59 34 57 57. Compter 2 h 30 de visite.

 

"Le fort ouvert toute l'année aux visiteurs fin 2013

 

"En 2004, les premiers travaux ont lieu pour mettre le bâtiment hors d'eau. Le classement aux monuments historiques en novembre 2005 va permettre d'engager des travaux plus ambitieux. Ils sont financés par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), la Région et le Département à hauteur d'1,4 M d'euros. Sur la tranche 2004-2010, le chemin d'accès a été refait ainsi que toutes les toitures de la poudrière et autres bâtiments avec taille des charpentes à l'ancienne et ardoises classiques. Les charpentes Burs d'Osse-en-Aspe et Larrouy de Sarrance ont fait montre d'un savoir-faire très maîtrisé. Les terrasses, la place d'armes, la caserne et la maison des officiers ont été mises hors d'eau tandis qu'un chantier d'insertion animé par Estivades d'Aspe a permis de nettoyer le fort et ses abords en début d'année.

 

"Bernard Choy qui suit de près les travaux pour le compte de la communauté de communes, présente le planning de la prochaine tranche. « 900 000 euros sont investis jusqu'en 2013. On a commencé par refaire la maçonnerie du rempart nord ainsi que le mur effondré au milieu du chemin d'accès. On va consolider le pont d'accès et le reculer un peu. En 2012, le fort sera mis hors d'eau avec la réalisation des 98 portes et fenêtres en châtaignes comme celles d'origine. Le bâtiment des officiers sera rénové avec la reconstitution d'une cellule telle qu'elle était en 1940. Enfin il y aura des travaux de maçonnerie sur la partie haute du fortin et l'aménagement du bâtiment d'entrée avec sanitaires, accueil du public, boutique, etc. René Rose, président de la communauté de communes, souhaite que le fort soit ouvert toute l'année avec trois permanents pour l'accueil et les visites à la fin 2013 ».

 

"Le casse-tête de l'accès au fort

 

"Le préfet a pris le dossier en main et il animera une réunion dès l'automne avec toutes les parties prenantes pour trouver une solution à l'accès au site. Car le sujet est chaud. Le fort a tous les atouts pour devenir un haut lieu touristique de la vallée mais encore faut-il pouvoir y accéder. Deux solutions émergent. La première, soutenue par René Rose, consiste à suspendre une passerelle au-dessus du gave, en contrebas de la route pour aller du pont d'Urdos, où se trouve le parking, jusqu'à l'entrée du fort. L'autre consisterait à tailler un chemin depuis le pont d'Urdos, au ras des rochers, avec une entrée dans le fort par les galeries basses. Dans le premier cas, la DIRA craint les chutes de camions, dans l'autre, ce sont les chutes de pierres qui pourraient poser problème.

 

"Actuellement, on se gare près du pont d'Urdos, avant la centrale. La route sera requalifiée pour permettre de se garer des deux côtés de la route et le parking aménagé pourra accueillir une cinquantaine de véhicules. Si à l'horizon 2014-2016, le fort est plus fréquenté, un nouvel accès pourrait être organisé à partir de la gare d'Urdos."

Source: Dossier de Laurent Vissuzaine, dans La République des Pyrénées,  http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/07/25/le-portalet-s-offre-une-nouvelle-histoire,204591.php

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Notre mémoire

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