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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.

Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

Tout ce qui

est national

est nôtre.

Le Duc d'ORLEANS.

Vous Cherchez, Nous Trouvons!

"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 09:00

Fortement ancrées dans leurs provinces, les différentes sections locales de l'Action française-Grand Sud-Ouest poursuivent en permanence une réflexion sur l'avenir de celles-ci dans la Démocratie. Ennemies de tout racisme identitariste ou social, elles savent allier au souci de conserver le meilleur de nos traditions le réalisme propre à notre école de pensée.

Préserver un état d'esprit typique et un mode de vie actuel, conserver une agriculture et une industrie de proximité rémunératrices, dans un Régime qui favorise le cosmopolitisme, n'est pas, on s'en doute, chose aisée; pourtant, certains territoires nous indiquent des solutions garantissant notre indépendance vis-à-vis de la République.

L'exemple de la Vendée, territoire à la personnalité fortement marquée par l'histoire dans un sens contre-révolutionnaire est à cet égard significatif. Comment elle réagit, pour en tirer parti sans renier son appartenance française, à la pseudo-décentralisation de MM. Hollande et Valls, conçue pour faire des économies et plaire à Bruxelles, doit servir de modèle à nos petites patries.

Nous proposons donc à la méditation de nos fidèles lecteurs de plus en plus nombreux l'article suivant qui montre, en dépit de points de vues particuliers à leurs professions, l'avis d'animateurs qualifiés du pays réel vendéen.

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

"L’avenir de la Grande Vendée, ce territoire informel qui mord notamment sur le Bocage bressuirais et le Choletais, sera au cœur d’un colloque proposé lundi prochain, à Mauléon (Deux-Sèvres). Pdg de Système U, Serge Papin plaide pour une cohésion autour de ce bassin de vie, chargé d’Histoire.

Q. - En quoi la notion de Grande Vendée est-elle opportune, aujourd’hui, à vos yeux ?

Serge Papin : « En observant l’évolution de la structuration de la société française, en matière d’urbanisation, on constate que l’empreinte rurale du pays s’estompe petit à petit. Ce qui fédère, ce ne sont plus les régions ou les départements, mais plutôt les grandes métropoles. Les territoires qui n’en ont pas peuvent s’en sortir avec le tourisme. Mais si cette dimension est absente, la population y est en recul. La chance de la Vendée est précisément d’avoir une cohérence départementale. L’absence d’une grande ville est finalement une opportunité qui permet d’avoir un développement plus global, qui peut dépasser les frontières administratives. Le Bocage vendéen, au fond, englobe le Choletais et une partie des Deux-Sèvres. »

Q. - Les liens historiques trouvent-ils encore une traduction concrète, de nos jours ?

« La mentalité d’un Bressuirais est proche de celle d’un habitant de La Châtaigneraie qui, lui, se retrouvera moins dans celle d’une personne de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il y aurait intérêt à rapprocher concrètement ces différents territoires et à faire émerger la Grande Vendée. Il faudrait que des élus, des chefs d’entreprise, prennent le leadership de cette démarche pour s’affranchir des frontières administratives. Demain, nous serons en compétition contre Barcelone, Cologne ou d’autres… Ce sont des pôles, que nous n’avons pas ici. On aurait intérêt à rendre cohérent cet ensemble de 700 000 habitants. »

Q. - L’esprit vendéen est souvent évoqué, comme gage de succès. Comment le définiriez-vous ?

« Il se traduit par une identité forte et par des habitants qui ont cette volonté de maîtriser leur destin. On compte sur nous, pas sur les autres. C’est dans l’inconscient collectif. Les racines de cet état d’esprit remontent à l’époque post-révolutionnaire, durant laquelle la Vendée a été maltraitée par la République. Ces valeurs de solidarité viennent de là. »

Q. - Il est souvent question du miracle vendéen, au niveau économique. Celui-ci trouve un prolongement, notamment en Bocage bressuirais et dans le Choletais (NDLR : un taux de chômage d’environ 7,5 %). Comment l’analysez-vous ?

« L’explication réside dans le tissu d’entreprises, riche, et dans une main-d’œuvre de qualité. Il faut aussi noter l’implication des salariés. Le capital de Fleury-Michon, que je connais bien, est en partie détenu par des salariés. J’ai en mémoire l’action des salariés de l’entreprise Gautier, qui avaient fait grève pour obtenir la réintégration de leur patron, Dominique Soulard. On a un terreau, un état d’esprit intéressant, qu’il faut cultiver. Ce n’est pas du paternalisme, mais un pacte social non formalisé qui permet d’être compétitif. »

Propos recueillis par Fabien GOUAULT

Le colloque « Quel avenir pour la Grande Vendée » aura lieu lundi 5 décembre, à 18 heures, salle de la Passerelle à Mauléon. Il est proposé par le Centre d’échanges et de réflexion pour l’avenir. En l’absence de Serge Papin, retenu par des obligations professionnelles mais qui interviendra par l’intermédiaire d’une vidéo, la soirée sera marquée par les témoignages d’entrepreneurs tels qu’Aude Moreau et André Liebot. Esther Dubois (lire ci-dessous) livrera leur expertise. L’artiste Yannick Jaulin (lire ci-dessous) sera également présent.

Tarif : 10 € pour les non-adhérents au CERA. Réservations via www.le-cera.com

« La Grande Vendée, c’est un peuple libre et rebelle »

Proximité et solidarité sont deux des atouts de la Grande Vendée, selon l’urbaniste Esther Dubois qui interviendra lors de la conférence du 5 décembre. Parmi tous les intervenants qui prendront la parole lundi prochain à Mauléon, un seul n’a pas d’attaches dans cette région de la Grande Vendée qui sera au cœur des débats. Il s’agit de l’urbaniste parisienne Esther Dubois qui travaille depuis une trentaine d’années sur la question des territoires. Parmi ses nombreuses fonctions, elle est experte auprès du Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie et membre du comité de pilotage « territoires apprenants tout au long de la vie ». 

Impressions de Vendée

« Je ne connais pas la Vendée, je vais apporter un regard extérieur. Mais j’ai travaillé sur le sujet, bien sûr, et j’ai en tête l’image d’un territoire qui repose sur deux fondamentaux : la famille et un système de valeurs au centre duquel il y a l’esprit de responsabilité. Il ne considère pas que l’État est le sauveur, il se prend en charge lui-même. Il s’appuie sur les notions de bien commun et d’intérêt général. J’observe aussi que son économie se développe grâce à la filière de l’apprentissage. »

Le poids de l’histoire

« La mort a été très présente sur ces terres lors des guerres de Vendée. C’est pour cette raison précisément que la réactivité y est plus forte. Ce territoire a tiré sa force de sa fragilité. Cette démarche intime l’a rendu plus fort pour s’en sortir. A une époque où on a voulu organiser cette région malgré elle, les habitants se sont mobilisés. C’est un peuple libre et rebelle. Le recours a été la solidarité et c’est encore vrai aujourd’hui. Au lieu de se positionner comme la grande métropole de Nantes, il joue la carte de la proximité. Proximité que l’on retrouve aussi au sein de l’entreprise entre le patron et le salarié. Autre fait intéressant, ce territoire est une œuvre commune dont chacun est l’auteur. L’innovation repose sur le partage des usages et des règles de conduite. »

Quel avenir ?

« La révolution numérique ne leur fait pas peur. Ils sont dans autre chose que certains appellent la révolution quantique, c’est-à-dire celle du discernement. Une révolution intérieure en quelque sorte. Comment fait-on pour grandir ? Quelles énergies pour demain ? Ce sont ces questions qui sont au cœur du territoire. Les réponses, il les trouve dans la proximité car c’est elle qui va faire monde. Et en même temps, il se crée sa propre géographie en ouvrant ses frontières tout en se démarquant de la mondialisation. La grande question qui se pose concernant l’avenir de la Grande Vendée, c’est comment elle va se positionner par rapport aux nouvelles grandes régions et aux métropoles. Mais je crois qu’elle a les moyens de réagir comme elle l’a déjà prouvé par le passé. »

Entretien : Gabriel BOUSSONNIÈRE

Yannick Jaulin, qui a de profondes racines vendéennes, puisqu’il est né à Aubigny, interviendra au colloque sur la Grande Vendée, lundi, à Mauléon. L’artiste conteur estime qu’avec le social et l’économie, la culture est le troisième levier à actionner pour développer les territoires ruraux. Fort de son expérience à Pougne-Hérisson (dans les Deux-Sèvres), avec le Nombril du Monde, il viendra partager son expérience. « Car, derrière la fantaisie, c’est bien cette idée de développement du territoire à travers une économie viable qu’il y a », indique-t-il.

Et d’ajouter : « La Vendée, pays né de guerres successives, est un territoire qui va bien au-delà des frontières administratives. À nous de les dépasser et de nous réunir autour de ce qui nous rassemble. C’est bien plus important que ce qui nous divise. Et c’est encore plus vrai à l’heure de la grande région Nouvelle Aquitaine : le Bocage est résolument dans un esprit vendéen et se réclame de la Grande Vendée. Il est bien plus tourné vers la région nantaise que vers Biarritz. »

Yannick Jaulin viendra également nourrir sa curiosité. « Je veux aussi voir ce que les autres en disent et comment les Vendéens se perçoivent. Car les Deux-Sèvres aussi pourraient avoir à se poser la question de son identité. »

Source: Le Courrier de l'Ouest, 3 décembre 2016.

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publié par la Section de Toulouse-Languedoc d'Action française - dans Politique économique et agricole Politique intérieure Vie locale
15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 08:00
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publié par la Section de Toulouse-Languedoc d'Action française - dans Politique économique et agricole
15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 09:00

Couple moderne

Quelle modernité pour notre Peuple?

Critiquer la modernité, mai-68 etc, c'est bien, mais pas suffisant!

(Photo D.R.)

 

En écho au cercle d'hier matin de Bordeaux sur l’économie entre mondialisation, décroissance et protectionnisme ( http://af-aquitaine.over-blog.com/2015/03/prochain-cercle-de-formation-d-action-francaise-le-14-mars-2015-a-bordeaux-mondialisation-decroissance-ou-protectionnisme-nos-choix ), auquel certains de nos jeunes militants ont participé et qui a connu un franc succès, et pour prolonger les discussions passionnantes qui l'ont suivi, on lira plus bas une bonne analyse de la vie politique française parue dans un récent numéro du Figaro, ainsi que nos commentaires:

 

"La vie politique française contemporaine est en effet structurée par deux clivages: protectionnisme contre libre-échange, et progressisme sociétal contre défense des traditions. À l'instar d'Alain Juppé, la droite modérée est partisane du libre-échange, et elle est progressiste sociétale modérée. Elle est donc compatible sur l'essentiel avec la gauche modérée d'un Manuel Valls. A contrario, il serait souvent difficile pour Alain Juppé de gouverner avec la droite radicale d'un Nicolas Sarkozy, qui est traditionaliste sociétal; encore plus avec l'extrême droite de Marine Le Pen, qui est à la fois traditionaliste sociétale et protectionniste sur l'économie. Réciproquement, Manuel Valls a aujourd'hui beaucoup de mal à gouverner avec la gauche radicale parce que contrairement à lui, elle est protectionniste."

 

Notre commentaire: Indépendamment des étiquettes fantaisistes généreusement attribuées aux uns et aux autres (en quoi Sarközy serait-il "traditionaliste sociétal" et la "Droite radicale" hostile au libre-échange?), cette analyse pose la question d'où doit se situer l'Action française dans cette donne nouvelle.

 

Traditionnellement, sur le plan économique, elle est partisane du corporatisme catholique de La Tour du Pin, des Princes capétiens et des papes sociaux. Mais peut-elle encore adopter cette "doctrine sociale de l'Eglise" qui a tant évolué depuis Vatican II jusqu'à devenir un vague baptême du libéralisme, avec parfois quelques accents antilibéraux contrastant avec une pratique quotidienne alliée au grand patronat? Quant aux Princes eux-mêmes (ou leurs nègres), dans leurs bouquins, ils se gardent de remettre en cause l'économie libérale et se bornent à faire l'éloge du capitalisme familial lyonnais, - sans voir qu'il n'existe plus, qu'il a abandonné ses entreprises à des managers extérieurs, que les représentants des 200 familles ne font plus que de la figuration dans les conseils d'administration).

 

Cette vision d'un corporatisme hiérarchique du militaire La Tour du Pin, pour acceptable qu'elle ait été à son époque, ne convient plus à une période où l'individu-roi est incapable de s'imposer une quelconque discipline collective.

 

Plus encore se pose une question de fond: est-il sain qu'un Mouvement politique fondé comme le nôtre sur l'intérêt national français s'aligne sur les positions fluctuantes en matières politique et sociale d'une Puissance spirituelle, si bienfaisante soit-elle? L'infaillibilité n'a pas été donnée par le Christ à l'Eglise en ces matières et le second concile du Vatican a expressément proclamé l'autonomie de la politique dans sa sphère (Gaudium et spes).

 

De même, ses applications dans l'Europe latine au XXème siècle ont tourné soit à l'étatisme pur et dur (Italie), soit ont couvert d'un vernis paternaliste l'alliance du Pouvoir avec les grands propriétaires latifundiaires (Portugal). En France, les circonstances tragiques de la Guerre et de l'Occupation n'ont pas permis une large diffusion du corporatisme dans la classe ouvrière et la paysannerie, à tel point que le terme a pu être repris dans le langage courant de façon péjorative pour désigner les blocages de l'économie par les revendications syndicales!

 

Confrontés à ces impasses, certains idéalistes parisianistes ayant le cœur à gauche enfourchent la machine à remonter dans le temps (Back to the future) et allèguent parfois les mânes de Proudhon! Pauvre Proudhon, que personne ne lit plus! ton fédéralisme socialisant, né des réminiscences du petit peuple de l'Ancienne France, est bien daté lui aussi! (Mais l'Ancienne France est morte deux fois: en 1789 et en 1914!) On ne le ressuscitera pas, et d'ailleurs, ce n'est pas l’objet de l’Action française, qui est exclusivement, rappelons-le, le retour d'un Roi, préface indispensable à toutes les réformes que les Français peuvent légitimement souhaiter! On parle aussi légèrement d'anarcho-syndicalisme, comme si l'on était encore en 1900 et sans voir que, de toute façon, ce mouvement, pour original qu'il soit dans l'histoire des idées, était ultraminoritaire dans le monde ouvrier!

 

A quoi peut bien rimer, en 2015, un los ouvriériste alors que l'industrie manufacturière n'existe pratiquement plus chez nous et que, depuis les Trente Glorieuses, la classe ouvrière, qui n'a plus conscience de son unité, ne cherche qu'à s'embourgeoiser le plus rapidement possible avec quatre-quatre, B.M.W., écrans plasma, ailpodes et piscines à la clé!

 

Ne parlons pas de l'état lamentable dans lequel on laisse en jachère la paysannerie, que l'on appelle maintenant agriculteurs, qui de toute façon n'est plus ce qu’elle était il y a soixante-dix ans. La période des solidarités traditionnelles à l'ombre de l'église et du château a disparu. Seul survit, faute de perspectives, l'individualisme paysan.

 

Pour ce qui est du "sociétal", c'est-à-dire de l'abolition des vestiges de la société millénaire patriarcale et hiérarchique dans laquelle s'est construite notre Nation, le fond du peuple reste sain, si les lois et les institutions sont pourries. Depuis 1967, la Droite parlementaire s’est faite complice de la Gauche pour démolir les derniers garde-fous contre l'anarchisme généralisé, garde-fous d'ailleurs mis en place par la Société libérale après la Révolution: on voit le beau résultat dans nos jeunes d'aujourd'hui! Il ne semble pas davantage qu'il faille compter sur l'extrême-Droite, dont les bataillons sont précisément issus de la dissociété destructurée ou sont influencés par l'ambiance délétère de l'esprit public, pour faire une Contre-Révolution sociétale!

 

Sera-ce l'Eglise et les jeunes gens exaltés de la "manif' pour tous" qui la feront? Ils ont, c'est vrai, la bouche pleine de "contre-culture", d' "anti-mai 68", mais cela ne suffit pas constituer une doctrine. Ils oublient qu' une Contre-Révolution sociétale ne peut s’opérer sans une Contre-Révolution politique préalable. De plus, les idées saines ne se répandent pas comme ça, il faut en faire la propagande inlassable, et tout ce qu'on leur propose est de devenir députés U.M.P. ou centristes! Une propagande, dans l'actuel combat des idées, ne se fait pas avec un esprit fleur bleue. Tout le problème français se limite à: Comment donc sauver la Nation française et lui permettre de réaliser les réformes diverses que souhaitent les différentes catégories de la population sans tomber dans la guerre civile, l'anarchie, le racisme ou la Démocratie? L'Action française répond: par le Roi, mais un Roi qui en veuille et qui en ait...

 

Résumons-nous: Que faire? L'ancien peuple n'existe plus, les hiérarchies traditionnelles non plus, ni l'unité des consciences; la paysannerie ni la classe ouvrière n'ont plus de sentiment de solidarité; l’Église a changé de doctrine sociale. La tâche restauratrice de l'Action française s'annonce particulièrement difficile, plus encore qu’au temps de Maurras. Beaucoup se trompent aussi sur l'objet propre de l'Action française, qui n'est pas d'ordre religieux, moral ou économique, mais uniquement de politique française. Au lieu de nourrir la sourde nostalgie des dragonnades, il faut accepter de reconnaître qu'en 2015, il y a toujours deux France et que l'art de la politique doit être de les faire coexister sans heurts, puis de les fusionner progressivement, avec la sage lenteur que permet l'hérédité monarchique.

 

De la réponse claire à cette question à multiples facettes dépend donc une bonne partie de l'avenir de notre Mouvement et le salut de la France. La fédération Grand Sud-Ouest et ses sections locales (Bordeaux & Basse-Guyenne, Toulouse & Haut-Languedoc, Pau & Pyrénées et Bayonne & pays basque) continueront à l'avenir à y apporter des réponses réalistes d'Action française fondées sur la méthode de l’empirisme organisateur.

 

A suivre...

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

Source: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/01/29/31001-20150129ARTFIG00412-l-union-nationale-la-botte-secrete-d-alain-juppe-pour-battre-sarkozy.php

 

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publié par la Section de Toulouse-Languedoc d'Action française - dans Politique économique et agricole
30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 09:00
Grains de soja (Photo D.R.)

 

On lira ci-après, parue sur une site sérieux de nutrition, une réfutation par un spécialiste du soja, décapante parce que fondée sur des études scientifiques irréfutables, de préjugés irrationels couramment admis sur le soja, qui constitue pourtant, dans la guerre agricole mondiale, une arme de poids pour la France et dont l'avenir de la filière bio concerne particulièrement nos provinces du Sud-Ouest.

 

La section de Toulouse & Haut-Languedoc de l'Action française, soucieuse comme les autres sections de la fédération Grand Sud-Ouest (Bordeaux & Basse-Guyenne, Pau & Pyrénées et Bayonne & pays basque), de notre indépendance alimentaire, de la santé du peuple français et de la vitalité et de la "durabilité" de notre agriculture, de  ne pouvait manquer de le reproduire, en incitant chacun à consommer français.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

"Le soja qui tue ? La vérité sur un article délirant
"Un article délirant sur le soja "poison" publié par le site poubelle (et pirate) "santé-nutrition.org" a été partagé plus de 10000 fois. Hervé Berbille, ingénieur agro-alimentaire spécialiste de cette légumineuse, démonte une litanie de mensonges. 
 

"Un article sur le soja publié par le site poubelle "Santé-nutrition.org" a semé la panique parmi les internautes. Cet article, écrit par un certain Claude Tracks procède par une série d'affirmations alarmistes, présentant cet aliment comme un poison à peine moins mortel que la strychnine. Le site poubelle "Santé-nutrition.org" supprime systématiquement les commentaires de ceux qui critiquent cet article, et bloque même ceux qui en pointent les âneries. Nous avons donc demandé à Hervé Berbille de confronter aux données scientifiques les affirmations de Claude Tracks et "Santé-nutrition.org". Tout ou presque est faux. Preuves à l'appui.

« Il (le soja) sera l’un des plus grands scandales à venir ! »

"Faux. Sachant que le soja est consommé (sans inconvénient majeur...) depuis plus de 9000 ans, il était en effet grand temps que Claude Tracks dénonce ce scandale qui n'a que trop duré. En attendant que l'Humanité repentante renonce au soja une bonne fois pour toute, force est de constater que le soja ne tue pas davantage que le ridicule.

"Pour mémoire, en France, le seul tofou (« taufoe »), qui pourtant n'est pas censé être traditionnellement consommé en Extrême-Orient, puisque non fermenté, est cependant signalé en Chine dès 1665 (cf. page 172, doc. 353).

"Je ne saurais à cet égard que trop conseiller à tous les agités du bocal qui prennent pour argent comptant cette propagande indigente de lire cet ouvrage tout juste publié de mon ami William Shurtleff, unanimement reconnu comme le meilleur spécialiste de l'histoire du soja.

« La fermentation rend ce poison inoffensif. Par contre, le tofu, le soja cru et le lait de soja sont de vrais poisons. »

"Faux. Le soja ne contient aucun poison, Claude Tracks n'en cite aucun, et pour cause. Si l'on voulait pousser la contre-démonstration un peu loin, on pourrait dire que c'est la fermentation prolongée (il serait plus approprié à cet égard de parler de « putréfaction »...) que subissent certains aliments à base de soja (miso, shoyu), mais pas le tempé (et non pas « tempeh », nom anglais) qui génère des composés moins désirables, tels que le 3-MCPD et le carbamate d'éthyle. On trouve également du carbamate d'éthyle dans d'autres aliments fermentés (boissons alcooliques).

"Les aliments à base de soja non fermenté, le soja cru, "désancrent les personnes" qui les consomment 

"Mais qui aurait l'idée de consommer des grains de blé, des lentilles, des haricots blancs, des pois chiches, crus, sans hydratation et ni cuisson préalables ? Ne faut-il pas être soi-même passablement « désancré » pour avoir des idées aussi saugrenues ?

« ...le soja contient un poison pour tout simplement exterminer lentement les espèces qui en mangent »

"Faux. Il faut croire que le mystérieux poison contenu dans le soja agit lentement, très lentement même, puisque le soja est consommé sans inconvénient depuis plus de 9000 ans. On en déduit que vous pouvez consommer sans risque du soja, au moins pendant 9000 ans...

"Étonnamment, Claude Tracks ne cite pas le nom de ce mystérieux poison lui qui par ailleurs fait montre d'une époustouflante précision lorsqu'il s'agit par exemple de soupeser le poids des enseignements religieux : « Donc j'affirme que 99,9999% des enseignements religieux, spirituels shamaniques (sic) et nouvel-âge sont là pour maintenir les âmes en prison et enseignent des croyances, logiques et modes de vie qui sont pratiquement à l’exact opposé des mondes Divins. » Amen, et ne me demandez pas le sens profond de cette fulgurante pensée...

« La “Food and Drug Administration” (sorte de ministère de l’alimentation et des médicaments aux USA)n’a jamais accepté de donner au soja la mention “GRAS” (Generally Recognized As Safe) (en français: généralement reconnu comme sans danger). »

"Faux. Et bel exercice de désinformation ! Pour commencer, la FDA n'est pas un « ministère de l'alimentation », mais une agence sanitaire, l'équivalent en une agence de l'ANSES et de l'ANSM en France, mais à ce stade de la lecture, on n'est plus à ça près...

"Par ailleurs, le statut GRAS ne concerne pas des aliments, mais des additifs, des substances ajoutées aux aliments. Il est donc normal que la FDA n'ait pas eu à accorder la statut GRAS au soja, comme elle n'a pas eu à l'accorder au blé, à la sardine, ou à la tomate !

"Ensuite, les si décriées isoflavones (« phyto-estrogènes ») extraites du soja ont décroché la mention GRAS, comme chacun pourra s'en convaincre aisément en allant le vérifier directement sur le site de la FDA (c'est par ici).

"En fait, ceux qui présentent le soja comme un poison tirent argument du fait que les protéines de soja n'ont pas officiellement reçu de la FDA un statut GRAS : sous-entendu, ces protéines sont potentiellement dangereuses. Mais ils évitent soigneusement de rapporter la position de l'agence à ce sujet. La voici : "Bien que la protéine de soja ne figure pas dans la liste GRAS (...), la FDA fait remarquer que cette liste n'inclut pas toutes les substances reconnues comme sûres (...) et qu'il n'est pas possible à la FDA de lister toutes les substances qui sont GRAS. (...) Bien que la FDA n'ait pas statué formellement sur le statut GRAS des ingrédients de la protéine de soja, elle ne s'est pas opposée aux affirmations selon lesquelles l'utilisation du soja sous forme de protéine alimentaire est GRAS. Les ingrédients alimentaires dont l'usage est généralement reconnu comme sûr par des experts qualifiés n'ont nul besoin de recevoir une approbation de la FDA."

"La FDA reconnaît donc que la protéine de soja ne pose pas de problème à la population et qu'elle n'a donc pas besoin d'être soumise au processus d'approbation GRAS.

"Mieux encore, en 1999, la FDA a accordé une allégation santé aux protéines de soja, reconnaissant officiellement leur capacité à réduire le risque coronarien (à raison de 25 g/j).

"Et inutile de couiner après le « lobby américain (sic) du soja » puisque d'autres pays antérieurement aux États-Unis ont également accordé cette allégation, je pense notamment au Japon (« allégation FOSHU »), à la Malaisie, ou bien encore au Royaume-Uni.

« Le fait que le soja soit une bonne source de protéines est tout simplement faux car il contient des inhibiteurs de trypsine qui entravent la bonne digestion des protéines et fatiguent le pancréas »

"Ah, vraiment ? Dès 1907, on pouvait par exemple lire dans le Bulletin des sciences pharmacologiques que « Tous ces aliments dérivés du Soja sont, d'après les Japonais, très assimilables, surtout en ce qui concerne l'azote (protéines, NDLR) ; (…) tous les Asiatiques et tous ceux qui sont au courant des aliments généralement employés par eux, sont-ils d'avis que les préparations du Soja constituent une nourriture très avantageuse et que les matières protéiques y existent sous une forme très assimilable. » : voilà qui est dit... (Bloch, Armand. Le soja. Bulletin des sciences pharmacologiques, Volume 14, 1907, pages 603-604).

"Près d'un siècle plus tard, cette opinion est toujours partagée par les experts de la FAO, qui considèrent, je cite, que les « protéines de soja ont une digestibilité réelle élevée ». (L’évaluation de la qualité des protéines. Rapport FAO, 1993, page 32).

"À cet égard, le cas des laits infantiles à base de soja est très instructif. Il faut savoir que dans les laits infantiles à base de soja, les apports protéiques reposent exclusivement sur les protéines du soja. Sachant que les laits infantiles à base de soja sont parfois utilisés en alimentation exclusive jusqu'à l'âge de 3 ans, peut-on imaginer qu'un nourrisson pourrait simplement survivre sur une si longue durée si les protéines de soja n'étaient pas digestibles ?

"Je rappelle ici que toutes les études ayant évalué les laits infantiles à base de soja indiquent qu'ils assurent une parfaite croissance aux nourrissons.

"Les inhibiteurs trypsiques (inhibiteur de Bowmann-Birk et inhibiteur de Kunitz) sont présents dans tous les végétaux, sans exception. Vous en consommez via dans des aliments aussi banals que les pommes de terre, le riz, la plupart de légumineuses, dont les pois par exemple, ou bien encore les aubergines, etc., sans pour autant en être incommodé le moins du monde, les inhibiteurs trypsiques, des protéines, étant inactivés par la cuisson (et non pas par la fermentation...).

"Si vous appréciez les fruits, généralement consommés crus, qui contiennent également des facteurs anti-trypsiques, pas d'inquiétude pour autant, votre pancréas n'en sortira pas « fatigué » pour autant (au fait comment distingue-t-on un pancréas « fatigué » (sic) d'un pancréas tenant une forme olympique ?).

"Les protéases humaines, contrairement à celles d'autres espèces animales, celles du rat en particulier, ne sont pas ou peu sensibles aux inhibiteurs trypsiques. Inutile donc de faire bouillir votre jus d'orange matinal.

"Rappelons enfin que, chez l'Homme, les seules activités scientifiquement documentées du soja sur le pancréas sont une activité protectrice contre le diabète (les isoflavones protègent les cellules β du pancréas, qui synthétisent l'insuline) et une inhibition de la croissance tumorale des cellules cancéreuses du pancréas, un cancer particulièrement meurtrier rappelons-le.

"Cet exemple des inhibiteurs trypsiques révèle une des grosses ficelles des adversaires du soja : monter en épingle un composé particulier, comme s'il s'agissait d’une spécificité du soja, omettre de rappeler sa banalité parmi les aliments issus du règne végétal, et bien entendu dissimuler son absence de toxicité chez l'Homme, voire ses bénéfices. L’inhibiteur de Kunitz est un des rares composés, naturels ou synthétiques, susceptible d'enrayer la progression des tumeurs ovariennes.

« Selon le Dr Mary G. Enig (Présidente de l’association des nutritionnistes du Maryland) “un bébé nourri avec du lait maternisé à base de soja reçoit l’équivalent en phyto-oestrogènes de ce que l’on recevrait si on ingurgitait 5 pilules contraceptives par jour ! Cela entraîne une puberté précoce chez les filles et une maturation sexuelle retardée chez les garçons”. »

"Faux. Première mise au point qui en dit long sur le sérieux de l'article et du site qui l'a diffusé, Mary Enig, une activiste de l'association américaine Weston Price, n'est plus présidente de quoi que ce soit puisqu'elle est décédée. Reste que si Mary Gertrude et ses adeptes avaient pris le soin de se pencher sur la formule des principes actifs d'une pilule contraceptive et celle des (iso)flavonoïdes (« phyto-estrogènes ») du soja, ils se seraient rendu compte que ces composés, d'un point de vue chimique, n'ont strictement rien à voir entre eux.

"La pilule contraceptive contient deux principes actifs : l'estrogène et la progestérone. Ces composés, propres au règne animal, par conséquent absent du règne végétal (donc du soja...), sont obtenus à partir du cholestérol (d'où leur nom de « composés stéroïdiens »), une graisse qui brille également par son absence dans le règne végétal. Les composés stéroïdiens conservent l’essentiel de la structure du cholestérol, d'où un caractère fortement « hydrophobe », c'est-à-dire insoluble dans l'eau.

"Inversement, les isoflavones (« phyto-estrogènes ») sont exclusivement synthétisés par les plantes, à partir d'un acide aminé, un composé fortement soluble dans l'eau quant à lui. Il en résulte que les (iso)flavonoïdes sont des composés solubles dans l'eau, et non pas dans les graisses. Voilà pourquoi, par exemple pour en extraire ses flavonoïdes (qui sont également des phyto-estrogènes, mais jamais ainsi nommés dans le cas du thé, car le thé a le bon goût de ne pas concurrencer la viande et les produit laitiers), on infuse les feuilles de thé dans de l'eau et non pas dans du saindoux.

"Par conséquent, au moins d'un point de vue de (bio)chimique, on ne peut pas faire plus éloignés qu'estrogènes et « phyto-estrogènes »....

"D'un point de vue biologique ensuite, et surtout, ces composés exercent une activité diamétralement opposée.

"Si l'estrogène et la progestérone, principes actifs de la pilule contraceptive, agissent comme des anticonceptionnels, inversement, les isoflavones (« phyto-estrogènes ») permettent de lutter contre l’infertilité. À ce sujet, on mentionnera les travaux du Pr Vittorio Unfer, université de Rome, qui a obtenu de remarquables résultats en traitant des femmes souffrant d'infertilité avec des isoflavones de soja.

"Reste qu'aussi longtemps que l'on s'obstinera à nommer les isoflavones « phyto-estrogènes », au lieu de « phyto-SERMs », ou plus simplement « isoflavones », on se coupera de la réalité de ces composés ; ici plus qu'ailleurs « le mot effectue le meurtre de la chose ».

« Croyez-moi sur parole au moins sur un point : pitié, pas de lait de soja aux enfants! »

"Croyez-moi, non pas sur parole, mais sur la base de ces robustes études scientifiques, vous pouvez donner du soja aux enfants ! Vous activerez ainsi leurs gènes anticancéreux, ce qui leur conférera une immunité ultérieure contre les cancers hormono-dépendantsainsi que contre les maladies cardiovasculaires (activité « épigénétique » des isoflavones), l'obésité, des polluants environnementaux, dont le redoutable BPA, et vous les protégerez ainsi d'une puberté précoce.

"Et ceci conformément aux recommandations des autorités indonésiennes par exemple qui recommandent une introduction très précoce du soja dans l'alimentation, une pratique au demeurant courante en Indonésie comme j'ai pu le constater par moi-même.

"D'ailleurs, les experts de l'ANSES, pourtant liés à l'industrie laitière, qui ont produit le rapport controversé sur le soja (mars 2005) ont reconnu la parfaite innocuité des laits infantiles à base de soja, innocuité qui vient d'être d'ailleurs récemment réaffirmée.

"De même, les isoflavones protègent des pubertés précoces, avec encore de solides études scientifiques à l'appui de mon propos.

« Le très sérieux magazine médical britannique “The Lancet” a fait état en 1997 d’une étude qui prouverait que le seul fait de boire deux verres de lait de soja par jour était suffisant pour perturber les cycles menstruels des femmes. »

"Faux. L'étude publiée dans le très sérieux Lancet a en fait été publiée dans...le très sérieux American Journal of Clinical Nutrition, une approximation, une de plus, ce qui, convenons en, ne fait pas très sérieux...

"Les personnes participant à cette étude ne consommaient pas de « lait de soja » mais des protéines de soja, et de de deux, ce qui donne un aperçu de la lecture attentive qui a été faire de cette étude, si tant est qu'elle ait été simplement lue...

"Jamais dans cette étude il n'est fait mention d'une quelconque « perturbation » des cycles menstruels par le soja, le terme ne figure d'ailleurs nulle part dans l'étude comme chacun pourra aisément le vérifier.

"Les auteurs concluent au contraire à l'intérêt protecteur du soja dans la cadre de la prévention du cancer du sein.

« Les isoflavones peuvent (…) favoriser (...) la constipation... »

"Faux. À ma connaissance, la seule étude ayant évalué le lien entre consommation de soja et constipation indique que le soja... protège contre cette affection.

"J'ajoute que les isoflavones glycosylées, telle qu'on les trouve dans les aliments à base de soja non fermenté, se comportent comme des prébiotiques, c'est-à-dire des fibres.

"On en déduira donc que pour le désormais célèbre Claude Tracks, les fibres alimentaires favorisent...la constipation !

« Les isoflavones peuvent (…) favoriser (...)  la prise de poids »

"Faux. Les études disponibles établissent que les isoflavones de soja, comme tous les flavonoïdes (du thé par exemple), exercent au contraire une protection contre l'obésité.

« Les isoflavones peuvent (…) favoriser (...) la fatigue»

"Faux. Mauvaise pioche à nouveau puisqu’une très récente étude montre que les isoflavones combattent la fatigue chronique :

« Certains moines Bouddhistes mangent du tofu pour faire baisser leur libido »

"Faux. Autre bobard qui tourne en boucle sur la toile mais qui ne renvoie jamais à la moindre référence historique précise, et pour cause. Notons que le tofou (et non pas « tofu », son nom anglais) apparaît en Chine bien antérieurement à l'apparition du bouddhisme, sans compter que les Chinois sont majoritairement taoïstes.

"Même si cela n'a pas (encore) été démontré chez l'Homme, une étude, scientifique et bien réelle quant à elle, montre que chez les primates (ordre auquel nous sommes rattachés....), la consommation de Millettia dura, membre de la famille botanique à laquelle appartient le soja, riche « phyto-estrogènes » augmente au contraire l'activité sexuelle !

"Et ce logiquement car les flavonoïdes favorisent, entre autres, la vascularisation.

"De plus, le soja est particulièrement riche en arginine, un acide aminé précurseur du monoxyde d'azote (NO), un puissant vasodilatateur : faut-il préciser davantage ?

« …Sachez que les cultures massives de soja dans le monde ont des effets catastrophiques sur les paysans des pays du tiers monde. »

"Rigoureusement exact, mais « sachez », surtout, que ce soja est exclusivement destiné...à l'alimentation du bétail !

"Les aliments à base de soja disponibles en France sont généralement issus de soja cultivé en France, dont 70 % environ provient du Sud-Ouest; la partie la plus méridionale de notre pays convient bien au soja qui n'apprécie guère l'excès d'humidité, contrairement à une autre rumeur urbaine qui veut que la culture du soja soit particulièrement gourmande en eau.

"Le soja français se distingue du soja cultivé aux Amériques par l'absence d'OGM, la culture du soja transgénique étant interdite en France, en bio, comme c'est toujours le cas, mais également en conventionnel. Le soja français est également essentiellement destiné à l'alimentation humaine, ce qui offre de meilleurs revenus aux paysans que le soja destiné au bétail.

"À cet égard, de nombreux paysans français producteurs de soja bénéficient des garantis de la filière « commerce équitable », bien loin des conditions inacceptables que subissent de leurs homologues brésiliens, spoliés par les multinationales du négoce internationales (ADM, Bunge, Cargill, Louis-Dreyfus) qui achètent le soja à vil prix, le revendant ensuite au prix fort aux éleveurs européens.

"En France, les filières courtes prévalent, les transformateurs, des artisans et des PME, achetant directement le soja aux producteurs.

« Il semble que les personnes mangeant, ne fût-ce que deux fois par semaine, une portion normale de tofu ont un rétrécissement accéléré de leur cerveau accompagné d’une diminution des fonctions cognitives. En clair, leur cerveau fonctionne moins bien. »

"Faux. Bien évidemment, mais on commence à être habitués, aucune étude scientifique n'a jamais établi que le soja rétrécissait le cerveau.

"Comme notamment nos travaux le suggèrent, les isoflavones de soja semblent au contraire protéger de la maladie Alzheimer en inhibant l'agrégation des peptides amyloïdes.

"D'autres études montrent que le soja améliore les fonctions cognitives.

"Signalons que d'autres travaux ont démontré l'efficacité de l'acide phytique, un composé présent dans le soja et les végétaux en général, pourrait constituer un traitement prometteur contre la maladie d’Alzheimer, (l'activité anticancéreuse de l'acide phytique étant déjà par ailleurs documentée)

« Déjà en 1986, des études auraient prouvé que l’ingestion de soja peut mener à de sérieux problèmes neurologiques et entraîner des sérieux problèmes émotionnels allant de la mauvaise humeur jusqu’à la dépression chronique ou permanente. »

"Faux. Les études disponible montrent que la consommation de soja permet de combattre la dépression.

« On donnait du soja aux pilotes de bombardier, afin d’être sûr qu’ils soient bien insensibles, désancrés de la réalité.” Tiré des mémoires de Schmidt. Alimentations Dynamiques. Ed. Tryades. »

"Faux. Revoilà les "ancrés" et les "désancrés". Je n'ai pas piloté de B-17 ou de Lancaster, mais sur la base de mon expérience, je peux vous assurer que, lorsque l'on pilote, mieux vaut, paradoxalement, avoir les pieds bien sur terre, à tout le moins la tête sur les épaules. À cet égard, pour maintenir les pilotes éveillés, les raids aériens lors de la Seconde Guerre Mondiale étaient parfois très longs, les deux camps utilisaient des amphétamines (Benzedrine), mais certainement pas du soja. En revanche, le soja était utilisé dans les rations de combat, la fameuse « K ration », destinée à l’infanterie, aux commandos, aux équipages de chars...mais pas aux aviateurs ! (visionner à partir de la 7ème minute).

"Pour les personnels des bases aériennes, situés à l’écart de la ligne de front, l'emploi de ration de combat n'était en effet pas nécessaire.

"On se souviendra que l'emploi du soja dans les rations de combat est une invention française. (Bloch, A. Le soja. Sa culture, sa composition, son emploi en médecine et dans l'alimentation. Annales d'hygiène et de médecine coloniales  n° 11. - Paris : Doin, 1908.)

"On l'a oublié aujourd'hui, mais le soja fut utilisé dans la ration de nos Poilus en 14-18. Et eux aussi gagnèrent la guerre."

 

Source: http://www.lanutrition.fr/les-news/le-soja-qui-tue-la-verite-sur-un-article-delirant.html 


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publié par la Section de Toulouse-Languedoc d'Action française - dans Politique économique et agricole
15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 09:00

Couple moderne Allons-nous d'une énième "révolte fiscale" (Moscovici) vers une véritable Contre-Révolution fiscale? (Photo D.R.)

 

 

Alors que la dette atteignait 1.950.000.000.000 d'"euros" au 14 décembre dernier (chiffres officiels), il est de salut public pour l'Intelligence française de faire la comparaison entre la pression fiscale sous l'Ancien Régime et celle de la Démocratie triomphante. Là où il ne fallait au contribuable moyen que 18 jours pour payer ses impôts, il lui en faut aujourd'hui 208! Même si différentes tâches sociales, scolaires etc. étaient assumées par l'Eglise et par les corporations et communautés locales, le parallèle se passe de commentaires!

L'article qui suit, initialement paru dans le périodique libéral décomplexé, Laissons Faire, n° 5 d'octobre 2013 (pp. 18-22), a le mérite de nous ramener du mythe à la réalité. Puisse le lecteur comprendre la leçon qu'il contient: que la Contre-Révolution fiscale nécessaire n'est possible qu'avec une Contre-Révolution politique tout aussi indispensable!

A.F.-Toulouse-& Haut-Languedoc

 

 

"On connaît tous l’abominable fiscalité de l’Ancien Régime, et l’image d’Épinal qui lui est associée : celle d’un paysan accablé sous le poids de l’impôt. En vérité, pourtant, le travailleur français moyen sous l’Ancien Régime payait l’équivalent de 18 jours de travail en impôts (gabelle, taille, vingtième, etc.). Aujourd’hui, il n’est quitte qu’après … 208 jours, soit dix fois plus. De quoi relativiser l’abomination de l’Ancien Régime, ou la supériorité de notre époque ou les deux.

"La question fiscale n’a, semble-t-il, jamais cessée d’être actuelle. C’est elle qui remue les débats contemporains ; c’est elle aussi, qui les remuait par le passé. Au début du XVIIIe siècle, c’est en adressant cette problématique éminemment importante que l’économie politique française fut fondée et se développa. Un auteur comme le maréchal Vauban consacrait son œuvre à la réforme de l’impôt, et conseillait la création d’une dîme royale (qui est le titre de son livre), c’est-à-dire d’un impôt proportionnel sur le revenu des personnes (flat tax), en remplacement de l’imposante fiscalité de l’époque. Le grand Boisguilbert, à la même époque, proposa une réforme similaire.  

     "Écrivant un demi-siècle plus tard, les physiocrates, réunis autour de François Quesnay, eurent aussi en vue l’arbitraire fiscal de l’Ancien Régime. Ils publièrent leurs œuvres traitant du produit net et autres bizarreries, afin d’analyser les maux de la fiscalité du temps, et de dessiner les contours d’une réforme intelligente.

     "Ces écrits et ces hommes, si glorieux pour l’histoire de notre science, masquent cependant une réalité : que la fiscalité de l’Ancien Régime avait moins de défauts que la nôtre aujourd’hui. Ce sera le thème de notre article. Confrontant la fiscalité de l’Ancien Régime avec les mythes et les légendes dans lesquels les historiens, consciemment ou inconsciemment, l’ont trop longtemps enfermé, il tâchera de la mettre en balance avec celle de notre époque contemporaine, en prenant des critères d’évaluation les plus objectifs possibles.

     "Disons d’abord que la complexité du paysage fiscal français n’est pas nouvelle, et elle était en effet une caractéristique de l’économie de l’Ancien Régime. Les économistes libéraux ont bien pointé du doigt ce fait, et même les partisans de l’intervention de l’État dans l’économie se sont bercés de peu d’illusions sous ce rapport. Necker, qui offre le double avantage d’avoir été confronté directement aux finances de la France en tant que ministre, et d’avoir plusieurs fois réclamé l’intervention étatique dans la vie économique, ne ménageait pas la fiscalité française, et écrivait :

« Elle est tellement embrouillée qu’à peine un ou deux hommes par générations viennent à bout d’en posséder la science et qu’on ne peut rien réformer en partant des détails ; il n’y a, si possible, qu’à tout détruire. »

     "Même habitués à l’arbitraire fiscal et à un montant considérable de prélèvements, nous ignorons souvent que pendant les siècles précédents, les impôts devaient systématiquement être légitimés, et expliqués, et qu’ils l’étaient en effet sous l’Ancien Régime. Chose étonnante pour nous, citoyens modernes, chaque nouvel impôt, durant l’Ancien Régime, était accompagné d’un édit royal qui en expliquait la finalité, souvent très précise (et souvent cette cause était une guerre).

     "L’impôt de l’Ancien Régime se fondait donc sur la constatation objective d’un besoin de l’État. La mentalité associée était donc tout à fait particulière, et les révoltes anti-impôts, qui suivront bientôt, s’expliquaient en grande partie par cette disposition. « Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, écrivait bien l’historien François Hincker, a persisté l’opinion que seule la guerre légitime vraiment l’impôt. »

     Cette justification est fragile, on s’en doute. Elle sera rapidement balayée. Non pas que les guerres nouvelles aient vu les nouveaux impôts correspondants être attaqués ou refusés violemment par le peuple. Mais la progression du périmètre de l’Etat, et le creusement de ses déficits, aura pour conséquence de multiplier les occasions pour le Roi et les ministres de dire au peuple : Cet impôt, créé pour la guerre, restera valide en temps de paix. Et là naquirent les révoltes, qui fleurirent au XVIIe siècle, pour diminuer en nombre et en portée au cours du XVIIIe siècle.

     "Voilà un autre point que nous négligeons souvent : les révoltes anti-fiscalité furent des événements assez rares au cours du XVIIIe siècle. Aussi étonnant que cela puisse nous paraître, il est même établi que les impôts liés au système féodal, celui qui nous paraît le plus repoussant, furent dans l’ensemble mieux considérés, et nettement moins l’objet de révoltes, que les impôts royaux. Cela ne peut pas s’expliquer par notre distinction fictive entre impôts locaux et impôts nationaux.  Cela provient de la réalité intrinsèque du système féodal. Dans ce système, les percepteurs des impôts jouaient un rôle social important : ou ils assuraient la sécurité de tous, ou ils constituaient un filet de sécurité en cas de mauvaises récoltes et de disette, ou encore, par leurs activités, ils faisaient naître autour d’eux un certain ordre, une certaine stabilité rassurante. Pour cet ordre, pour ce filet de sécurité, pour cette stabilité, le paysan français du Moyen Âge et de l’Ancien Régime semblait assez enclin à payer. Peu fréquentes sont en effet les révoltes qui concernent les tributs à verser aux seigneurs et propriétaires terriens.

     "La fiscalité d’Ancien Régime avait tout de même, certainement, de nombreux défauts. Nous verrons ce qu’il en est de la pression fiscale par la suite. Com-ençons par étudier les modalités d’organisation du vote et de la perception.

     "C’est un lieu commun que de dire que les impôts n’étaient pas levés, dans l’Ancien Régime, de façon démocratique : la main de l’Etat était implacable et la sévérité était insupportable. Cet énoncé est clairement excessif. D’abord, il y avait bel et bien des régions où l’impôt, ou du moins certains impôts, étaient votés, et non décidés d’en haut par les intendants et les ministres. La France de l’Ancien Régime se distinguait en effet entre « Pays d’état » et « Pays d’élection ». Comme le terme est très malhabile, précisons que les pays d’élection étaient les régions dans lesquelles l’impôt était décidé par en haut, par l’intendant (c’était le cas dans le Limousin de Turgot, ou dans l’Orléanais), et non par un parlement ou des instances régionales, comme c’était le cas dans les pays d’état (en Bretagne par exemple).

     "En outre, les quelques intrusions de la « souplesse » tant vantée, ainsi que de l’individualisation de l’imposition, étaient dans l’Ancien Régime des sources infinies d’abus. La taille, notamment, rassemblait toutes les dérives et tous les défauts fondamentaux de ce principe de souplesse. 1 Cet impôt, qu’on nous présente parfois comme le moins pire des impôts de l’Ancien Régime (sans doute parce que notre très actuel Impôt sur le Revenu en est l’héritier direct), laissait beaucoup de place pour la « souplesse », et semble admiré pour cela. Et pourtant, combien peu glorieuse est cette souplesse ! Déterminé subjectivement, le montant à verser par chaque « taillable » motivait les comportements d’esquive. Il fallait se montrer malin, feindre continuellement une incapacité à payer, sans quoi la rigueur du fisc était implacable. L’historien de l’économie Marcel Marion a bien décrit ce fait :

« Le collecteur de la taille était guidé par son sentiment de favoritisme, ou d’antipathie ou de crainte, ou de vengeance, ou plus souvent encore par la prévision de la difficulté plus ou moins grande qu’il trouverait à recouvrer chaque cote. Malheur au taillable dénué de protection, ayant ses biens à jour, ou ayant la déplorable réputation d’être un payeur exact ! C’est pour lui que la répartition de la taille réservait toutes ses rigueurs, alors qu’elle ménageait infiniment le plaideur endurci, le propriétaire influent, ou le contribuable forain. »

     "Notre TVA, qu’on dit moderne, avait aussi un équivalent à l’époque de l’Ancien Régime, bien que l’on ne s’en souvienne pas, et que peu de livres d’histoire en fassent mention. La gabelle du sel, qu’on présente comme une taxe particulière, levée sur une denrée bien spécifique, avait en réalité un application bien plus large, à peu près comparable à notre TVA. Parce que le sel était utilisé pour la conservation des aliments, en plus de la salaison, les énormes besoins provoquaient des rentrées fiscales considérables. Nous ne serons pas surpris d’apprendre, dans ces conditions, que cet impôt qu’on présente comme limité, rapportait un dixième de toutes les rentrées fiscales juste avant la Révolution. 2 L’impact de cette fiscalité sur le prix du sel n’est pas non plus à sous-estimer. Si nous considérons d’un côté la Bretagne, qui était exempte de la gabelle sur le sel, et de l’autre les régions qui la payaient, la différence de prix, de 5 deniers à 12 sous la livre, est dans un multiple de 1 à 30.

     "Lorsque nous considérons la fiscalité de l’Ancien Régime, nous sommes aussi obsédés, obnubilés par une disposition certes essentielle, mais qui provoqua très peu d’émeutes fiscales ou de réactions anti-impôt : je veux parler des privilèges, de ceux qui ne payaient pas d’impôts. Il n’est pas question de minimiser la portée des privilèges de la Noblesse ou du Clergé, mais il faut les mettre en perspective, afin d’expliquer pourquoi si peu de révoltes eurent comme motif précis ces inégalités flagrantes et majeures. L’une des réponses tient dans le fait que, compte tenu de l’organisation très lâche et multiforme de la fiscalité dans la France de l’Ancien Régime, le paysan breton, qui ne payait pas la gabelle sur le sel, paraissait tout autant si ce n’est davantage privilégié que le noble propriétaire de la terre, qu’on connaissait, qu’on fréquentait parfois, et qui nous avait peut-être aidé matériellement une fois ou deux.

     "D’ailleurs, les privilèges n’étaient pas aussi inexcusables qu’on veut bien le croire — du moins ceux de la Noblesse, car ceux du Clergé sont plus difficilement défendables, et furent davantage l’objet de plaintes de la part des paysans. Nous l’avons dit, l’impôt était souvent levé pour des raisons de guerre. Il servait à financer les expéditions militaires. Or, dans ces opérations militaires, si le paysan payait par sa bourse, le noble payait par sa présence au combat, et ce n’était pas un argument si facilement écartable, ni à l’époque, ni même aujourd’hui.

     "De ce dernier fait découle une caractéristique majeure du système fiscal de l’Ancien Régime, caractéristique que l’on retrouve malheureusement dans notre fiscalité contemporaine : la superposition de minuscules privilèges provoquait une paralysie complète du système, et l’empêchait de se réformer. Chacun ayant conscience d’être un peu privilégié par rapport aux autres sur un point particulier, il en oublie vite tous les autres domaines où il aurait beaucoup à gagner d’une réforme, et se met à refuser énergiquement toute évolution.

     "Au fond, dirons-nous pour conclure, la fiscalité de l’Ancien Régime n’était pas si atroce qu’on le croit, et, à tout prendre, si nous le croyons, des comparaisons avec notre époque devraient nous faire frémir. Écoutons les mots de François Hinckler, qui nous aide à faire cette comparaison dans son livre sur l’impôt sous l’Ancien Régime : « Utilisons un étalon artificiel mais qui a l’avantage d’être parlant. Les 25 millions d’habitants que compte probablement la France ont donc à payer 470 millions d’impôts, soit chacun entre 18 ou 19 livres. À ce moment le salaire journalier d’un compagnon maçon à Paris se situe à un peu moins d’une livre. Ainsi un salarié moyen travaillerait un peu plus de sept jours pour payer tailles, capitation et vingtièmes, un peu plus de deux pour payer la gabelle, et un peu plus de neuf pour payer les autres impôts indirects» Dix-huit jours de travail : c’était la contribution que la fiscalité française de l’Ancien Régime réclamait au travailleur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Avec un taux moyen d’imposition de 56,9% (chiffre 2013), il faut pas moins de 208 jours de travail pour payer en moyenne ses impôts de l’année. De quoi se demander si la Révolution française a servi à améliorer notre condition, et s’il ne serait pas temps d’en produire une nouvelle."

___________________________

 

1Son autre inconvénient, et non des moindres, est qu’elle était fixée ou répartie après constatation du montant des besoins de l’Etat : en d’autres termes, on commençait par décider combien on voulait prendre, puis on appliquait le taux d’impôt permettant d’obtenir la somme correspondante. S’il est bien un système qui, assurément, empêche l’Etat de se contenter de ses ressources, c’est bien celui-ci.

2Marcel Marion fournit, pour l’année 1715, les chiffres suivants : Recettes : 180 millions de livres, provenant pour 120 à 125 millions d’impôts irects, dont taille et capitation, et pour 55 à 60 millions d’impôts indirects comme la gabelle.

Source: http://www.institutcoppet.org/2013/11/14/larbitraire-fiscal-limpot-sous-lancien-regime-et-en-2013/

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publié par la Section de Toulouse-Languedoc d'Action française - dans Politique économique et agricole
25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 09:00

On lira ci-après l'article très pédagogique paru dans Le Figaro sur la guerre des monnaies qui agite actuellement les grandes Puissances mondiales. Le Reich allemand a d'ores et déjà demandé aux Etats-Unis la restitution de leur or, précieusement gardé à Fort-Knox! C'est dire la confiance qui règne entre ces prétendus alliés! Même si cet article, écrit pour un organe libéral, tend à éviter le retour d'un sain protectionnisme, outre-Rhin comme partout dans le monde... sauf dans l'archaïque République française, en fait monnaie, c'est le "politique d'abord" et l'égoïsme national qui constituent les meilleures et les plus sûres règles.

 

A.F. Toulouse & Haut-Languedoc

 

chèque éd

 

L'euro plombe d'économie française:

il faut plomber l'euro

(Photo D.R.)

 

"La «guerre des monnaies» est au centre des préoccupations des têtes dirigeantes du monde. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Qui sont les gagnants et les perdants ?

 

"Il n’y a pas de sang dans cette guerre là, si tant est qu’on peut l’appeler «guerre». En tout cas, ce conflit international dure depuis des siècles: l’arme de la dévaluation compétitive est facile à utiliser, a priori très bénéfique pour celui qui l’enclenche, mais c’est aussi une attaque pour l’économie de tous les autres pays. Le pire des risques serait que tous les autres pays ripostent à une dévaluation par une dévaluation. Le commerce mondial perdrait son peu d’équilibre, et les sirènes d’alarme de l’hyper-inflation rugiraient. Une situation qu’aucun des pays du monde, développés, émergents ou en développement ne saurait (ré)expérimenter. Explications.  

 

 

"La «guerre des monnaies», ça veut dire quoi?

 

"La «guerre des monnaies», ou «guerre des devises», ou «guerre des changes» est la bataille que se livrent les pays du monde entier pour être le plus compétitif possible, via des politiques économiques - notamment monétaires - qui leur permet de baisser le niveau de leur monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. En réalité, il s’agit de pratiquer ce que l’on appelle une dévaluation compétitive.

   

"Pourquoi parle-t-on de «guerre»?

 

"C’est le ministre brésilien des Finances Guido Mantega, qui, le 27 septembre 2010, excédé par le real brésilien trop fort qui plombe son économie, a parlé de «guerre des changes». Quoiqu’exagéré, le terme a eu d’emblée un succès international et médiatique. En réalité, la dévaluation existe depuis plusieurs siècles et, dans l’histoire économique du monde, l’utilisation de cette arme était... monnaie courante.

 

"(À lire: Huit leçons d’histoire économique, Jean-Marc Daniel, chez Odile Jacob)

 

"Pourquoi est-ce si avantageux d’avoir une monnaie faible?

 

"Parce qu’une monnaie faible par rapport aux autres favorise les exportations d’un pays . D’un autre côté, les importations deviennent plus chères, ce qui poussent les ménages à consommer «maison», mais plus cher (la dévaluation est une forme de protectionnisme). Au final, l’industrie domestique est dopée, enclenchant un cercle vertueux de croissance économique, de consommation, d’emploi et in fine de recettes publiques. 

 

"Pourquoi dévaluer est source de conflit international?

 

"Un pays qui dévalue unilatéralement et fortement sa monnaie renforce son économie au détriment de l’emploi dans les autres pays. Cela crée un déséquilibre du commerce mondial que dénoncent ces autres pays, tentés de faire pareil. Si tout le monde dévalue ainsi (à ce moment là, on peut parler de «guerre»), primo, cela annule les effets positifs de la dévaluation, et in fine, ne resteront plus que les inconvénients d’une telle manœuvre, à savoir de la création monétaire massive qui entraîne une hausse mondiale des prix. Or, l’inflation non maîtrisable est devenue une phobie pour la planète économie: l’histoire a prouvé que l’hyper-inflation pousse à la révolte sociale (davantage encore que le chômage), et parfois conduit à la -vraie- guerre.

 

"Quels sont les pays qui ont tendance à manipuler leur monnaie?

 

"Certains pays maintiennent artificiellement - de manière plus ou moins assumée - leur monnaie à un niveau relativement bas malgré une bonne santé économique; comme la Chine avec son yuan, que l’État contrôle. C’est le cas d’autres pays asiatiques comme Hong Kong ou Singapour. Figurent aussi, dans la liste des pays qui opèrent pour que leur monnaie ne se renforce pas trop, les pays producteurs de pétrole et de gaz, comme l’Arabie saoudite ou la Russie. Dans un autre registre, la Suisse, avec son franc très recherché car très sûr, n’hésite pas à intervenir franchement pour protéger son économie. Dans un même contexte de monnaie trop forte car «refuge», le Japon (3e puissance économique dans le monde) a récemment fait chuter son yen - de manière forte et inattendue - pour (enfin) sortir son économie de sa «trappe à liquidités»: vingt ans de stagnation de la croissance et de déflation destructrice de richesse. Une bombe: Tokyo a dès lors réenclenché le houleux débat sur la «guerre des monnaies».

 

"Et les États-Unis?

 

"Les États-Unis manipulent aussi leur monnaie, autant qu’ils le peuvent. Ainsi font-ils en sorte de maintenir un dollar relativement faible (mais pas trop, au risque de perdre la suprématie du billet vert) pour - sinon sauver - soutenir leur propre croissance, et partant, celle du reste du monde. Pour cela, la Réserve fédérale (Fed) - comme vient de le faire le Japon - injecte des quantités astronomiques de dollars (les fameux quantitative easing 1, 2 et 3) dans l’économie en maintenant des taux d’intérêts quasi-nuls, pour perfuser en permanence l’investissement, l’emploi et la consommation des Américains. Cela permet enfin aux États-Unis de vivre au dessus de leurs moyens, avec ses déficits publics et sa dette colossale, qui ne cessent de se creuser dangereusement.

 

"(A lire: Petites et grandes histoires des monnaies, de Jacques Trauman et Jacques Gravereau, chez Eyrolles.)

 

"Pourquoi la zone euro reste immobile?

 

"Dans cette «guerre», l’union monétaire européenne adopte la stratégie du pacifisme. En réalité, elle n’a pas le choix, puisque sa banque centrale, la BCE, focalise son attention sur les déficits publics, la dette publique et l’inflation. Elle n’a pas d’objectif de croissance économique (contrairement à la Fed), qui pourrait l’inciter à «jouer» sur l’euro pour l’atteindre. Résultat, l’euro est plutôt fort, notamment par rapport au dollar (il faut environ 1,35 euro pour avoir un seul dollar, tout de même loin du change à 1,60 connu mi-2008): il est selon l’indice Big Mac, surévalué de 11,7%. De quoi pénaliser l’économie de la zone euro, fragilisée par une crise industrielle et des mesures d’austérité pour contenir les finances publiques.

 

"Que faire pour assainir les relations monétaires internationales?

 

"Déjà, arrêter de parler de «guerre». Le message général des têtes têtes dirigeantes des pays les plus industrialisés du monde reste: «il faut éviter les dévaluations compétitives de monnaies» et poursuivre l’engagement des pays «à l’égard des taux de change déterminés par le marché». La situation actuelle est moins pire qu’il y a trois ans, quand Chine et États-Unis se sont affrontés violamment et publiquement sur le yuan et le dollar. Depuis la Chine a consenti à relever -doucement mais sûrement - sa monnaie.

Après la fin des accords de Bretton Woods (de 1944 à 1973), les accords du Plaza (1985) contre la fambée du dollar en 1985, et puis ceux du Louvre (1987) pour en finir avec les interventions et la volatilité sur le marché des changes, la France a lancé le G20 en 2008, notamment dans l’idée de trouver une alternative à la suprématie exagérée du dollar, qui depuis 1971, n’est plus convertible en or. Le dollar reste roi malgré la création de l’euro en 1999, ce qui autorise les États-Unis à tant d’indiscipline au prétexte de sauver le commerce mondial."

 

Marine Legrand

 

Source: http://bourse.lefigaro.fr/devises-matieres-premieres/actu-conseils/comprendre-la-guerre-des-monnaies-365342

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 09:00

Une fois n'est pas coutume: une excellente nouvelle à propos de la dette publique, et qui tombe à pic pour la nouvelle année! Elle prouve qu'un gouvernement socialiste peut être meilleur gestionnaire du déficit qu'un gouvernement dit de droite! Il n'y a d'ailleurs là rien d'étonnant: en effet, face aux réalités de tous ordres, les hommes de gauche ont tendance à montrer moins de scrupules ques les conservateurs timorés, l'Action française l'a constaté de tout temps. "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" semble être leur devise, quitte à mécontenter leurs électeurs.

 

Toutefois, dans notre situation économique, il reste à opérer un redressement significatif des finances publiques par la réduction des dépenses et investissements plus ou moins justifiés, et ce n'est pas en créant de nouveaux organismes ("comités Théodule" interministériels encore dénoncés récemment par le projet de loi de finances pour 2013) ou postes de fonctionnaires (éducation nationale) qu'on y arrivera, mais entre le champagne, les voeux de Hollande et la bûche, ne boudons pas notre plaisir! Essai à transformer en 2013, donc, chers ministres! Avec ses félicitations pour les résultats obtenus sur le papier, l'Action française encourage vivement le gouvernement sur le sentier lumineux de la réduction des déficits.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

chèque éd

 

"De l'audace,

encore de l'audace,

toujours de l'audace,

et la Patrie est sauvée!"

(Danton)

(Photo D.R.)

  

"La France vise l'année prochaine
un déficit public de 3 %
et [la réduction de] sa dette
à partir de 2014."
(Pierre Moscovici)

 

"Légère embellie en cette fin d'année sur le front de la dette publique avec une baisse de 14, 5 milliards d'euros au troisième trimestre, selon l'Insee. Pour Pierre Moscovici, le cap du déficit public à 3 % du PIB en 2013 est maintenu.

La dette publique(1) a reculé de 14, 5 milliards d'euros au troisième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent, selon l'étude de l'Insee du 27 décembre, pour s'établir à 1 818,1 milliards d'euros (89,9 % en pourcentage du PIB contre 91 % fin juin). D'après les précisions de l'Insee, cette diminution est due à deux facteurs : le désendettement des administrations publiques centrales(2) (- 13,8 milliards d'euros) et "plus marginalement des administrations de sécurité sociale" (-1,1 milliard d'euros) > voir détails sur la note de conjoncture (PDF) de l'Insee.

 


"La France n'a pas adopté de budget à l'équilibre depuis trente ans et la dette publique a atteint le chiffre intolérable de 1 700 milliards d'euros en 2011. Il est de notre devoir d'inverser la tendance", a souligné Pierre Moscovici, pour qui l'objectif est de ramener le déficit public sous la barre des 3 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2013.


"Après 5,2 % de déficit public en 2011, la France vise l'année prochaine un déficit public de 3 % et [la réduction de] sa dette à partir de 2014", a-t-il précisé (3).

La dette des administrations publiques et des administrations de sécurité sociale (en milliards d'euros). Source : Insee
"La dette des
administrations publiques
et des
administrations de sécurité sociale
(en milliards d'euros).
Source : Insee

 


 


  1. Basé sur les "critères de Maastricht" : indicateurs économiques que les Etats membres doivent respecter dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance. 

  2. L’Administration publique centrale (Apuc) regroupe l’État et divers organismes d'administration centrale (Odac) tels que l'Ademe, le CNRS, l'Afnor, la HAS… 

  3. Dans un entretien au quotidien économique allemand, Handelsblatt, le 27 décembre. 

Source: http://www.gouvernement.fr/gouvernement/la-dette-publique-de-la-france-diminue

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 09:00

 

On lira ci-après un intéressant article sur la situation économique de l'Islande, quatre ans après le début de la crise. L'auteur, M. Salim Lamrani, enseignant dans plusieurs universités françaises, propose en exemple l'exception islandaise comme panacée à l'austérité érigée comme fin en soi, qui est actuellement dictée à plusieurs pays d'Europe au nom des conceptions rigides de l'économie libérale des organismes financiers internationaux comme le Fonds monétaire international (F.M.I.), dont la Banque centrale européenne (B.C.E.) se fait la docile exécutante.

 

Il est certain que le sauvetage parallèle des banques privées par les deniers publics est assez paradoxal avec la posture d'austérité adoptée pour les petits. Alors, deux poids, deux mesures dans l'univers libéral? Epargner aux banques et à leurs patrons, souvent des technocrates incapables qui "pantouflent" dans le secteur privé, la faillite et la punition sévère qu'ils méritent n'est qu'une solution en trompe-l'oeil pour abuser le public.

 

D'autres solutions politiques existent pourtant. Jamais, par exemple, la Monarchie n'a renfloué la banque Law au XVIIIème siècle; la Royaume ne s'en est pas plus mal porté. A force de ne vouloir mécontenter personne, ni sanctionner les mauvais gestionnaires de ces organismes, on risque de perdre de vue la triste réalité et ses nécessités inéluctables. La Monarchie avait des "chambres ardentes" pour faire rendre gorge  aux financiers véreux; la Démocratie, nourrie par le cordon ombilical qui la relie à la grande Finance cosmopolite, sera toujours incapable d'opérer cette rupture indispensable à l'indépendance du Pouvoir chargé d'exprimer l'intérêt national. C'est justement cette contradiction inhérente au Régime démocratique qu'un gouvernement enfin national résoudrait le plus naturellement du monde, sans heurts, notamment en faisant équitablement contribuer au remboursement de la dette du précédent Régime tous les citoyens et les entreprises dans un système d'imposition rénové, clarifié et simplifié. 

 

Surtout, il faut avoir présent à l'esprit que ce qui est possible pour un "petit" pays d'un quart de million d'habitants, de moeurs égalitaires et sans grandes richesses naturelles, ne l'est pas forcément pour un pays de soixante millions d'habitants, aussi divers de conditions sociales que la France, qui fait pour les spéculateurs apatrides une belle proie à rançonner...

 

En ce tricentenaire de Rousseau, les rêveries de démocratie directe à la suisse ne changeront rien aux faits, qui sont têtus, et ne feraient que nier le réel. C'est la Démocratie gaspilleuse du travail des Français et génératrice d'assistanat et d'étatisme surdimensionnés, qui est la première responsable de l'ampleur de la crise en France. C'est elle qu'il faut remplacer! Aucune VIème République utopique ne fera du Régime un sage gardien de l'épargne populaire! Gardons-nous des illusions démagogiques: il faudra bien payer un jour les 1.600.000.000 d' "euro" de dettes de la Démocratie. Même si le rétablissement du franc et des dévaluations compétitives pourront peut-être en atténuer la douleur, il n'en reste pas moins qu'il faudra imposer aux Français un effort considérable. Jusqu'ici, aucun parti ou politicien républicain ne s'y est risqué: c'est dire qu'un changement en profondeur est vital pour la France. Quel Arbitre l'opèrera?

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

 

 

Couple moderne 

Politique-fiction:

Les bobos prendront-ils le Pouvoir?

Encore faudrait-il qu'ils aient

une "conscience politique".

Seule, l'Action française, école de pensée

à qui cent ans de pratique donnent raison, 

peut encore la leur apporter. 

(Photo D.R.) 

 
 
"L’Islande et le refus de l’austérité
 
"Face à la crise économique, alors que l’Union européenne a choisi la voie de l’austérité et a décidé de sauver les banques, l’Islande a au contraire procédé à la nationalisation des institutions financières et a rejeté les politiques de restrictions budgétaires. Avec un taux de croissance de 2,7% en 2012, même le Fonds monétaire international (FMI) salue le redressement économique du pays.

 

"Lorsqu’en septembre 2008, la crise économique et financière a touché l’Islande, petit archipel du Nord de l’Europe peuplé de 320 000 habitants, l’impact a été désastreux, comme sur le reste du continent. La spéculation financière a conduit les trois principales banques à la faillite, dont les actifs représentaient une somme dix fois supérieure au PIB de la nation, avec une perte nette de 85 milliards de dollars. Le taux de chômage a été multiplié par 9 entre 2008 et 2010, alors que le pays jouissait auparavant du plein emploi. La dette de l’Islande représentait 900% du PIB et la monnaie nationale avait été dévaluée de 80% par rapport à l’euro. Le pays s’est retrouvé plongé dans une profonde récession, avec un recul du PIB de 11% en deux ans [1].

 

"Face à la crise

 

"En 2009, lorsque le gouvernement a voulu appliquer les mesures d’austérité exigées par le FMI, en échange d’une aide financière de 2,1 milliards d’euros, une forte mobilisation populaire l’a contraint à la démission. Lors des élections anticipées, la gauche a remporté la majorité absolue au Parlement [2].

 

"Le nouveau pouvoir a néanmoins fait adopter la loi Icesave – du nom de la banque en ligne privée qui a fait faillite et dont les épargnants étaient en majorité hollandais et britanniques – afin de rembourser les clients étrangers. Cette législation contraignait l’ensemble des Islandais à rembourser une dette de 3,5 milliards d’euros (40% du PIB) – 9000 euros par habitant – sur 15 ans à un taux de 5%. Face aux nouvelles protestations populaires, le Président a refusé de ratifier le texte parlementaire et l’a soumis à référendum. En mars 2010, 93% des Islandais ont rejeté la loi sur le remboursement des pertes causées par Icesave. Soumise une nouvelle fois à référendum en avril 2011, elle a de nouveau été massivement rejetée à 63% [3].

 

"Une nouvelle Constitution, rédigée par une Assemblée constituante de 25 citoyens élus au suffrage universel parmi 522 candidats et composée de 9 chapitres et de 114 articles, a été adoptée en 2011. Celle-ci prévoit un droit à l’information, avec un accès public pour les documents officiels (Article 15), la création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du gouvernement (Article 63), un droit à la consultation directe (Article 65) – 10% des électeurs peuvent demander un référendum sur des lois votées par le Parlement –, ainsi que la nomination du Premier Ministre par le Parlement [4].

 

"Ainsi, contrairement aux autres nations de l’Union européenne dans la même situation, qui ont appliqué à la lettre les recommandations du FMI exigeant l’application de mesures d’une austérité sévèr – comme en Grèce, en Irlande, en Italie ou en Espagne –, l’Islande a choisi une voie alternative. Lorsqu’en 2008, les trois principales banques du pays, Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing se sont effondrées, l’Etat islandais a refusé d’y injecter des fonds publics, comme dans le reste de l’Europe. Il a au contraire procédé à leur nationalisation [5].

 

"De la même manière, les banques privées ont été contraintes d’annuler toutes les créances à taux variable dépassant 110% de la valeur des biens immobiliers, évitant ainsi une crise de subprime comme celle des Etats-Unis. Par ailleurs, la Cour Suprême a déclaré illégaux tous les prêts indexés sur des devises étrangères qui ont été octroyés à des particuliers, obligeant ainsi les banques à renoncer à ces créances, au bénéfice de la population [6].

 

"Quant aux responsables du désastre – les banquiers spéculateurs qui ont provoqué l’effondrement du système financier islandais –, ils n’ont pas bénéficié de la mansuétude en vogue à leur égard dans le reste de l’Europe où ils ont été systématiquement absous. En Islande, ils ont été poursuivis par la justice et mis en prison, par Olafur Thor Hauksson, Procureur spécial nommé par le Parlement. Même le Premier Ministre Geir Haarde, accusé de négligence dans la gestion de la crise, n’a pu éviter un procès [7].

 

"Une alternative à l’austérité

 

"Les résultats de la politique économique et sociale islandaise ont été spectaculaires. Alors que l’Union européenne se trouve en pleine récession, l’Islande a bénéficié d’un taux de croissance de 2,1% en 2011 et prévoit un taux de 2,7% pour 2012, et un taux de chômage oscillant autour de 6% [8]. Le pays s’est même offert le luxe de procéder au remboursement anticipé de ses dettes auprès du FMI [9].

 

"Le président islandais Olafur Grímsson a expliqué ce miracle économique : «  La différence est qu’en Islande, nous avons laissé les banques faire faillite. C’était des institutions privées. Nous n’y avons pas injecté de l’argent pour les maintenir à flot. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité  » [10].

 

"Contre toute attente, le FMI a salué la politique du gouvernement islandais – qui a appliqué des mesures aux antipodes de celles qu’il préconise –, une politique qui a permis de préserver « le précieux modèle nordique de protection sociale ». En effet, l’Islande dispose d’un indice de développement humain assez élevé. « Le FMI déclare que le plan de sauvetage à la manière Islandaise fournit des leçons pour les temps de crise ». L’institution ajoute que « le fait que l’Islande soit parvenue à préserver le bien être social des ménages et obtenir une consolidation fiscale de grande ampleur est l’une des plus grandes réussites du programme et du gouvernement islandais ». Le FMI a néanmoins omis de préciser que ces résultats ont été possibles uniquement parce que l’Islande a rejeté sa thérapie de choc néolibérale et a mis en place un plan de relance alternatif et efficace [11].

 

"Le cas de l’Islande démontre qu’il existe une alternative crédible aux politiques d’austérité appliquées à travers l’Europe. Celles-ci, en plus d’être économiquement inefficaces, sont politiquement coûteuses et socialement insoutenables. En choisissant de placer l’intérêt général au-dessus de celui des marchés, l’Islande montre la voie au reste du continent pour sortir de l’impasse."

 

Salim Lamrani

Source : Opera Mundi
Article original en portugais : http://operamundi.uol.com.br/conteu...

[1] Paul M. Poulsen, « Comment l’Islande, naguère au bord du gouffre, a pu se rétablir », Fond monétaire international, 26 octobre 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.

 

[2] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », Libération, 15 avril 2012.

 

[3] Comité d’annulation de la dette du Tiers-monde, « Quand l’Islande réinvente la démocratie », 4 décembre 2010.

 

[4] Constitution de l’Islande, 29 juillet 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.

 

[5] Antoine Grenapin, « Comment l’Islande est sortie de l’enfer », Le Point, 27 février 2012.

 

[6] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », op. cit.

 

[7] Caroline Bruneau, « Crise islandaise : l’ex-premier ministre n’est pas sanctionné », 13 mai 2012.

 

[8] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Wins in the End », The Daily Telegraph, 28 novembre 2011.

 

[9] Le Figaro, « L’Islande a déjà remboursé le FMI », 16 mars 2012.

 

[10] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Offers Risky Temptation for Ireland as Recession Ends », The Daily Telegraph, 8 décembre 2010.

 

[11] Omar R. Valdimarsson, « IMF Says Bailout Iceland-Style Hold Lessons in Crisis Times », Business Week, 13 août 2012.

 

Source: « L’Islande et le refus de l’austérité  », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 18 octobre 2012, www.voltairenet.org/article176291.html

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 08:00

On lira ci-après un excellent article (pour une fois) du  Canard Enchaîné sur les dangereuses malfaçons que la concurrence européenne "libre et non faussée" entraînent dans l'assiette du consommateur français.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

Grains soja 

 

"Comme si les fraudes n'existaient pas, la réglementation européenne autorise désormais toutes les dérives. 

"C'est une affaire dont la presse n'a pas fait ses choux gras. En décembre, la police italienne a démantelé un énorme trafic de faux produits bio. Les margoulins, soupçonnés d'être liés à la mafia, avaient trouvé la combine: acheter en Roumanie des céréales et des fruits secs bon marché, transformés en produits bio grâce à de faux documents, et revendus quatre fois plus cher à des grossistes qui n'y voyaient que du feu. Neuf pays européens, dont la France, ont profité de ces marchandises pleines de pesticides, dûment étiquetées « bio ». 

"Depuis cinq ans que durait le trafic, des milliers de tonnes de faux produits bio auraient ainsi été écoulées pour un paquet d'oseille, au moins 220 millions d'euros. Parmi les fraudeurs, cinq dirigeants italiens d'entreprises agroalimentaires et ça ne s'invente pas - deux responsables d'organismes de certification censés contrôler la filière bio... 

"Question : quelles quantités de céréales, pâtes alimentaires, farine de froment, raisins secs ou huile de tournesol faussement bio les consommateurs français ont-ils ingurgitées ? Huit mois après ce joli coup de filet, on n'en sait que pouic. Comme d'habitude, la Répression des fraudes, dont la mission est de traquer les tricheurs, est dans les choux. Incapable d'apporter la queue d'une précision. Au ministère de l'Agriculture, on parle de 7 000 tonnes importées en deux ans. 

"Ça la fiche mal quand on sait que 32 % du bio qui est dans notre assiette est importé. Même si les prix sur l'étiquette sont de 20 à 50 % plus élevés, les ventes de bio, chez nous, ont quadruplé en dix ans. 

"Pour ne pas tuer la poule aux œufs d'or - un marché annuel de 4 milliards - , les tenants français de l'agriculture biologique font valoir que leur filière est archi contrôlée. 

 

"Au fait, comment ça marche, les contrôles du bio en France ? Neuf organismes certificateurs sont chargés de repérer les tricheurs parmi les 22 500 producteurs et 7 400 transformateurs qui arborent le fameux logo « AB ». Ces gendarmes du bio épluchent les dossiers de candidature et renouvellent, ou pas, les licences octroyées pour un an. On compterait chaque année une petite centaine de suspensions ou de retraits de licence. Dans sa chasse aux filous, la Répression des fraudes intervient en deuxième ligne, sur les étals. Ou plutôt sur le papier, parce qu'elle n'a pas les troupes suffisantes pour veiller au grain. D'ailleurs, quand on demande le nombre et le résultat des contrôles à la chef de cabinet du patron, responsable de la com', c'est silence radio. 

"Mais, qu'on ne s'y trompe pas, la vraie menace qui pèse sur le bio, ce n'est pas la fraude mais une entourloupe parfaitement légale, et même encouragée par l'Europe : le bio « industriel ». Un oxymore inventé par de puissantes coopératives agricoles liées aux géants de l'agroalimentaire. 

"Une nouvelle réglementation, pondue par Bruxelles, a rendu possible cette dérive. Quand vous achetez votre poulet bio, vous n'imaginez pas un instant qu'il ait pu être élevé dans un poulailler de 25 600 places. C'est pourtant ce qu'autorise, depuis 2009, le logo « AB » revu par la Commission européenne. Et, du côté des pondeuses bio, il n'existe aucune limite de taille pour les ateliers. 

"Privilège du bio, les poulets profitent toutefois, dès leur âge adulte, d'un parcours extérieur où ils peuvent s'ébattre en journée sur... 40 cm2 chacun. Mais la promiscuité leur tape sur les nerfs, et ils sont souvent « ébecqués » pour ne pas s'étriper. Enfin, le poulet bio a désormais droit, une fois par an, à des antibiotiques et, sans aucune limite, aux traitements antiparasitaires. 
 

 

"Poulet ou pigeon ?

 

 

"Autrefois, la réglementation imposait qu'au moins 40 % du menu des volailles soit cultivé dans la ferme. Aujourd'hui, l'éleveur bio n'a plus à se décarcasser pour faire pousser lui-même blé ou maïs : il peut acheter toute la pitance à l'extérieur. Exit, le sacro-saint « lien au sol » qui garantissait la traçabilité et une transparence sur le contenu de la gamelle. 

"Tout cela permet de faire du poulet bio en système « intégré », pour le plus grand bonheur des monstres coopératifs qui ont investi le créneau. Comme Terrena (4 milliards de chiffre d'affaires annuel) ou Maïsadour (1,2 milliard), filiale du géant suisse de l'agrochimie Syngenta. Simple exécutant,l'éleveur bio se contente d'engraisser en quatre-vingt-un jours des volailles qui ne lui appartiennent pas, nourries avec des aliments fournis par la coopérative. Comme son cousin industriel, le poulet estampillé « AB » se goinfre désormais de soja importé, certes bio, mais qui peut contenir jusqu'à 0,9 % d'OGM sans perdre son label. Un aliment hypercalorique moins cher que le maïs ou le blé. Sauf qu'en s'approvisionnant à bas coût sur les marchés internationaux on n'y voit pas toujours plus clair sur la qualité du produit. Il y a quatre ans, Terrena s'est fait refourguer par les Chinois 300 tonnes de tourteaux de soja bio contaminé à la mélamine...   

 

 

"La qualité aux fraises 

 

 

 


"Le consommateur, lui, ne décèle aucune différence sur l'étiquette quand il achète son poulet bio. Le gallinacé élevé dans une ferme traditionnelle, où il picore ce qui pousse sur place, et la volaille produite en élevage intensif ont droit au même logo « AB ». 

"Avec les fruits et légumes bio, au moins, il ne devrait pas y avoir de mauvaises surprises. Eh bien, si ! Grâce à l'Europe, on peut produire hors-sol dans des serres géantes. La mode du bio a même gagné la province de Huelva, en Espagne, l'usine à fraises de l'Europe, avec 7 000 hectares de serres qui produisent toute l'année. « Un des plus gros maraîchers du coin, qui faisait de l'intensif, produit aujourd'hui des fraises bio en exploitant les mêmes immigrés et avec quasiment les mêmes techniques agricoles dans les mêmes serres », raconte Philippe Baqué, coauteur du décapant livre La Bio entre business et projet de sociétéAu lieu de plonger les racines dans du gravier ou de la laine minérale, on utilise du sable, isolé du sol par une enveloppe en plastique, le tout irrigué au goutte-à-goutte. Et rebelote : aucune différence de logo entre une tomate bio cultivée en plein champ par un producteur local et une autre élevée hors-sol et hors saison.

 

"C'est bio comme l'antique!"

 

Jérôme Canard,

Le Canard Enchaîné,

22 août 2012

 

 

Source: http://fr.sott.net/articles/show/9452-Des-milliers-de-tonnes-de-faux-produits-bio-ecoulees-en-Europe#

 

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 18:00

Les 27, 28 et 29 avril prochains, entre les deux tours de l'élection présidentielle, la fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française aura le grand plaisir de recevoir à Bordeaux, Toulouse, Pau et Bayonne Jean Roux, expert-comptable, commissaire aux comptes, agitateur d'idées... et accessoirement conseiller technique de Marine Le Pen sur le thème de "La protection du patrimoine économique français", sujet de son dernier ouvrage. La réflexion décapante et approfondie de Jean Roux, président du mouvement "Innovation, progrès social, indépendance" (M.I.P.S.I.) est extrêmement stimulante; il est l'auteur d'une bibliographie déjà longue comprenant les best-sellersPour une France paradis fiscal (1985), La Grande Braderie du patrimoine public (2006), etc. Pour le présenter à nos amis, quoi de mieux que de reprendre l'interviouve qu'il a donné récemment au magazine Entreprendre?

 

Braderie patrimoine 

 

P.S. Il va sans dire que l'invitation faite à Jean Roux ne saurait être prise pour une approbation des thèses de la candidate qu'il soutient et encore moins pour une consigne de vote.

 

A.F.-Grand Sud-Ouest 

 

Source: http://www.entreprendre.fr/Article/7855?titre=%C2%ABLes%20entrepreneurs%20sont%20ran%C3%A7onn%C3%A9s%2C%20d%C3%A9courag%C3%A9s%2C%20...

 

Fondateur en 1952 d'un cabinet d'expertise comptable et de commissariat aux comptes, auteur de nombreux ouvrages, Jean Roux est toujours en activité (Métropole et Outre-mer) Mémoire vivante de l'évolution de la fiscalité en France depuis l'après-guerre, il accepte de nous livrer son regard sur la situation en 2012.

 

Q - Au cours de votre longue carrière, vous avez pu mesurer le poids et l'évolution de la fiscalité sur les entreprises françaises. Va-ton de mal en pis ?

 

R - Il y a une aggravation continue, non seulement du montant des impôts à payer mais aussi du formalisme pour remplir les déclarations, qui devient insupportable. Les entreprises sont paralysées par les complications législatives, en particulier les 30.000 pages de textes fiscaux ! Une simplification est impérative, ne serait-ce que pour les bulletins de paye. Savez-vous qu'ils contiennent 25 à 30 lignes contre 4 au Royaume- Uni ? Et la situation va en empirant : le Code du travail, qui représentait 800 pages en 1962, en représente plus de 2.600 en 2012. En ce qui concerne les bulletins de salaire, la Revue Fiduciaire a publié en 2011 un dictionnaire de la paye qui compte 1.040 pages de textes avec 800 mots-clés ! Voila un aperçu de la paperasse qui étouffe les entreprises de ce pays.

 

 

Jean RouxL'économiste Jean Roux (Photo D.R.)

 

Q - Où faire des économies ?

 

R - L'État verse trop de subventions à d'innombrables associations, au moins en combine avec le pouvoir politique. Mais attention, je ne critique pas les subventions pour la diffusion de la langue et de la culture françaises ou celles qui soutiennent la recherche, car elles me semblent justifiées. L'État ne doit pas augmenter le taux de pression fiscale pour équilibrer les budgets car actuellement, en frappant de plus en plus les chefs d'entreprise, créateurs, investisseurs, cadres, ces derniers s'en vont et le PIB diminue ainsi que les rentrées fiscales.

 

Q - Certains patrons et hauts revenus quittent la France pour des raisons fiscales. Comment les retenir ?

 

R - Il est difficile de leur trouver tort car en France, ils sont rançonnés, découragés, démotivés ! Environ 2,7 millions de Français ont quitté la France en trente ans, pour cause de surimposition. Sachant que chaque emploi crée environ 100.000 euros de PIB, et en ne retenant que 1.200.000 Français actifs à l'étranger, cela représente 120 milliards d'euros de PIB créés dans les pays d'accueil et avec un taux d'imposition de 40%, les recettes fiscales se montent à 48 milliards d'euros. Pour les faire en partie revenir, il faut supprimer l'ISF (Incitation à Sortir de France...), et plafonner les impôts sur les revenus à 40 ou 42%. Je suis également favorable à l'exonération des droits de succession dans le cadre familial, car les dégâts causés par cette fiscalité antipatrimoniale ont pour résultat qu'au-delà de 8 à 10 millions d'euros de capital, une entreprise fondée trente ans auparavant subit 45% de droits de succession au décès du créateur (taux marginal). L'entreprise ne peut pas, dans ces conditions, être reprise par les héritiers et elle tombe dans le giron de sociétés étrangères. Les entreprises françaises sont cassées en plein développement par ces droits de succession confiscatoires. En conséquence, il y a par exemple très peu de grosses PME en France par rapport à l'Allemagne. Même l'immobilier familial est concerné. Actuellement, 600.000 maisons d'habitation ou résidences secondaires ont pu être reprises par des étrangers pour cause de successions difficiles.

 

Q - Que font les politiques ?

 

R - Je n'entends qu'un seul discours : "Il faut taxer les riches "... Mais les riches sont partis ! Ils paient leurs impôts, créent, investissent et dépensent à l'étranger. En chassant les dirigeants d'entreprise, les chercheurs, les cerveaux, tous qualifiés du terme péjoratif de "riches ", on a cassé tout le tissu industriel et commercial français. Dorénavant, ce sont les classes moyennes qui risquent fort d'être frappées par les nouveaux justiciers qui sévissent dans un pays qui fut, pendant des siècles, à l'avant-garde du progrès humain tant dans les techniques que dans les arts ou dans les multiples aspects de la vie sociale.

 

Le site de Jean Roux: http://jeanroux.fr

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole

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