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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.

Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

Tout ce qui

est national

est nôtre.

Le Duc d'ORLEANS.

Vous Cherchez, Nous Trouvons!

"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 09:00

On lira ci-après une intéressante tribune d'un jeune consultant, dont nous approuvons l'analyse et partageons les principales conclusions. Même s'il est absurde de nier totalement leur existence, une politique nationale transcenderait naturellement l'opposition marxisante, génératrice de guerre civile ouverte ou larvée, entre les "classes". La seule vraie question est de savoir si les hommes du Régime démocratique, qui vivent de cette lutte et des peurs qu'elle suscite, sont à même de la dépasser... Il n'est que trop évident que ni la fausse Droite, ni la Gauche caviar, ni l'extrême-droite électoraliste ou raciste ne peuvent prétendre réunir le peuple français et servir honnêtement sa Renaissance: seul, le Roi peut, sur le long terme, opérer les transformations politiques, sociales et économiques qui rendront plus juste la Société.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

affiche_de_propagande_ann_es_80_1.jpg

 

"Dans un rapport intitulé « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », la fondation Terra Nova propose de redéfinir le socle électoral de la gauche pour les prochaines élections présidentielles (Le rapport). Selon ce rapport, le socle historique, à savoir la classe ouvrière, se dérobe pour deux raisons : le déclin démographique et la tendance des ouvriers à voter de moins en moins à gauche.

 

"Terra Nova propose donc une nouvelle coalition électorale baptisée la « France de demain » et fondée sur quatre catégories : les diplômés, les jeunes, les minorités et les quartiers populaires et les femmes (coalition déjà évoquée en avril 2009 par l’économiste Daniel Cohen dans un article paru dans la revue « L’économie politique » n°42). Cette « France de demain » veut « le changement », elle est « tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive »…N’en jetez plus !

 

"On peut d’emblée s’interroger sur la pertinence de la segmentation proposée. En effet, si on additionne l’ensemble des effectifs de ces populations, on compte quatre fois les jeunes femmes diplômées issues des quartiers populaires ! Il y a fort à craindre que la rigueur méthodologique de cette étude s’apparente à la recette du pastis façon Raimu et Pagnol (boisson, au final, composée de …quatre tiers !).

 

"Et puis parler des « femmes », des « jeunes », des « diplômés » est illusoire. Comme si les « femmes », les « jeunes », les « diplômés » étaient des ensembles monolithiques avec des intérêts parfaitement alignés.

 

"Quoi de commun, en effet, entre une femme de cadre, elle-même cadre, qui a les moyens de se payer une nounou (et bénéficiant d’exonérations fiscales pour cela) et une caissière à mi-temps élevant seule ses deux enfants ?

 

"De même, il existe indiscutablement des différences importantes entre les jeunes : les préoccupations d’un fils de cadre supérieur ne sont à l’évidence pas les mêmes que celle d’un fils de chômeur résidant dans une banlieue « difficile ». Les études PISA montrent une grande disparité de résultats selon la catégorie socioprofessionnelle des parentes. La France est l’un des pays où l’origine sociale conditionne le plus la réussite scolaire.

 

"Dans ce rapport, les « seniors » sont présentés comme le cœur de l’électorat de droite. Effectivement, lors de la dernière présidentielle, toutes les enquêtes ont fait apparaître un profond clivage générationnel, marqué par des pertes importantes de Ségolène Royal chez les plus âgés. Les plus de 50 ans ne lui ont accordé que 40 % de leurs suffrages au second tour de l'élection présidentielle, contre 60 % à son rival, selon le Cevipof. Chez les plus de 65 ans, elle est tombé à 33 %. Elle a réalisé le score inverse chez les 18-24 ans. Mais ceux-ci forment 15 % de l'électorat, tandis que les plus de 50 ans en constituent 40 %...

 

"Il n'est pas simple d'expliquer ce clivage. Les plus âgés sont aussi moins diplômés en moyenne. Faute d'analyses plus approfondies, on ne sait pas dire avec précision quel est le facteur à prendre en compte : est-ce l'âge ou le niveau de diplôme qui fait pencher à droite ? Car le vote selon le niveau de diplôme pourrait aussi s'expliquer en partie par le fait que parmi les sans diplôme, on compte beaucoup plus de personnes âgées.

 

"On le voit, ces segmentations façon « marketing-mix » atteignent vite leurs limites. D’autant plus que, de l’aveu même des auteurs du rapport, la coalition proposée « n’est pas majoritaire », ce qui est tout de même un tout petit peu gênant dans l’optique de 2012 !

 

"Selon Terra Nova, les classes populaires font partie d’un ensemble baptisé « électorat intermédiaire », constituant un « no man’s land incertain et instable » composé des ouvriers, des employés, des professions intermédiaires et des classes moyennes supérieures. Ca fait beaucoup de monde pour un « no man’s land » ! Et, au fait, une femme employée se comportera-t-elle comme une femme, donc appartenant à la « France de demain » (aaah !) ou comme une employée, donc appartenant au « no man’s land » (oooh !) ?

 

"La question a son importance dans la mesure où les auteurs du rapport proposent rien moins que l’abandon délibéré des classes populaires au Front National ! Selon eux, « le FN se pose en parti des classes populaires, et il sera difficile à contrer ». Pourquoi ? Tout simplement parce que le « nouveau FN » se positionne sur le terrain de la protection économique et sociale, à l’instar du Front de Gauche. Terra Nova propose en revanche de s’inscrire dans une « stratégie centrée sur les valeurs » : investissement dans l’avenir, promotion de l’émancipation, acceptation d’une France diverse …Valeurs avec lesquelles les classes populaires ne seraient pas en phase. Outre le côté quelque peu caricatural et méprisant de cette affirmation, on peut s’interroger sur la pertinence de ce positionnement sur les « valeurs » au moment où les préoccupations d’une majorité de français sont la peur du déclassement, du chômage, la montée des inégalités, le coût excessif du logement…Mais tout cela est tellement terre à terre !

 

Couple moderne 

Les bobos, avant-garde du prolétariat? (Photo D.R.)

 

 

"Plutôt que de chercher à adapter le discours en fonction des attentes supposées de catégories plus ou moins clairement définies, il est préférable de réfléchir à nouveau à un vrai projet de société.

 

"Compte tenu de la diversité des conditions de travail, de la flexibilisation des horaires qui contribue à diminuer les temps communs dans l’entreprise, il est devenu difficile de définir les classes sociales sur des critères socio-professionnels. Mais le délitement de la notion de classe sociale résulte aussi d’un discours, en vogue à partir des années 1980, valorisant la « responsabilité individuelle ». Selon cette théorie de la responsabilité individuelle, la situation de chacun est le résultat exclusif de la façon dont il se comporte. Cette vision, partagée par une large frange de dirigeants de « gauche » (Tony Blair en fut l’archétype), remet ainsi en cause la notion fondamentale de solidarité. Or c’est cette notion qui est à la base de la notion de classe sociale. Une classe sociale peut être définie comme un ensemble d’individus qui ont conscience de leurs intérêts communs et qu’ils les défendront mieux s’ils sont unis plutôt qu’en ordre dispersé.

 

"Si on se place sur le terrain des réalités sociales, il semble évident que pour les 50% des ménages situés entre les 30% les plus démunis et les 20% les plus aisés et composant les « vraies » classes moyennes (revenu disponible entre 1000 et 2000 € par adulte), une communauté de vision pourrait être trouvée. En effet, quel est leur intérêt commun : un emploi de bonne qualité associé à une rémunération décente, une protection sociale efficace (santé, chômage, vieillesse), un système éducatif qui assure à leurs enfants un avenir meilleur, un logement confortable sans y consacrer plus du quart de son revenu…Bref il doit être possible de faire émerger une « classe moyenne populaire », fondée sur une vision partagée de ses intérêts.

 

"De part et d’autres de cette «classe moyenne », les extrêmes ont aujourd’hui tendance à s’éloigner : les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches. Tout le travail de la gauche devrait être de contribuer à resserrer cet écart. En effet, une société ne peut fonctionner de façon satisfaisante avec des franges de population dont les conditions de vie s’éloignent trop de la moyenne. Les riches, tout d’abord, auront (ont déjà, sans doute) la volonté de s’extraire de la solidarité nationale en s’estimant injustement ponctionnés. La frustration développée par les plus pauvres se traduira soit par une augmentation de la violence sociale, soit par un désintérêt total de leur part vis-à-vis des institutions.

 

"La gauche a donc trois majeurs défis à relever :

  • Reconstruire une « vraie » classe moyenne en opposant à l’individualisme la vision d’une communauté d’intérêts;
  • Lutter contre la pauvreté en luttant contre les emplois de mauvaise qualité et en mobilisant des moyens pour l’insertion professionnelle des moins « employables »;
  • Limiter la croissance des hauts revenus (par la fiscalité, l’action sur les revenus primaires et les patrimoines)."

Pierre Polard, ingénieur des Mines

 

Source: http://convictionspolitiques.midiblogs.com/archive/2011/05/18/la-france-de-demain-le-peuple-de-gauche-selon-terra-nova.html

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique intérieure

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